VW étudie le rachat de 115 000 voitures aux USA mais compte toujours y pousser le Diesel
Pour (re)tenter de conquérir l'Amérique, VW est prêt à mettre le paquet. En vue de redorer son blason et de tenter en quelque sorte de se refaire une virginité, le constructeur convaincu de tricherie pourrait racheter la bagatelle de 115 000 voitures aux Etats-Unis - soit environ un cinquième des voitures concernées sur le territoire américain - croit savoir le Süddeutsche Zeitung.
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Pour (re)tenter de conquérir l'Amérique, VW est prêt à mettre le paquet. En vue de redorer son blason et de tenter en quelque sorte de se refaire une virginité, le constructeur convaincu de tricherie pourrait racheter la bagatelle de 115 000 voitures aux Etats-Unis - soit environ un cinquième des voitures concernées sur le territoire américain - croit savoir le Süddeutsche Zeitung.
L'opération pourrait se faire sous forme d'argent sonnant et trébuchant, impliquant des sorties de trésorerie, ou sous forme d'un échange contre un nouveau véhicule assorti d'une très forte remise pour le client, VW faisant alors fi de sa marge au passage. Pourquoi cet effort que Volkswagen ne compte pas faire à l'identique en Europe ? Malgré le scandale, le constructeur veut poursuivre son offensive dans le Diesel aux Etats-Unis comme l'a indiqué cette semaine Matthias Müller dans un entretien accordé à l'hebdomadaire allemand Wirtschaftswoche. "Il n'y a pas de raison de ne pas au moins essayer" a ainsi déclaré le nouveau patron de VW, arguant du fait que "les moteurs Diesel modernes sont très efficaces et peu polluants", une affirmation pour le moins osée quant on considère la situation où se trouve VW de l'autre côté de l'Atlantique. Plus prosaïquement, Müller avoue que "sans le Diesel il sera pratiquement impossible pour notre industrie d'atteindre ses objectifs en matière de réduction des émissions de CO2" .
Malgré les scandales à répétition, le Clean Diesel semble donc toujours être le maître mot chez Volkswagen malgré les efforts de communication récente sur les véhicules électriques. En vue d'argumenter ses propos, Matthias Müller ajoute qu'il n'entrevoyait une augmentation de la demande pour les véhicules électriques qu'entre 2020 et 2025, affirmant que le marché aura besoin de moteurs Diesel au moins jusqu'à cette période. Volkswagen semble donc considérer, contrairement aux analystes, que les retombées du scandale des moteurs truqués seront temporaires et ne remettent pas en cause la stratégie du Diesel pour son développement aux Etats-Unis.
Peut-être, mais la route de la conquête de l'Amérique sera longue. Selon les chiffres publiés mardi, les ventes de VW y ont reculé de 5% sur l'ensemble de l'année 2015, un chiffre directement dû au gel de la commercialisation des modèles équipés de moteurs Diesel de 2 litres et de 3 litres accusés par les Etats-Unis d'être équipés de logiciels truqués. Cela étant, Matthias Müller reste lucide : "Le réajustement du groupe durera deux à trois ans et ne sera pas un jeu d'enfant". Il ajoute également que la mise en place des nouvelles structures demeure une étape fondamentale.
Rappelons que ces propos et annonces interviennent alors que les autorités américaines viennent d'intenter une action au civil contre Volkswagen et ses filiales Porsche et Audi pour violation des lois américaines antipollution avec au moins 20 milliards de dollars potentiels de dommages pour le groupe.
Matthias Müller se rendra aux Etats-Unis la semaine prochaine en vue de rencontrer des dirigeants politiques, en particulier Gina McCarthy, la responsable de l'agence environnementale américaine (EPA) qui dirige l'enquête contre les logiciels incriminés.
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Pour (re)tenter de conquérir l'Amérique, VW est prêt à mettre le paquet. En vue de redorer son blason et de tenter en quelque sorte de se refaire une virginité, le constructeur convaincu de tricherie pourrait racheter la bagatelle de 115 000 voitures aux Etats-Unis - soit environ un cinquième des voitures concernées sur le territoire américain - croit savoir le Süddeutsche Zeitung.