Comme pour le "malus-malus" écologique 2019, c'est dans le projet de loi de finances pour 2019 que l'on trouve ce montant. Le rapprochement entre la fiscalité diesel et celle de l'essence continue. Au 1er janvier 2019, la TICPE diesel augmentera de 6,5 centimes et celle de l'essence de 2,9 centimes.

Concrètement, cela devrait rapporter à l'état 2,5 à 3 milliards d'euros supplémentaires. Une nouvelle hausse est programmée en 2020 et une autre en 2021. A ce moment, si on suppose que le prix du baril de pétrole n'aura pas bougé, essence et diesel devraient se situer entre 1,65 et 1,70 euros le litre.

En 2019, cette hausse (à laquelle il faut rajouter 20% de TVA) représentera environ 60 euros de plus pour un conducteur de voiture diesel parcourant 15 000 km dans l'année. En 2022, toujours pour 15 000 km et 5,5 l/100 km de consommation de diesel, un conducteur devrait payer 175 euros environ de plus qu'en 2018. Pas forcément de quoi justifier le passage à un hybride rechargeable. En revanche, une installation GPLc ou GNV restent de bonnes opportunités vu le prix à la pompe. Comptez 80 centimes pour le GPLc en ce moment.

Le BTP aussi concerné

Mais, les particuliers ne sont pas les seuls concernés. En effet, le taux de taxe réduit qui s'applique sur le gazole non routier n'existera plus en 2019. Les entreprises du BTP en bénéficient pour les engins de chantier. En 2019, elles devraient verser au total 1 milliard d'euros de plus au budget de l'Etat.

En revanche, agriculteurs, routiers, taxis et industrie ferroviaire pourront toujours se faire rembourser une (grosse) partie de la TICPE a posteriori. A noter que les VTC ou les véhicules de petite remise en sont exclus et paient plein pot les taxes.

Illustration : Leblogauto.com