Une prouesse rendue possible par l’adjonction d’AdBlue en sortie du catalyseur d’oxydation (avec FAP). Le post traitement des gaz d’échappement dans le catalyseur SCR permet ensuite de transformer 80% des oxydes d’azote en eau et en azote inoffensif. Cette technologie, déjà couramment utilisée sur les poids-lourds, tend aujourd’hui à se répandre sur les SUV diesel, Mercedes n’étant pas la seule marque à l’utiliser puisque Mazda ou Audi proposent des solutions similaires.
Toujours est-il que la marque à l’étoile se targue ainsi de proposer «le moteur diesel le plus dépollué au monde». Malheureusement pas en terme de CO2 (seul paramètre pris en compte pour l’application du bonus/malus), même si, même de ce côté-là, le GL n’a pas à rougir de ses performances. Car malgré ses 211 chevaux, son aérodynamique de parpaing et sa masse de 2,5 tonnes à déplacer, la consommation moyenne en cycle mixte normalisé est annoncée à 9,3l/100km.
Il peut, en plus, se targuer d’une capacité de remorquage de 3.500 kilos.
En route, le GL s’impose comme un voyageur au long cours. Le confort est digne des meilleures routières et berce les occupants qui voyagent dans un cocon douillet parfaitement isolé de l’extérieur. Aucun bruit de filtre, et ce n’est qu’à des vitesses inavouables vous faisant passer pour l’ennemi public n°1 dans beaucoup de pays que quelques parasites du à la prise au vent de l’engin viennent troubler la quiétude des passagers.
Derrière le volant (plus fin qu’à la concurrence, fait de bois et de cuir, magnifique !), on prend vite conscience du poids de l’auto, surtout lestée de cinq occupants. Mais malgré tout, les accélérations restent franches et correctes, tout comme les reprises. La boîte de vitesse automatique à sept se montre d’une grande douceur et d’une belle réactivité, même en la laissant tout gérer par elle-même. Pour les plus aguerris, il est également bien sûr possible d’en prendre le contrôle manuellement.
En dehors de l’autoroute, le GL reste à conduire de manière placide. Car, on s’en doute, sa masse n’en fait pas une ballerine et le SUV n’apprécie que très moyennement les enchaînements de virages mais surtout, le freinage demandera un minimum d’anticipation en raison du poids toujours.
C’est finalement (en toute logique) en ville que le GL se montrera le moins à son aise, en raison de son encombrement et de son diamètre de braquage colossaux.
Enfin, bien qu’il soit doté de véritables capacités en tout-terrain (que nous n’avons malheureusement pas eu l’occasion de tester), il faudra être quelque peu téméraire pour s’aventurer loin des sentiers battus en GL, au vu du luxe de l’auto et de son tarif.
Conclusion
Compagnon (sans doute) idéal pour les longs voyages, le GL saura ravir ses occupants par son confort, son insonorisation et son équipement, de même que par son toucher de route moelleux. En revanche, les acheteurs plus nerveux passeront leur chemin car le GL demande à être manié de manière plutôt placide en raison de son gabarit et de sa masse. Malheureusement, tout cela à un prix…