Biocarburant via huile usagée : partenariat restaurateurs/pétrolier
Alors que le Sénat a récemment ouvert une brèche, en légalisant la collecte des huiles usagées pour produire des biocarburants, certains s’y engouffrent déjà. Parmi eux, deux acteurs de Charente-Maritime, l'association Roule ma frite 17 et Picoty, actif dans la distribution de carburants et de lubrifiants et présent dans plus de soixante départements, ont officialisé cette semaine un partenariat de collecte et de revalorisation des huiles alimentaires usagées (HAU).
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Partenariat de collecte
Depuis 2007, déjà, l'association Roule ma frite 17 récupère l'huile usagée cédée par des restaurateurs de Charente-Maritime. Dans le cadre d’un partenariat, le groupe pétrolier Picoty va désormais lui proposer un prix de rachat. Objectif : sécuriser les collectes.
Picoty confiera ensuite l'estérification de l'huile (transformation chimique) à une filiale de Veolia en Ile-de-France en vue au final de l'incorporer dans ses produits pétroliers à La Rochelle.
Victor Mage, directeur du site rochelais de Picoty, a indiqué que la société espérait collecter près de 100 tonnes cette année et 500 tonnes d'ici trois ans.
A terme, la société devrait investir dans un estérificateur en vue de regrouper toutes les opérations en Charente-Maritime.
Des emplois et un impact positif sur les eaux usées
Parmi les avantages d’une telle solution : la création d’emplois « non délocalisables", tient à souligner Victor Mage. Autre point négligeable: l'impact positif du dispositif sur les réseaux d'eaux usées, la "non-gestion de l'huile augmente de 15 à 20% le coût de traitement des eaux" précise en effet la société.
Des émissions de gaz à effet de serre réduites
Le député écologiste Julien Bayou avait défendu quant à lui un amendement sur le sujet en indiquant en guise d’argument que dix litres d'huiles usagées correctement retraitées pouvaient donner huit litres de carburant et rejeter jusqu'à 90% en moins de gaz à effet de serre qu'un diesel classique.
L'Union européenne estime pour sa part que ce carburant a « les émissions de gaz à effet de serre les plus faibles parmi tous les biocarburants". Dans le cadre d'un projet baptisé Recoil, elle prône la "valorisation énergétique" des huiles alimentaires usagées. Selon la Commission, ce carburant s’avère également "hautement biodégradable" et ne nuit pas à la souveraineté alimentaire.
Notre avis, par leblogauto.com
A l’heure actuelle, le Sénat n'a autorisé l’utilisation de ce carburant uniquement pour les "flottes captives", qui s'approvisionnent à une même pompe dédiée. Argument avancé pour une telle restriction de périmètres : les taux de pollution, de rejets dans l'atmosphère, jugés encore trop élevés. Mais l’expérimentation devant permettre de progresser en la matière.
Sources : AFP
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Pour résumer
Alors que le Sénat a récemment ouvert une brèche, en légalisant la collecte des huiles usagées pour produire des biocarburants, deux acteurs de Charente-Maritime, l'association Roule ma frite 17 et Picoty, actif dans la distribution de carburants et de lubrifiants et présent dans plus de soixante départements, ont officialisé cette semaine un partenariat de collecte et de revalorisation des huiles alimentaires usagées (HAU). A l’heure actuelle, le Sénat a autorisé l’utilisation de ce carburant uniquement pour les "flottes captives", qui s'approvisionnent à une même pompe dédiée. Argument avancé pour une telle restriction de périmètres : les taux de pollution, de rejets dans l'atmosphère, jugés encore trop élevés. Mais l’expérimentation devant permettre de progresser en la matière.