L'allure de cette voiture, tout droit sortie des années 70 vous semble familière et c'est normal puisque la Citroën GS a été produite à plus de 2 millions d'exemplaires. Pourtant le modèle que vous avez sous les yeux est une véritable rareté...
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L'allure de cette voiture, tout droit sortie des années 70 vous semble familière et c'est normal puisque la Citroën GS a été produite à plus de 2 millions d'exemplaires. Pourtant le modèle que vous avez sous les yeux est une véritable rareté...
La GS birotor, est la première voiture de série française équipée d'un moteur à pistons rotatifs. Elle est le fruit de la collaboration initiée en 1964 entre Citroën et la firme allemande NSU-Wankel. Mais avant d'arriver à la commercialisation d'un modèle de série à moteur rotatif, le prototype M35, une Ami 8 coupé produite à 267 exemplaires entre 1969 et 1971, avait été confié à des clients privilégiés afin de tester en conditions réelles cette technologie.
Pourtant, dès sa sortie en 1974 la GS birotor cumulera une série de handicaps qui la conduiront inéxorablement à sa perte et à l'abandon de cette motorisation par Citroën. A l'époque, il faut se souvenir que le choc pétrolier de 1973 a provoqué une hausse considérable du prix des carburants, or en conditions normales d'utilisation la GS birotor peine a descendre en dessous des 12 litres aux 100 kms. Pour couronner le tout, le moteur Wankel de 107 ch, qui ne manque pourtant pas de qualités, souffre d'un manque de fiabilité chronique à tel point que sa durée de vie ne dépasse guère les 60 à 80000 kms.
C'est ainsi qu'en 1975, la maison-mère Peugeot qui vient tout juste d'acquérir le double chevron, décide d'arrêter les frais en prenant une décision radicale: retirer de la circulation les 847 exemplaires vendus et donc ne plus assurer la maintenance de ce modèle. Pour cela les commerciaux de Citroën vont proposer à leurs clients d'échanger leur GS contre la toute nouvelle CX. Beaucoup accepteront ce deal et leurs voitures seront transformées en vulgaires cubes de ferrailles.
Plus de trente ans après ce "génocide" quelques 250 GS birotor ont survécu et seulement une petite cinquantaine se trouve aujourd'hui en état de rouler. Parmi elles figure la GS de Paul Artaud, président du très dynamique SM club de France. Ce modèle, en parfait état d'origine, porte le numéro 533 et n'affiche qu'un peu plus de 30000 kms au compteur. Actuellement, son propriétaire n'hésite pas à utiliser régulièrement sa rareté malgré la difficulté de trouver des pièces détachées. Pour la présenter au public de l'Avignon Motor Festival, il l'a d'ailleurs amenée par la route depuis la région de Saint-Etienne.
Sortie au mauvais moment et pas tout à fait aboutie techniquement, la Citroën GS birotor a sonné le glas du moteur rotatif en France. Par la suite, seule Mazda a poursuivi dans cette voie et a même obtenu la consécration en 1991 en remportant les 24 heures du Mans avec un proto équipé d'un moteur à pistons rotatifs.
L'allure de cette voiture, tout droit sortie des années 70 vous semble familière et c'est normal puisque la Citroën GS a été produite à plus de 2 millions d'exemplaires. Pourtant le modèle que vous avez sous les yeux est une véritable rareté...