Jour 1 : Ogier crée l’écart
Le rallye ne fut pas si simple qu’il y parait pour Ogier. Le premier jour, la Polo et son équipage sont impressionnants. Bien qu’ouvrant la route, ils signent 5 temps scratch sur 8 spéciales. Mais Ott Tänak et Thierry Neuville se montrent également. Pour autant, plus régulier, Ogier compte 37 secondes sur Tänak 2nd et 1 minute sur Neuville.
L’un des premiers touchés par de gros problèmes, c’est Mikkelsen dont la Polo connait des ennuis de train avant, lors de la 4ème spéciale. Ne pouvant réparer avant la fin de la journée, le pilote est obligé de désengager la transmission avant et reste donc en 2 roues motrices. Sacré handicap pour lui. Même punition pour son coéquipier Latvala avec là aussi un souci de transmission et une fin de journée en 2 roues motrices.
Jour 2 : Tänak tente une remontée
Le deuxième jour, on prend les mêmes et on recommence. Tänak confirme sa bonne forme ainsi que celle de ses pneus DMack face aux Michelin. Il maintient l’écart avec Ogier, et lui reprend même une poignée de seconde. Les deux ont creusé l’écart sur Neuville qui fut un temps sous la menace directe de son coéquipier Paddon qui retrouve là un terrain qu’il affectionne particulièrement.
Derrière, la hiérarchie semble établie avec Meeke qui veut conclure sa saison en beauté. En effet, le Abu Dhabi WRT ne sera pas du voyage en Australie pour le rallye de fin de saison. C’est la fin de la saison de transition pour les pilotes qui vont retrouver Citroen Racing et la C3 WRC en 2017. Suivent, Sordo, Ostberg, Latvala, Lefebvre et Camilli. Stéphane Lefebvre signe son grand retour à la compétition après sa violente sortie de route. Son copilote, Gabin Moreau se remet toujours de ses fractures et l’espoir français était copiloté par Gilles de Turkheim qui faisait ses débuts en WRC.
Jour 3 : éviter l’erreur
Ce dimanche, encore 6 spéciales étaient au programme avec autant d’occasion de taper une pierre, casser un élément mécanique, etc. Tänak ne lâche rien et s’adjuge tous les meilleurs temps du jour. Ogier gère son avance et ne prend pas de risque. Son avance fond mais elle reste tout de même de 23 secondes avant le départ de la power stage. Là encore il ne force pas le destin et ne vise pas les points de bonus. Ces derniers vont à Tänak (+3), Mikkelsen (+2) et Neuville (+1). Mikkelsen évite de repartir bredouille et Neuville confirme son podium. Seul changement notoire derrière le trio de tête, Latvala a passé la Ford Fiesta de Ostberg.
POS | # | PILOTE | TEMPS | DIFF PRÉC. | DIFF 1ER |
1. | 1 | S. OGIER | 3:14:30.2 | ||
2. | 12 | O. TANAK | 3:14:40.4 | +10.2 | +10.2 |
3. | 3 | T. NEUVILLE | 3:16:05.6 | +1:25.2 | +1:35.4 |
4. | 20 | H. PADDON | 3:16:25.1 | +19.5 | +1:54.9 |
5. | 7 | K. MEEKE | 3:17:05.4 | +40.3 | +2:35.2 |
6. | 4 | D. SORDO | 3:18:32.8 | +1:27.4 | +4:02.6 |
7. | 2 | J. LATVALA | 3:18:58.5 | +25.7 | +4:28.3 |
8. | 5 | M. OSTBERG | 3:19:08.5 | +10.0 | +4:38.3 |
9. | 14 | S. LEFEBVRE | 3:21:42.4 | +2:33.9 | +7:12.2 |
10. | 6 | E. CAMILLI | 3:22:49.5 | +1:07.1 | +8:19.3 |
Neuville vs. Mikkelsen, dernier suspense
Au championnat, la bonne opération est pour Thierry Neuville. Le pilote belge prend la 2nde place à Mikkelsen avec 14 points d’avance. Il a les cartes en mains pour devancer le Norvégien au final de cette saison 2016. Le top 6 est toujours occupé par les pilotes VW et Hyundai qui ont été les grands animateurs de 2016. Vivement 2017 avec le retour de Citroën et Toyota.
Pos | Pilote | Total |
1. | Sebastien OGIER | 247 |
2. | Thierry NEUVILLE | 143 |
3. | Andreas MIKKELSEN | 129 |
4. | Hayden PADDON | 126 |
5. | Daniel SORDO | 119 |
6. | Jari-Matti LATVALA | 110 |
7. | Mads OSTBERG | 94 |
8. | Ott TANAK | 82 |
9. | Kris MEEKE | 64 |
10. | Craig BREEN | 36 |
11. | Eric CAMILLI | 28 |
12. | Henning SOLBERG | 14 |
13. | Stéphane LEFEBVRE | 14 |
14. | Esapekka LAPPI | 12 |
15. | Martin PROKOP | 12 |
Au championnat constructeur, Volkswagen est assuré du titre. Merci Ogier ! Il signe plus des 2/3 des points de son équipe. Hyundai est assuré de la 2nde place mais le suspense courra jusqu’en Australie pour la troisième place. Cependant, Mikkelsen est seul dans l’équipe VW 2. Camilli et Ostberg auront donc à signer un top 8 s’ils veulent assurer le podium à M-Sport.
Pos | Equipe | Total |
1. | Volkswagen Motorsport | 355 |
2. | Hyundai Motorsport | 285 |
3. | M-Sport WRT | 154 |
4. | Volkswagen Motorsport II | 138 |
5. | Hyundai Motorsport N | 136 |
6. | Dmack WRT | 92 |
7. | Jipocar Czech National Team | 18 |
8. | Yazeed Racing | 4 |
WRC2 : Lappi l’emporte, Suninen à égalité avec Evans
En WRC2, Lappi frappe un joli coup en remportant le rally. Un temps menacé par Suninen, il a su résister. Suninen, lui, doit s’incliner au dernier moment devant Tidemand qui le passe à la faveur de sa victoire dans la power stage. Kopecky fait honneur à son rang au championnat en terminant 4ème du rallye.
Au championnat, Suninen est désormais à égalité avec Evans, absent au Pays de Galles. Pour Evans qui a dominé la saison, les espoirs de retour en WRC commencent à s’envoler. La piste la plus sérieuse est M-Sport qui a des problèmes de riche. L’an prochain, les écuries pourront aligner 3 voitures (mettant fin à la mascarade des équipes bis) et chez M-Sport, Ostberg et Camilli sont visiblement reconduits. Pour la 3ème voiture, Malcolm Wilson a le choix entre Tänak qui explose cette année et Evans qui ronge son frein après être repassé en WRC2.
Lappi avec 25 points crée un écart sans doute suffisant face à Kopecky.
J-WRC : Koci signe sa 1ère victoire
En J-WRC, c’était la finale au Wales Rally. On savait déjà que Tempestini était couronné, mais l’Italien visait la victoire de prestige. Surtout qu’il était débarrassé de Veiby aligné en WRC2 et de Folb. Mais c’est Koci qui remporte sa première victoire en J-WRC, devant Tempestini et les Français Yohan Rossel et Vincent Dubert. Comme d’habitude depuis le début de la saison, retrouvons Vincent Dubert qui était à la chasse au podium général.
Illustration : WRC