Fin 2005, Michelin retire sa marque du WRC pour laisser la place à sa filiale américaine BF Goodrich, avec aujourd’hui déjà de nombreux succès. Quant à la FIA, comme pour la Formule 1, elle a changé la réglementation pour les trois prochaines saisons en imposant un manufacturier de pneumatiques unique. Dès lors, un appel d’offre a été lancé par la Fédération, afin de déterminer quelle marque allait fournir le plateau du WRC dès l’année prochaine.
Si Michelin s’était volontairement retiré de la course pour la F1, ce n’était pas son intention pour le rallye avec sa filiale BF Goodrich, et la marque comptait bien remporté le marché. La décision de la FIA fut reportée par deux fois avant d’être connue le 27 février. Equipant toutes les équipes officielles et les plus importants teams privés, BF Goodrich pensait avoir de grandes chances, mais surprise, c’est finalement Pirelli (qui a perdu quelques partenariats en 2007) qui a été choisie par la FIA.
Stupéfait de cette décision, le groupe Michelin ne l’entend pas de cette oreille, et a assigné la FIA en justice, pour irrégularités dans la procédure d’appel d’offres. Le but est d’obtenir dans un premier temps l’annulation de la décision prise par le conseil mondial de la Fédération Internationale de l’Automobile.
Pirelli avait-elle déjà les faveurs de la FIA? Michelin paie-t-elle son retrait prématuré de la F1 dans les conditions houleuses que l’on connait? A moins que ce ne soit autre chose… Toujours est-il que le Tribunal d’Instance de Paris est saisi, et que l’on attend désormais la suite de cette affaire qui oppose le groupe Michelin à la FIA, dont les rapports n’ont cessé de se dégrader depuis plus d’un an maintenant.