L’étape du jour devait être la première partie d’une étape marathon (pas d’assistance autre qu’entre équipages). Mais, les pluies abondantes ont noyé une partie du bivouac et le marathon n’a pas lieu. Assistance normale ce soir, et donc attaque permise. Parti 3 minutes après Al-Attiyah, Loeb l’a rattrapé puis doublé dans une partie de dunes. L’écart a alors gentiment crû avant la dernière partie où Al-Attiyah a pris un petit « éclat ».
Au final, Loeb l’emporte avec 3 minutes 28 sur Al-Attiyah et 5 min 52 sur Carlos Sainz. Joli tir groupé d’Audi avec Peterhansel 4e à 7 min 56. A noter que Peterhansel est désormais hors course. Non classé, il peut gagner des spéciales, continuer de déverminer le proto électrique avec prolongateur d’autonomie, et apporter de l’aide à Sainz et Ekström. Ce dernier est 9e du jour, derrière Roma (BRX), Al Rajhi, Lategan et De Villiers sur Toyota. Ten Brinke, 10e de l’étape termine à 15 min 36. Cette spéciale n’a finalement pas créé tellement d’écart que cela.
Pour Sébastien Loeb, c’est donc déjà la 15e victoire en spéciale sur le Dakar. C’est surtout sa première avec l’écurie Bahrain Raid Extrem (BRX) et le prototype conçu par Prodrive, le Hunter. C’est également la première victoire sans son compère de tourjours Daniel Elena, remplacé par le Belge Fabian Lurquin depuis cette année.
? The Dakar in slow-motion, could it get better than that?#Dakar2022 pic.twitter.com/FAZojnCvZP
— DAKAR RALLY (@dakar) January 3, 2022
Classement général : duel ?
Au général, Al-Attiyah reste en tête. Mais, il n’a plus que 9 minutes 16 sur Loeb. Derrière ce duo, on trouve Alvarez (Toyota) à plus de 40 minutes, puis De Villiers (Toyota) juste après. Vasiliev sur son BMW X5 antédiluvien est 5e à 43 min 39, Prokop le suit de peu sur son Ford Raptor RS de chez M-Sport.
Si Loeb est 2d, Terranova (sur BRX aussi) est 10e à 1h05 et Roma sur le 3e BRX est 17e à 1h23. C’est toujours mieux qu’Audi Sport avec Ekström étonnamment le mieux placé à la 24e place à 1h55 et Sainz 28e à 2h05. Le parcours est encore long jusqu’à l’arrivée mais cela sent le roussi pour la gagne.
Demain, 636 km d’étape dont 255 de spéciale. La première partie sera dans le sable avec la possibilité de se tanker, la deuxième est plus roulante, mais propice aux erreurs de navigation avec plein de croisement de pistes. Jardinage à prévoir ?
Pos | Bib | Équipage | Temps | Écart |
1 | 201 | N. AL-ATTIYAH (QAT) | 06:59:21 | 00:00:00 |
M. BAUMEL (AND) | ||||
TOYOTA GAZOO RACING | ||||
2 | 211 | S. LOEB (FRA) | 07:08:37 | 00:09:16 |
F. LURQUIN (BEL) | ||||
BAHRAIN RAID XTREME | ||||
3 | 222 | L. ALVAREZ (ARG) | 07:40:14 | 00:40:53 |
A. MONLEON (ESP) | ||||
OVERDRIVE TOYOTA | ||||
4 | 207 | G. DE VILLIERS (ZAF) | 07:40:43 | 00:41:22 |
D. MURPHY (ZAF) | ||||
TOYOTA GAZOO RACING | ||||
5 | 208 | V. VASILYEV (RAF) | 07:43:00 | 00:43:39 |
O. UPERENKO (LVA) | ||||
VRT TEAM | ||||
6 | 209 | M. PROKOP (CZE) | 07:44:14 | 00:44:53 |
V. CHYTKA (CZE) | ||||
BENZINA ORLEN TEAM | ||||
7 | 223 | S. HALPERN (ARG) | 07:46:38 | 00:47:17 |
B. GRAUE (ARG) | ||||
X-RAID MINI JCW TEAM |
Illustration : Bahrain Raid Extrem (Lurquin et Loeb)
Loeb n’est toujours pas rassasié de victoire, mais je crains qu’au général, ça soit plus compliqué.
L’avance prise par Al-Attiyah sur une seule étape est impressionnante, l’Alsacien reste à presque 10 minutes.
Reste à voir si Prodrive à appris de ses erreurs (ou de ses âneries), le BRX est performant, maintenant c’est sûr, espérons qu’il soit plus fiable que l’année passée pour préserver une bagarre avec Toyota qui pourrait être passionnante.
Même 40 minutes est loin d’être suffisant pour Al-Attiyah 😉
Une roue crevée, c’est la tête qui file, un jardinage, ça peut être le podium.
Et « lycée de Versailles » avec Loeb.
Il n’y a qu’à voir Sainz qui se paume et lâche 2h…
Le Dakar avant, c’était de l’endurance, celui qui cassait le moins, jardinait le moins, etc.
Désormais, tout comme les 24h, le premier qui fait une erreur a perdu. La victoire se joue à la perfection sur l’ensemble des étapes.
une roue crevée?
Redbull (F1) change 4 roues en quelques secondes à peine….
A 10 🙂 et sur du dur…
Déjà ici, il faut sortir la roue de secours (bien plus lourde que les ultra-légères roue de F1).
Bravo à Loeb malgré tout!
Le Dakar c’est le règne de l’incertitude jusqu’au dernier kilomètre. L’expérience permet d’éviter certaines erreurs mais quand le moteur lache, une suspension, jardinage et ensablé peu importe le nombre de victoires les minutes s’envolent à grands coups de pelles.