Dakar 2020 ES9 : 24 secondes entre Sainz et Al-Attiyah

Alors que l’on attaque la dernière partie de ce Dakar 2020, les Hommes et les machines doivent commencer à être fatigués. Cela devrait s’en ressentir sur le rythme de la course.

Ce n’est visiblement pas ce que pense le trio de tête, Sainz, Al-Attiyah et Peterhansel, qui part avec le couteau entre les dents. Après 100 km de spéciale très roulante, Peterhansel ne mène que de 9 secondes sur Sainz et 16 sur Al-Attiyah. Derrière, on ne peut pas suivre le rythme.

Peterhansel accélère et seul Al Attiyah s’accroche : 21 secondes, puis 52. Peterhansel semble avoir la spéciale à sa main. Mais le Toyota Hilux retrouve un peu de rythme sur la fin et au final, Peterhansel ne l’emporte que pour 15 secondes sur Al Attiyah. Seaidan, 3e de l’étape, est à 4 minutes 48 ! Mais où est Sainz ? Et bien 6e après Przygonski, avec 6 min 31 dans la besace. Visiblement une crevaison lui a coûté 5 ou 6 minutes et El Matador a préféré assurer le rythme plutôt que de trop forcer pour rattraper son retard.

On compte une poignée de concurrents entre 5 et 15 minutes de retard. Alonso signe encore un accessit avec la 9e place du jour. En revanche mauvais journée pour Serradori. Après avoir réalisé l’exploit d’être le premier amateur à remporter une spéciale depuis 1988, le Varois lâche 28 minutes. Pire, Ronan Chabot est parti en tonneau avec son Toyota Hilux. Il n’est pas certain qu’il arrive au bout de son 21e Dakar. L’équipage est indemne ce qui est le principal.

Classement de l’étape 9 du Dakar 2020

Pos Num Équipage Marque Temps Écart Pénalité
1 302 S. PETERHANSEL MINI 03:08:31 00:00:00 00:00:00
2 300 N. AL-ATTIYAH TOYOTA 03:08:46 00:00:15 00:00:00
3 324 Y. SEAIDAN MINI 03:13:19 00:04:48 00:00:00
4 303 J. PRZYGONSKI MINI 03:14:54 00:06:23 00:00:00
5 305 C. SAINZ MINI 03:15:02 00:06:31 00:00:00
6 309 Y. AL RAJHI TOYOTA 03:16:53 00:08:22 00:00:00
7 307 B. TEN BRINKE TOYOTA 03:17:01 00:08:30 00:00:00
8 304 G. DE VILLIERS TOYOTA 03:19:47 00:11:16 00:00:00
9 310 F. ALONSO TOYOTA 03:21:34 00:13:03 00:00:00
10 311 O. TERRANOVA MINI 03:21:41 00:13:10 00:00:00

Classement général

Résultat, au général, Sainz conserve la tête pour 24 petites secondes sur Al-Attiyah. Peterhansel revient à seulement 6 minutes 38, autant dire : « rien ». Même Al Rajhi entretient l’espoir d’une victoire locale. Il n’est qu’à 34 minutes 16 de Sainz.

Serradori recule d’un cran à la 8e place. Tandis qu’Alonso re-rentre dans le top 10. Han, premier pilote chinois passe lui de la 10e à la 13e place. Zala, le premier vainqueur de ce Dakar 2020 est à 5h de Sainz, à la 16e place.

Demain, c’est la première première partie d’une étape marathon. Le soir au bivouac, pas d’assistance. Ou plus exactement seule l’assistance par les équipages, et entre concurrents est autorisée. Il faut donc savoir ménager sa monture…ou pas.

Pos Num Équipage Marque Temps Écart Pénalité
1 305 C. SAINZ MINI 11:11:54 00:00:00 00:00:00
2 300 N. AL-ATTIYAH TOYOTA 11:12:18 00:00:24 00:03:00
3 302 S. PETERHANSEL MINI 11:18:32 00:06:38 00:00:00
4 309 Y. AL RAJHI TOYOTA 11:46:10 00:34:16 00:02:00
5 311 O. TERRANOVA MINI 12:01:35 00:49:41 00:00:00
6 304 G. DE VILLIERS TOYOTA 12:09:51 00:57:57 00:00:00
7 307 B. TEN BRINKE TOYOTA 12:20:53 01:08:59 00:00:00
8 315 M. SERRADORI CENTURY 12:36:14 01:24:20 00:02:00
9 324 Y. SEAIDAN MINI 13:47:29 02:35:35 00:00:00
10 310 F. ALONSO TOYOTA 14:29:17 03:17:23 00:00:00

(5 commentaires)

  1. Ben mince, j’avais même pas remarqué que le Dakar était parti cette année. Et autour de moi personne n’en a parlé non plus, même des passionnés de sports auto-moto. Comme quoi le Dakar ce n’est plus ça, et je pense que les organisateurs devraient se poser de sérieuses questions sur sa viabilité. Les pétro-dollars ne font pas tout non plus.

    1. Pourtant il passe sur France Télévision (sur la 14) avec de grandes pages et de chouettes reportages…
      Après, faudra pas s’étonner de ne plus avoir de sport motorisé sur les chaînes gratuites 😉

      1. Oui, oui parce qu’il doit s’agit d’un contrat pluri-annuel (comme pour les saisons WTCR ou F1 etc.). Mais je pense que l’aura magique du Dakar des années 1980-90 est enterrée : cela n’enlève rien à la discipline, au talent des pilotes, à la maestria des mécaniciens mais il faut un peu de rêve dans le sport auto sans quoi ce ne sera qu’une compétition d’ingénieurs. Et dans ce cas, autant passer sur des courses virtuelles bien plus affriolantes 😉

        1. Le Dakar du début (des amateurs) est fini depuis un paquet de temps.
          On peut le regretter ou pas.
          C’est comme la F1 des garagistes, avec des amateurs qui tentaient de se qualifier pour leur grand-prix national, des plateaux à 30 bagnoles, etc.
          Ou c’est comme le tour de france cycliste avec des gars comme Poulidor, qui aide ses parents sur la ferme, et qui fait plus de 5 ans en pur amateur et qui même en pro n’était pas comme les pros actuels, sur le vélo 300 jours par an.

          Bref, le sport est devenu un vrai business, et les pros ont pris le pouvoir.
          Au Mans, « on » s’est arrangé pour que les amateurs n’embêtent pas trop les pros. Il n’y a que cette saison où à cause (et non grâce) d’une « équivalence de technologie » et d’un lest de victoire que Rebellion peut gagner face à Toyota.

          Il y a l’Africa Eco Race, que nous relayons ici, et qui suit les traces du « vrai » Dakar…mais la télé s’en fout un peu car il n’y a pas les gros noms ronflants que les gens veulent voir.

          Scène vécu aux 24h du Mans…plein de pilotes dont par exemple Jean-Eric Vergne (F1 et double champion du monde de FE) déambulent dans le paddock sans que personne ne les calcule ou presque.
          Alonso fait 50m entre le stand Toyota et l’hospitality Toyota et c’est l’émeute…tandis qu’à côté Buemi, Nakajima, Kabayashi, Lopez, etc passaient sans que les gens ne se poussent ou ne les voient.

          Il faut ces « stars » pour attirer les caméras, les micros, les journaux, mais ensuite on ne voit qu’elles et très peu du reste.
          Bref, 19h45 ce soir sur la 14, 50 minutes de Dakar (et après y a Zorro…youpi). 😉

          1. @ThibautEmme
            Merci de ce retour d’expérience.
            J’en conviens : il ne sert à rien de sombrer dans la nostalgie mais en même temps (rien de politique, hein ^^) le sport vit surtout pour les moments d’émotion. Lorsque l’enjeu dépasse le jeu, cela donne du spectacle insipide sur plusieurs saisons.
            Du reste, le côté délicieusement amateur sévissait il y a quelques années en WRX avant que les constructeurs ne débarquent et atomisent le tout en repartant quelques années plus tard, ne laissant une discipline bancale.
            Du reste, l’immixtion de Liberty Media et le débarquement d’Ecclestone a prouvé qu’à un moment ‘trop c’est trop’ est qu’en forçant la poule à chier des oeufs en or, à un moment ceux-ci deviennent de plus en plus petits… Un motif d’espoir pour les autres disciplines?
            Je vous laisse, j’ai Zorro 😀

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