Comme chaque année, et comme le voulait Thierry Sabine à l’origine du Paris-Dakar, les concurrents se lancent à cheval sur deux années. Les vérifications et présentations sont faites à Monaco cette année encore avant le bateau. Premier bivouac à Nador pour le réveillon du nouvel an. Puis, première étape plein sud vers « La Momie ». 648 km d’étape dont 90 de spéciale faite de pistes avec de la navigation mais « pas trop » encore de difficultés.
Cette année, les favoris ne sont pas tous là. Vainqueur de l’édition de l’an passé, Mathieu Serradori a pris la direction du Pérou pour le Dakar, son dauphin, Vasiliyev également, ou le Néerlandais De Rooy et son camion, 4e en 2018. Du côté des engins, hors camion, on note une belle délégation de 7 Optimus de chez MD. MD sera aussi de l’autre côté de l’Atlantique, au Pérou, pour le Dakar.
Sur cette première étape, il fallait surtout prendre ses marques, vérifier la voiture ou le camion, et rouler sans trop perdre de temps. Les 90 km sont avalés en un peu moins de 1h par Dominique Laure et Christophe Crespo, justement sur un MD Optimus. Il y en a 5 dans le top 9 de l’étape. Mais, on note aussi la présence des camions avec Bouwens sur Iveco à 11 secondes à peine du vainqueur ou la Portugaise Elisabete Jacinto et son indéboulonnable Man. On lui souhaite meilleure chance que les deux précédentes éditions où des casses mécaniques et un manque de pièce l’avait contrainte à l’abandon.
Le retour de Kenjiro Shinozuka
Pour rappel, l’Africa Eco Race compte les voitures et les camions dans le même classement général. A noter que pour cette Africa Eco Race 2019, on a un invité de marque en la personne de Kenjiro Shinozuka. Le nom vous dit forcément quelque chose si vous suivez le Dakar puisque le Japonais, 70 ans, a remporté le Dakar 1997 (en Afrique, il y a 22 ans) sur Mitsubishi Pajero avec le regretté Français Henri Magne. Cette année, il retrouve l’Afrique au volant d’un Isuzu avec Cathy Derousseaux en navigatrice. Ils sont arrivés à 28 minutes de Laure. D’autres ont eu moins de chance et se sont fait ramasser par le camion balai. Sur l’AER on peut repartir même si on arrive hors délai ou que l’on ne peut finir une étape. Le but est de voir Dakar.
Dernière anecdote pour cette première étape, le doyen de l’AER 2019 est l’inoxydable Jean-Claude Ruffier, avec 78 printemps au compteur et une expérience inégalable. Il termine à 11 minutes 53 du vainqueur du jour, à la 22e place. Demain, les concurrents feront 2,7 petits kilomètres de liaison avant d’attaquer un morceau de 431 km de spéciale avec les premiers cordons de dunes. Arrivée directement au bivouac, une autre spécialité de l’Africa Eco Race version René Metge et Jean-Louis Schlesser.
Classement
Pos | N° | Pilotes | Scratch | Diff 1er |
1 | 211 | LAURE Dominique | 00:59:46 | |
CRESPO Christophe | ||||
2 | 405 | BOUWENS Igor | 00:59:57 | 00:00:11 |
DRIESMANS Frits | ||||
BOERBOOM Ulrich | ||||
3 | 200 | HOUSIEAUX Dominique | 01:00:44 | 00:00:58 |
DEBRON Arnaud | ||||
4 | 404 | JACINTO Elisabete | 01:01:20 | 00:01:34 |
MARQUES Jose | ||||
COCHINHO Marco | ||||
5 | 210 | GERARD David | 01:03:00 | 00:03:14 |
DELACOUR Pascal | ||||
6 | 205 | MARTIN Patrick | 01:03:44 | 00:03:58 |
BIGOT Didier | ||||
7 | 203 | STRUGO Jean Pierre | 01:04:32 | 00:04:46 |
BORSOTTO Francois | ||||
8 | 220 | TITOV Alexey | 01:04:33 | 00:04:47 |
RUSOV Andrey | ||||
9 | 208 | JULIEN Jean Noel | 01:05:03 | 00:05:17 |
JULIEN Rabha | ||||
10 | 223 | COUSIN Francois | 01:05:33 | 00:05:47 |
COUSIN Stephane | ||||
11 | 216 | MOGNIER Gerald | 01:06:04 | 00:06:18 |
ROUBIN Pierre | ||||
12 | 240 | WICKLOW Andrew | 01:07:49 | 00:08:03 |
FRAIN-BELL William | ||||
13 | 219 | SUKHOVENKO Evgenii | 01:08:06 | 00:08:20 |
PAVLOV Evgenii | ||||
14 | 251 | MONEYRON Jean Hugues | 01:08:18 | 00:08:32 |
BERRAZ Thierry | ||||
15 | 400 | TOMECEK Tomas | 01:08:22 | 00:08:36 |
16 | 218 | IGNATOV Aleksei | 01:09:33 | 00:09:47 |
CHUMAK Dmitriy | ||||
17 | 209 | GOSSELIN Philippe | 01:10:22 | 00:10:36 |
BONON David | ||||
18 | 202 | KUPRIANOV Sergey | 01:10:54 | 00:11:08 |
KUPRIIANOV Aleksandr | ||||
19 | 226 | VARGA Imre | 01:11:13 | 00:11:27 |
TOMA Jozsef | ||||
20 | 215 | DE LORENZO Dario | 01:11:28 | 00:11:42 |
DE LORENZO Aldo |
Illustration : AER 2019
cette course manque de têtes d’affiches et d’usines qui parlent, un petit peu, au grand public. Mais si un constructeur ouvre la brèche (mini, toyota et les marques de camion), c’est clair que cette course grandira bcp plus vite (car malgré ses 10 éditions, elle reste encore assez peu suivie)
Car Schless et Metge savent de quoi ils parlent quand il s’agit d’afrique et de dakar 🙂 Mais c’est clair que l’on est très très loin de l’age d’or des années 80 avec les stars du sport auto, les peoples et les sponsors à gogo…
ah si daniel et thierry voyaient l’état de l’afrique actuellement qui est pire qu’a l’époque, ils seraient bien tristes !
@Gustave
D’accord avec votre post … sauf la dernière phrase.
Je ne peut parler que du Maroc où je vis six mois de l’année mais celui ci a considérablement changé en 40 ans. En effet T. Sabine ne reconnaîtrait plus « son » Maroc tant celui ci a évolué.
Je suis loin (très loin !) au sud de Casa et sa vie occidentale dans une région au mode de vie traditionnel et où poussent principalement des cailloux et pourtant j’ai l’eau courante potable, l’électricité, la 4G, la fibre !, loin donc de certaines idées reçues.
Le prix de ce confort reste relativement abordable pour nombres de Berbères, pas pour tous malheureusement. Bref, le reste de l’Afrique je ne sais pas mais le Maroc lui a changé.
oui, le maroc c’est sur, d’ailleurs celui-ci organise une course de formula E depuis quelques années et même de wtcc y’a 10 ans. mais ma dernière phrase vaut surtout pour les autres pays. d’ailleurs à l’époque des tt premiers, il ne passait pas par le maroc. Mais la mauritanie, le mali…