Williams F1 : gros retard à l’allumage de la FW42

Après avoir annulé son shakedown puis annoncé sa non-participation à la journée d’essais de lundi, la vénérable écurie anglaise vient de confirmer aujourd’hui dans un communiqué qu’il en sera sans doute de même mardi. Alors que les autres équipes et pilotes liment le bitume de Barcelone afin d’emmagasiner des datas et de fiabiliser leurs composants, la FW42 reste à quai dans son pitbox. D’autant plus que celle aperçue dans les stands de Barcelone est une version de « présentation » pour les photos officielles. La vraie FW42, celle qui doit rouler, est encore phase d’assemblage à partir des pièces arrivant de la base Williams à Grove, en Angleterre. Une perte de temps précieuse qui va sans doute se voir dès la première course de l’année…

« Il paraît probable que nous ne soyons pas en position de rouler en piste avant mercredi au plus tôt », annonce Claire Williams, directrice adjointe. « C’est évidemment une immense déception, mais c’est malheureusement la situation dans laquelle nous nous trouvons. Nous mettrons la FW42 en piste dès que ce sera possible. » Depuis quelques jours, la communication Williams, à grands coups de méthode Coué, tient un discours somme toute rassurant, rappelant que l’important est d’aligner « la meilleure voiture possible » à Melbourne et qu’ils seront « prêts pour le Grand prix d’Australie ». Dire le contraire serait tout de même surprenant, mais cela fait tâche, surtout quand le site officiel de l’équipe affiche en gros le hashtag #Weareracing at the Barcelona Test 1….

Ces gros retards, qui ont induit les reports à répétition de l’entrée en piste de la FW42, relancent la machine à rumeurs sur la situation financière de l’équipe et sur le management global de Williams. Claire Williams, la fille du fondateur qui a pris la relève de son père, a été vivement critiquée ces derniers temps et l’écurie a perdu cette saison son partenariat avec Martini. Certes, Robert Kubica et le pilote d’essai Nicholas Latifi apportent des sponsors personnels mais la carrosserie 2019, hormis le nouveau sponsor-titre Rokit, est aussi épurée de sponsors que sa livrée blanche et ciel azur le laisse suggérer.

L’avis de leblogauto.com

Williams a beau affirmer qu’ils ont tiré les leçons de leur catastrophique saison 2018 et que leur base technique est meilleure, ce gros loupé de début de saison demeure bien inquiétant. Finalement, Esteban Ocon a peut-être bien fait de ne pas s’embarquer dans cette galère. N’empêche, la chute de Williams est spectaculaire, alors qu’elle était la 3e force du plateau en 2014 ! Quand on pense à ce que fut cette grande équipe par le passé, cela fait peine à voir…

(7 commentaires)

  1. Comment une équipe avec un tel passé en est elle arrivée là ? Gérer une équipe de F1 n’est pas facile mais au delà de tout ce qu’il faut pour conduire une entreprise il manque sans doute la passion. Celle qui vous prends tout votre temps mais pour laquelle vous le lâchez rien. Ce n’est pas une entreprise ordinaire une écurie de course. Il faut oublier certains mots : congés, famille, loisirs. Cette équipe doit retrouver son lustre d’antan. MC Laren traverse une période difficile mais elle retrouvera les sommets. On peut ce que l’on veut mais il faut des hommes ou des femmes emblématiques pour rester au sommet

    1. Williams est un artisan, tout comme l’étaient la majorité des écuries il y a encore 10 ans. Sauf que Williams, comme McLaren désormais n’ont pas de gros groupe automobile/financier en soutient.
      McLaren se sont lancé dans la production auto, ce qui permet d’assoir une image de marque et d’apporter un peu d’eau au moulin, à part de la prestation engineering Williams n’ont rien.
      Ils ont toujours voulu rester indépendant d’un constructeur (BMW était parti pour cela) et ils le payent depuis. Il y a un héritage qui pèse lourd chez Williams, les mentalités sont peut-être trop tournées vers le passé car avec un budget équivalent Force India jouent les Outsiders.

    2. Pour rentrer dans un paddock de F1 et voir tt cela de l’intérieur, je veux bien oublier les motes congés, famille, loisirs 🙂

  2. @lataupe: discours en bonne partie à côté de la plaque. Comment juger de leur passion? La passion c’est aussi ce qui pousse à tenter de nouvelles choses parfois en dépit du bon-sens qui voudrait qu’on se fixe sur une deadline, la passion c’est cette envie de suivre une intuition que l’idée qu’on tient peut faire une différence et vaut le coût d’être suivie même en risquant un retard, la passion c’est ce qui a maintenu sir Williams à la tête d’une écurie de F1 a un âge ou nombreux se contentent de faire du sitting devant leur télé. Vu comme ça penses-tu qu’on puisse dire qu’ils manquent de passion? Ne pas oublier que les écuries secondaires dont Williams fait partie doit se battre pour rassembler un budget conséquent pour être en mesure de s’aligner, juste s’aligner. Ils doivent se battre encore d’avantage pour aller au delà de ça dans l’espoir de lutter avec les top teams dont le budget est à portée de main, un gain énorme d’énergie et de temps. La encore, il en faut de la passion et de la dévotion pour persévérer à lutter à armes aussi inégales. Je ne suis pas fan de williams, mais ils méritent le respect indéniablement pour toutes ces années sans lâcher ce qui n’est pas le cas de tous

  3. Cette équipe n’est plus dirigée par Sir Willams. Il a cette équipe dans les tripes. Ça fille hérite de ce nom mais cette équipe est gérée comme une entreprise ordinaire. L’équipe dirigeante n’a pas cette passion ancrée au fond du cœur. Ne vous en déplaise mais il n’y a plus cette folie d’y croire. L’équipe dirigeante regarde le passé glorieux prendre la poussière mais ne le cultive pas.

  4. Et j’ai une profonde admiration pour Sir Williams et cette équipe. Avoir misé sur Kubica c’est bien mais il fallait miser sur Ocon.

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