Roger Penske, un géant du sport auto
Avant de devenir le mythique patron de la plus grande écurie de sport automobile américaine, Penske a débuté comme pilote. Il effectue un début de carrière prometteur, obtenant de jolis résultats en Endurance (5e à Sebring en 1961, des succès en formules de promotion de la Nascar) et étant élu pilote de l’année SCCA 1960 de Sports Illustrated. Grâce à ses activités de vente de voitures de sport déjà lucratives, Penske a les moyens de s’engager comme privé aux Grands prix des USA en 1961 et 1962, respectivement sur une Cooper-Climax et une Lotus-Climax. Il termine 9e de sa seconde course.
Poursuivant ensuite une brillante carrière en Endurance, avec les fameuses Chaparral, Penske raccroche le casque et fonde sa propre écurie, Penske Racing. Elle s’engage en F1 dans les années 70 et remporte le Grand prix d’Autriche 1976, avec John Watson, mais c’est évidemment en CART et en Indycar que l’écurie forge sa légende. Les championnats et les victoires à l’Indy 500 s’enchaînent avec Rick Mears, Emerson Fittipaldi, Al Unser Jr ou plus récemment Hélio Castroneves, Juan-Pablo Montoya et Will Power. Penske a connu aussi le succès en Endurance, avec l’engagement des Porsche RS Spyder, et en Nascar.
Bobby Rahal, le patron-pilote à succès
Né dans l’Ohio, Rahal débute dans le championnat canadien de Formule Atlantic, où il côtoie une certain Gilles Villeneuve. Parti en Europe en 1978 pour disputer le championnat de F3 avec l’écurie Wolf, il est promu dans l’équipe F1 de Walter Wolf pour disputer les courses de la tournée nord-américaine, n’obtenant qu’une 12e place. Wolf lui préfère James Hunt pour la saison 1979 et Rahal repart aux États-Unis. Il débute en CART en 1982 et y reste jusqu’en 1998, se forgeant un des plus beaux palmarès de la discipline avec 3 titres (1986,1987, 1992) et 24 victoires, dont une à l’Indy 500 en 1986.
L’exploit de Rahal fut aussi de gagner le championnat 1992 avec sa propre équipe, chose qui était de plus en rare et difficile à entreprendre dans le sport automobile moderne. Bobby Rahal a refait une apparition en F1 au sein du management de Jaguar au début des années 2000, mais sans succès, et il est désormais impliqué comme copropriétaire de l’écurie d’Indycar Rahal-Letterman où court son fils Graham.
Danny Sullivan, le premier « Hollywood »
Surnommé ainsi pour son physique avantageux et ses nombreuses apparitions dans des séries TV (dont Miami Vice !), Dany Sullivan a été formé à l’école européenne du sport auto, en passant notamment pat la réputée institution de Jim Russell. Sullivan débute en CART en 1982 mais rebondit dès l’année suivante en F1. Il est recruté par Tyrrell, dont le sponsor-titre, Benetton, souhaite un pilote américain. Il fait équipe avec Michele Alboreto. Bien que dominé par l’italien, Sullivan ne démérite pas, avec une belle 5e place à Monaco et surtout une 2e place à la Race of Champions où il termine sur les talons du vainqueur Keke Rosberg.
Malheureusement, cette course est hors-championnat et ne lui permet pas d’être crédité d’un podium. N’étant pas conservé pour 1984 par Tyrrell qui jette son dévolu sur la pépite Stefan Bellof, Sullivan retourne aux USA en CART. Cette fois-ci, il rencontre le succès en devenant un des piliers du Penske Racing. Il remporte l’Indy500 en 1985 et le titre CART en 1988, point d’orgue d’une carrière de 170 départs et 17 succès.
Bobby Unser, le rival de Mario Andretti
Avec les Andretti, les Unser forment l’autre clan emblématique de la course automobile US. Parmi les champions que comptent la famille (Al Unser, son frère et Al Unser Jr, son neveu, ont trusté les titres USAC/CART), Bobby Unser n’est pas en reste. Il débute la course de monoplace en 1962 et remporte en 1968 le titre USAC (le championnat qui précédait le CART) ainsi que l’Indy 500.
La même année, Bobby Unser est recruté par BRM pour disputer le Grand Prix d’Italie à Monza, faisant ainsi ses débuts en F1 en même temps que…Mario Andretti, son rival sur les pistes américaines. Sauf que, entre les premiers essais et la course de Monza, Unser et Andretti retournent par avion aux USA (!) pour disputer une prestigieuse épreuve de sprint-cars, ces monstres de puissance qui s’affrontent sur des ovales en terre. Bien que les deux pilotes soient revenus de justesse le dimanche matin, les organisateurs de Monza, ayant des doutes sur la condition physique de pilotes ayant fait un tel voyage en si peu de temps, leur refusent le départ, s’appuyant sur le règlement qui interdit à un pilote de disputer une compétition 24 heures avant le départ d’un grand prix. Le vrai début s’effectue donc au Grand prix des USA à Watkins Glen, où Unser ne brille pas spécialement, contrairement à son rival Andretti. Unser retourne aux USA et remporte en 1974 un 2e titre USAC, puis un 2e Indy 500 l’année suivante. Il tire sa révérence en 1981.
Photos : f1deviantart