A une semaine du Grand Prix national, le monde du sport auto japonais avait donc investi Odaiba, grande île artificielle dans la baie de Tokyo, pour permettre aux citoyens de la capitale japonaise de venir voir, toucher, entendre et respirer de près tout ce que les constructeurs locaux produisent en terme de voitures de compétition. C’était aussi l’occasion de rencontrer les pilotes pour des séances d’autographes et des photos, et d’effectuer des baptêmes de « piste » sur sur la zone de démonstration tracée sur un immense parking réquisitionné pour l’occasion.
Le temps était splendide, les Tokyoïtes nombreux (140.000 visiteurs sur l’ensemble du week-end), et l’ambiance bonne enfant: pas un vigile patibulaire à l’horizon et des autos à portée de main derrière un cordon symbolique, et même une bonne partie ouvertes pour les enfants qui voulaient s’installer à la place du pilote pour une photo souvenir.
Chaque année les pilotes participent volontiers et en nombre, y compris les pilotes F1 de Honda et Toyota, Jenson Button et Luca Filippi pour Honda, Timo Glock et Kamui Kobayashi pour Toyota, ainsi que Kazuki Nakajima venu sans sa Williams mais enfant chéri du public privé (provisoirement) de l’idole Takuma Sato. Incorrigibles compétiteurs, les deux teams n’ont pu s’empêcher de jouer à qui ferait le plus de fumée, lacérant les gommes jusqu’à la corde et même allant jusqu’au serrage de moteur en apothéose du week-end.
Mais hormis ces stars que sont les F1, on a pu également voir la Formula Nippon, avec le champion 2008 Tsugio Matsuda dans sa voiture frappée du numéro 1 et la nouvelle voiture de la saison 2009 aux mains de Yuji Tachikawa qui, n’ayant pas encore tout à fait les dimensions de la voiture dans l’oeil a bien failli coller dans les glissières le précieux châssis de développement, ce qui aurait fait un peu désordre. Tout ça pour dire que, parking ou pas, le pied se faisait lourd sur la pédale de droite.
La catégorie vedette japonaise, le Super GT, n’était pas en reste avec une Nissan GT-R, une Lexus SC430, une Honda NSX et la Subaru Impreza Cusco se relayant avant de laisser la place à la Mitsubishi Evo qui domine sa catégorie en Super Taikyu et l’Impreza officielle engagée aux 24 heures du Nürburgring cette année.
Les voitures de rallye étaient bien évidemment de la partie, et à côté de la Subaru WRC 2008 et des Impreza et Lancer groupe N on a pu voir Toshi Arai, le roi des rallymen locaux, aux commandes des Impreza du regretté Colin McRae. On a même eu droit à quelques anciennes avec de beaux restes comme les Mazda 767 et 787B ou la Nissan Primera avec laquelle Laurent Aiello a remporté le BTCC il y a une dizaine d’années déjà.
Et tout ce joli monde de tourner, glisser et faire partir en fumée les pneus à la grande joie des spectateurs. Ca ne remplace pas un vrai circuit, c’est certain, mais le succès populaire de la manifestation démontre que la magie qui se dégage d’un attroupement de voitures de course en fonctionnement opère quel que soit l’endroit.
Crédit photos : le blog auto et Yuji Shimizu