A la sortie du podium de Monaco, la polémique éclate, suite à des propos de Lewis Hamilton: McLaren aurait-il demandé à ses pilotes de lever le pied et de ne pas s’attaquer, dés la première vague d’arrêts aux stands, afin d’assurer le doublé?
Or, ça serait interdit et la FIA enquête désormais.
Les « consignes d’équipe », c’est l’une des grandes hypocrisie du sport auto.
Au le début du XXe siècle, Barney Oldfield sillonne les USA pour des simulacres de courses. Il possède la dizaine de voiture qui compose le plateau et les pilotes sont ses salariés. Alors celui qui double Barney et bon pour pointer à l’ANPE le lendemain…
Au grand prix de Tripoli 1933, une lotterie est mise en place en Italie (alors colonisateur de la Libye): 30 heureux gagnant iront assister gratuitement à la course. En plus, chacun deviendra « parrain » d’un des 30 pilotes au départ et celui qui l’emportera, gagnera la recette de la lotterie! Le « parrain » de Achille Varzi rentre en contact avec lui, lequel se met d’accord avec son rival Tazio Nuvolari. Varzi l’emportera devant Nuvolari et les trois hommes se partageront le magot…
Aux 24 heures du Mans 1967, les Ford dominent. Le constructeur voudrait que ses deux voitures gagnantes passent ensemble la ligne d’arrivée (afin d’humilier un peu plus un certain constructeur Italien…) Refus de l’ACO: il faut choisir un gagnant. Ken Miles est en tête, mais cet Américain est un inconnu en Europe. Alors, au nom du marketing, il doit ralentir et ce sera Chris Amon-Bruce McLaren qui triompheront.
Au Paris-Dakar 1989, ce sont les Peugeot qui dominent. A mi-course, Jean Todt (alors patron de Peugeot-Talbot Sport) veut geler les positions. Il jete une pièce de 10 francs: pile Jacky Ickx gagne, face, c’est Ari Vatanen. Ce sera face…
Le grand prix d’Europe 1997 fut sans doute l’un des pires grands prix pour le sport auto. Il y eu la tentative d’abordage de Michael Schumacher (Ferrari) sur Jacques Villeneuve (Williams.) Juste avant, Norberto Fontana (Sauber à moteur Ferrari), à 1 tour, a slalomé pour gêner le Québécois. Et au final, c’est Villeneuve qui laisse passer les McLaren pour s’être tenu loin du duel…
Reste enfin les grands prix d’Autriche. En 2001, Rubens Barrichello n’est pas très discret lorsqu’il laisse passer son équipier Schumacher pour le gain de la 2e place. Un an plus tard, le Brésilien, en tête depuis le début, pile sur la ligne d’arrivée pour que Schumacher gagne. Tôlé général, d’où une règle interdisant les consignes d’équipes.
Et l’on pourrait multiplier les exemples à l’infinie: tout le monde l’a fait un jour ou l’autre.
Ron Dennis, le patron de McLaren, préfère parler de « tactique d’équipe »: pas de geste inutile, car à Monaco, les erreurs sont interdites. Avec Massa 3e à 1’09 » et les erreurs d’Hamilton, on ne peut pas dire que les « gris » ont roulé à un train de sénateur. De plus, pour sa mascarade autrichienne, Ferrari n’avait eu qu’une amende d’un million de dollars. McLaren ne risque donc pas grand chose.
Enfin, cela ne grandit pas Alonso, qui avait déjà du mal à exister auprès des médias. Alonso sera-t-il à Hamilton ce que Piquet fut à Schumacher?