Liberty Media veut renforcer la présence américaine en F1

Un 2e GP urbain ?

Pour Chase Carey, la priorité reste d’organiser une 2e course au calendrier, car le marché américain reste très important aux yeux des propriétaires de la F1: «Notre audience à la télévision (aux USA) a bien augmenté ici cette année. En ce qui concerne le numérique, la surprise est positive, car il y a quelques années, nous ne faisions rien dans le numérique. Nous avons donc commencé à mesurer notre engagement numérique aux États-Unis (…) La première étape serait probablement d’ajouter cette course dans une ville comme Miami ou Las Vegas ». Le projet de Miami était très avancé, avec un circuit et un pré-accord, qui a finalement capoté en raisons des oppositions locales, refrénées par les contraintes de circulation qui auraient pesé sur la cité de Floride (sans oublier l’accueil très mitigé de certains pilotes quand le tracé fut révélé).

Reste la question du calendrier. L’élargissement à 22 courses prévu l’an prochain fait déjà grincer des dents certaines équipes. UN 2e GP américain se ferait au détriment d’une course en sursis, comme Barcelone ?

Plus d’Amérique sur la grille de départ

L’autre volonté de Liberty media est d’attirer  » une autre équipe américaine, ayant un profil de haute valeur, et un pilote américain – cela prendra probablement plus de temps. » En effet, la présence de Haas ne peut suffire. Pragmatiquement , Gene Haas a choisi de construire une équipe très « européenne », avec des pilotes européens d’expérience et un partenariat avec Ferrari. Mais cela ne peut suffire pour créer un engouement aux USA, où le public sera plus sensible à des équipes et des pilotes américains qui jouent la gagne.

Cela pourrait passer par l’arrivée d’un constructeur, mais la règlementation moteur et les coûts encore prohibitifs de la F1 n’incitent pas à s’y lancer, d’autres formules plus économiques étant peut-être plus attirantes (Indy, Dpi). Mais la présence de Honda pourrait faire l’affaire, la marque nippone étant fortement implantée en Amérique du Nord. Le succès de Toyota en Nascar montre que la nationalité de la voiture n’est plus indispensable. C’est par contre plus vrai pour les pilotes. A l’heure actuelle, aucun américain n’est susceptible d’émerger des F3/F2. Un Alexander Rossi pourrait remplir ce rôle, étant encore jeune et très performant en Indycar.

Quelles équipes américaines de » haut niveau » pourraient rejoindre la F1, à condition que le plafond budgétaire entre en vigueur ? Penske, qui a déjà un (vieux) passé en F1, en aurait la capacité. C’est un important groupe de services automobiles et surtout une monumentale  équipe de course, aux gros moyens, qui dispose d’un partenariat avec Chevrolet en INdy mais aussi avec Honda en IMSA via sa filiale Acura.

On pourrait aussi imaginer la structure Andretti Autosport, très porteuse sur le plan marketing, partenaire de Honda en Indycar et qui a développé de nombreuses ramifications jusqu’en Formule E. Pourquoi pas Ganassi, qui a réussi un très fructueux programme Endurance avec Ford ?

L’avis de leblogauto.com

L’Amérique et la F1, c’est une longue et complexe histoire. La F1 a déjà connu un calendrier avec deux courses américaines, dans les années 70 et au début des années 80, mais la sauce n’a jamais vraiment prise. Et il fut un temps où les pilotes et les écuries américaines étaient nombreuses, avec Penske, Shadow, Parnelli, etc. Mais c’était il y a 40-45 ans, donc dans un monde automobile, sportif et économique très différent ! Wait and see…

Images : flickr, Penske

(16 commentaires)

  1. Donc un circuit en plus aux Etats Unis, plus la rumeur de la course à la noix dans une ville qui n’existe pas en Arabie Saoudite, ça fait 24 grand prix alors que les équipes sont déjà en sueur pour les 22 de l’année prochaine…

      1. C’est vrai qu’entre les courses les ingés, pilotes et autres mécanos se tournent les pouces…
        T’as plus nul comme commentaire ? Parce-que déjà là y’a du niveau.

        1. c’est vrai ça et comme ils bossent à fond on va leur laisser trois mois pour bien faire les choses et il n’y aura que 4 courses dans l’année mdr
          Bon en fait Kaiser machin truc il y a conception et exploitation donc pas les mêmes ingés qui bossent au même endroit et s’ils n’ont pas l’effectif suffisant ils n’ont qu’a faire des disciplines qui demandent moins

        1. ils ont du monde pour ça mec paige on croirait que c’est toi qui conduit et que c’est ta femme qui fait mécanno et la paperasse

    1. On peut faire 24 courses par an sans trop de surcharge. Faut juste mieux répartir les courses. Actuellement, pour beaucoup de GP, hommes et matériel retournent à chaque fois dans leur pays d’origine. Beaucoup de logistique. Les développement sont illimités, donc cout énorme, pendant que les rares essais libres sont à huis clos (quasiment) pas médiatisable qui nécessitent autant de ressources que pour les courses. Etc…

      .

      On pourrait par exemple faire 4 rounds de 6 courses, au format 2 week ends consécutifs avec 1 week end de repos. Espacer les rounds de 2 ou 3 week end.
      Chaque round se fait dans une région restreinte. Exemple Round 2: 1Espagne-2France, 3Repos, 4Monaco-5Italie, 6Repos, 7Autriche-8Hongrie, 8910Coupure. Faire 1000km en 24h de camion, c’est juste à côté. Lundi soir et les camions sont déjà arrivés au GP suivant

      Après la coupure, Round 3: 1GB-2Belgique, 3Repos, 4PaysBas5Allemagne, 6Repos, 7Russie-8Ajerbaijan,8910coupure

      Round 1: Asie Pacifique. Et Round 4 Amérique

      Essai intersaison de 1 mois

      Dans chaque round, aucune modification du set up moteur, boite ou aéro
      Réduire le matériel et le personnel. Pas besoin de disposer 18 personnes pour un changement pneumatique. Changer les pneus prendra plus de temps. Peut-être qu’il vaut mieux parfois prendre les durs et de ne pas faire d’arrêt (supprimer cette règle d’obligation d’arrêt). Moins de matériel, c’est plus facile de faire la logistique.

      Réduire le format du GP à 2 jours, samedi et dimanche. 1 essai libre. 1 qualif. Et course dimanche

      Les équipes auront 3 voitures, dont 1 mulet. Réserver jeudi et vendredi, voire mercredi aussi pour des essais libres, uniquement aux pilotes de réserve et de développement
      Jeudi et mercredi pour des essais à divers développement (nouvelles pièces pour le prochain round, prochaine évolution moteur, prochaine évolution aéro, nouvelle voiture pour l’année prochaine…). Vendredi essai libre avec le mulet. C’est le pilote de réserve qui fera le dégrossissage pour les pilotes titulaires pour l’unique essai libre du samedi. Avec 1 an d’expérience, sur tous les circuits donc, le pilote de réserve sera plus aguerri pour devenir titulaire
      Les essais de développement pourraient être à la charge des pilotes payant qui ne feraient peut-être jamais de course, mais qui bénéficieront d’une grande exposition médiatique du pilote « en action sur piste », et pas dans des simulateurs. Kubica par exemple n’a plus le niveau pour être titulaire, ou un jeune rookie. Et ses sponsors perso n’accepteront pas de payer autant pour le voir jouer à la Playstation en simulateur. En revanche, Kubica limant la piste jeudi et faire du développement pour l’écurie, le tout devant les caméras, ça passerait mieux (et ça permet d’apporter du budget à Williams). 48 jours d’essais libres médiatisés, ça a de la valeur pour des pilotes de 3eme division et pour leur sponsors

      Bref, en optimisant la saison, et en limitant certains aspect (développement, pièces standard, personnel…), on peut sans trop de surcharge faire une saison de 24 GP

  2. Regardez un GP de F1 où il ne se passe jamais rien et une course d’Indy, vous comprendrez immédiatement tout sur la cote de popularité de la F1 aux USA.

  3. Pour que cela plaise aux ricains, il faudra tout de même un peu plus d’entertainment sur la saison, et non deux voire trois grand prix où l’on hausse les sourcils en raison d’un improbable dépassement.

  4. Le plus rageant c’est de proposer un nouveau circuit urbain alors qu’il y a de très beau circuits historiques qui mériteraient d’y voir tourner des F1…

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