A Istanbul, Barrichello fêtait en grande pompe son 257e Grand Prix (ce qui serait un record absolu.) En fait, Barrichello a été inscrit à 258 Grand Prix, a eu une non-qualification (Saint-Marin 1994, où il était blessé) et a manqué 3 départs (Belgique 1998, Espagne 2002 et France 2002.) Ajoutez-y 2 disqualifications (Espagne 1999 et Australie 2008) et vous obtenez, soit 258 GP, soit 254, soit 252, mais sûrement pas 257! Qu’importe, faisons un retour sur quelques longues carrières en F1…
Le plus vieux: Louis Chiron (19 GP – 15 départs.)
Chauffeur de Hoch et de Pétain pendant la grande guerre, le Monégasque Louis Chiron se lança dans le sport automobile en 1923. Pilote Bugatti de la grande époque, il fut recruté en 1936 par Mercedes (Alfred Neubauer voulait René Dreyfus, mais l’état-major trouvait que son nom sonnait « trop juif ».) Les « flèches d’argent » sont inconduisibles et après un grave accident, Chiron raccroche quasiment son casque… Pour reprendre la compétition après guerre, avec succès (3e à Monaco en 1952, sur Maserati.) Il se qualifia au Grand Prix de Monaco 1955 peu avant ses 56 ans. Il retenta sa chance à l’édition 1959, sans succès. On le revit ensuite pilote officiel Mercedes en rallye et directeur de course au Grand Prix de Monaco. Il est mort dans son lit, en 1979.
Chiron ne serait pas le plus vieux pilote. Un Uruguayen prétendait avoir 57 ans lorsqu’il a disputé une manche de F1. Mais il n’avait pas d’état-civil et il ne savait pas quel était sa date de naissance précise!
Le plus longtemps en F1: Graham Hill (179 GP -176 départs, champion 1962 et 1968.)
Faute d’argent pour courir, Graham Hill fut d’abord mécanicien. Colin Chapman lui donna sa chance et peu après, au Grand Prix de Monaco 1958, Hill pilota la première Lotus F1. En 1960, il passe chez BRM où il connu le meilleur (un titre en 1962) et le pire (toutes les autres saisons.) En 1968, il est le pilote d’essai de la fameuse Lotus 49. Jim Clark et Mike Spence, les pilotes, se tuent, Hill hérite de la voiture et remporte un deuxième titre. Hélas, au Grand Prix des Etats-Unis 1969, il se brise une jambe. Il pilotera ensuite, mais son talent s’est émoussé. Après avoir piloté une Lotus privée et une Brabham à la dérive, il monte sa propre équipe, Hill-Embassy, en 1973. En 1975, à 46 ans, il n’arrive même plus à se qualifier et il passe la main à son successeur Tony Brise (auquel Jenson Button ressemble étrangement.) Mais en novembre, l’avion privé de Hill s’écrase, avec Brise et la plupart des membres de Hill-Embassy à son bord.
Vainqueur de 14 Grand Prix (dont 5 triomphes à Monaco), des 500 miles D’indianapolis 1965 et des 24 heures du Mans 197, il est le seul pilote à avoir fait le triplé F1-Indy-Le Mans. Mais Hill pilotait à une époque où la Grande-Bretagne et le Commonwealth produisait des champions à la chaine. Du coup, il est juste perçu comme un « bon » pilote.
Le plus persévérant: Jan Lammers (41 GP – 23 départs)
La carrière du Hollandais Jan Lammers a débuté au milieu des années 70, en tourisme. Il passe à la monoplace, devient champion d’Europe de F3, ce qui lui ouvre les portes de la F1. En 1979, il atterri chez Shadow (où l’essentiel du personnel est parti en 1978 pour fonder Arrows), effectue deux saisons chez l’ATS de l’irascible Günther Schmidt et échoue finalement chez Theodore, en 1982. Ensuite, il court un peu partout: en Eurocup de Renault 5 Turbo (2 titres), en endurance (vainqueur des 24 heures du Mans 1988 avec Jaguar), en Champ Car, en F3000 et même en rallye! En 1992, 10 ans après la mésaventure Theodore, il revient en F1, chez March, pour remplacer un Belmondo en panne de carte bleue. C’est le come-back le plus tardif de la F1! Ensuite, court de nouveau à droite et à gauche (F3000, GT-FIA, IMSA, etc.) En 1996, à 40 ans, il essaye la Dams F1, mais le projet fait naufrage. Aujourd’hui, à 52 ans, il court en LMES. Il est également team-manager du team Hollandais d’A1 GP et prend parfois le volant…
Le plus grand nombre de Grand Prix disputés? 1. Ricardo Patrese (257 GP – 256 départs)
Surdoué du karting, l’Italien Ricardo Patrese débute en F1 chez Shadow, en 1977. Il fait parti du départ massif vers Arrows, avec laquelle il effectue des débuts tonitruants. Mais l’équipe rentre dans le rang et Patrese s’en va chez Brabham, en 1982. A Monaco, le dernier tour est une hécatombe et il est le vainqueur surprise. En 1983, alors que son équipier Nelson Piquet est champion, il n’est que 9e, avec une victoire. Il passe chez Alfa Romeo, revient chez Brabham, puis signe chez Williams en 1988. L’équipe est au creux de la vague, mais il est patient. En 1992, Nigel Mansell survole le championnat et il est bien aidé par Patrese, qui joue les porteurs d’eau. En 1993, Flavio Briatore cherche un équipier pour Michael Schumacher. Il vire Martin Brundle et l’embauche, persuadé d’avoir fait une affaire. Mais Patrese pense déjà à l’après-F1 et sa saison est moyenne. Retraité fin 1993, il est contacté par Franck Williams au lendemain de la mort de Senna. Il refuse de replonger. Il effectua néanmoins un test chez Williams en 1996 et un autre en 2002.
Le plus grand nombre de Grand Prix disputés? 2. Rubens Barrichello (258 GP – 254 départs)
Comme tous les autres « papys » Barrichello eu plusieurs vies en F1. Son début de carrière fut météorique: en 1990, l’année de ses 18 ans, il quitte le Brésil et débute en monoplace, via la Formule Vauxhall-Lotus. L’année suivante, il bat David Coulthard pour l’obtention du titre de F3 et en 1992, faute de volant en F1, il termine 3e de la F3000 (derrière Luca Badoer et Andrea Montermini.) C’est l’époque où il partage un appartement avec ses compatriotes Gil De Ferran, Tony Kanaan, Ricardo Zonta et Cristiano Da Matta. En 1993, il accède à la F1 avec Jordan. Aux essais du Grand Prix de Saint-Marin, il sort violemment et se brise les jambes. Le premier qui vient le voir à l’hôpital n’est autre que Ayrton Senna. Ce dernier meurt le lendemain et Barrichello d’hériter du lourd fardeau de « nouveau Senna ». En plus, la Jordan ne lui permet pas de briller. En 1997, il rebondit in extremis chez Stewart; encore 3 ans de galère. Ferrari l’embauche en 2000, où il joue le fidèle lieutenant de Michael Schumacher. Il remporte 9 victoires et est deux fois vice-champion du monde (2002 et 2004.) Mais pour les médias, il est surtout le complice des coups tordus de « radio Todt », comme ce funeste Grand Prix d’Autriche 2002, où il pile sur la ligne d’arrivée pour laisser passer son chef de file. En 2006, on le laisse partir chez Honda où son ami De Ferran est team-manager. De Ferran fait long feu, mais Barrichello reste, malgré des résultats modestes. Officiellement, il vise aujourd’hui les 300 GP.
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-Oui je suis pour la protection de l’environement
-Non je suis contre la reduction de puissance
Donc
Vivement une S4 hybride au moteur thermique degonfle mais avec un gain de puissance par l’electrique. Surtout que les moteurs electriques vont releguer les moteurs thermiques a la case » daube » question couple!
Thomas, l’hybride est une bonne solution mais pas forcément écologique car les batteries sont en effet très nocives et le recyclage même pour Toyota, le spécialiste n’est pas encore au point. BMW a trouvé une solution immédiate plus convaincante avec leur concept Efficient Dynamic. Néanmoins, en revenant au sujet, je pense que la guerre à la puissance des allemandes va prendre fin.
entre une prius hybride et un hummer,
Sur le cycle de vie de l’auto (fabrication, destruction) c’est le hummer qui pollue le moins,
Dommage de s’accrifier le V8 à ce titre,
Il n’y a pas que la puissance sur une sportive,
Et la réduction du POIDS, on en parlera quand ???
quand ils seront revenu aux 4 cylindre 🙂
Ca fait plaisir de revoir un compresseur… se font rares ces choses là.
(Par contre les 16 cv de moins, c’est par rapport à la bmw 335i)
Gtuelechat> tout à fait. Quand j’ai rédigé le billet, je pensais à la 335i propulsée par un moteur 3 litres et j’ai du mélanger les deux. Merci.
En fait, au niveau de l’agrément, rien ne vaut un bon V6 Tdi qui passé entre les mains d’ABT vaut largement 290 CH!
C’est du foutage de face je n’y crois pas sur la puissance sa semble trop impossible, je pense 350 chevaux et une version 290 chevaux a la place du 3.2l 265 chevaux, le V8 pour les versions RS 🙂
Si les teutons mettent moins de puissance, il vont devoir reduire le poids (et donc les equipements, le luxe etc) sinon il vont se trainer contre des voiture d’1,4t ,comme la Lag3
Moi, je crois surtout qu’il y a une confusion entre, d’une part, le V6 3.0 TFSI à compresseur « Eaton » présenté récemment à Vienne lors d’un congrès et qui délivre 213 KW (290 CH) & 420 NM et qui équipera la version restylée de l’A6 et d’autre part, le moteur de la prochaine S4 basé sur ce même 3.0 TFSI qui devrait développé environ 350 CH. Il est peu probable que la puissance passe sous la barre des 300 Ch, car dans ce cas, Audi se contenterait d’installer le 2.0 TFSI du TTS et qui développe 272 CH. Ce sont les nouvelles et futures normes anti-pollution qui sannonce qui oblige déjà les constructeurs a pratiqué le downsizing, c’est-à-dire la réduction de la taille, donc de la cylindrée des moteurs. Un V6 3.0 fusse-t-il suralimenté consommera toujours moins quun V8 4.2 surtout aux allures légales auxquelles sont mesurés les taux d émission.