La F1 ira à Miami en 2022 : youpi ! (ou pas)

La Formule Un vient d’annoncer très officiellement que la discipline ira à Miami dès 2022. C’était en négociation depuis des années avec à chaque fois de bonnes raisons de ne pas sauter le pas.

La course se déroulera autour du Hard Rock Stadium, l’antre des Miami Dolphins en football américain (NFL), dans les Miami Gardens. Le contrat porte sur 10 années et Miami sera au calendrier en même temps qu’Austin. Deux courses pour les USA. Ecclestone en avait rêvé (New York, Las Vegas, etc.), Liberty Media l’a fait.

Sur le papier, le circuit fera 5,41km et comptera 19 virages. Trois lignes droites et jusqu’à trois zones DRS. Les F1 devraient atteindre 320 km/h dans les rues de Miami. Et si vous vous demandez comment on peut faire un circuit dans les rues de Miami, eh bien en fait c’est plutôt un immense parking ici (un peu comme Sotchi).

Encore un parking, oubliez le dénivelé

Cela rappellera des souvenirs à ceux qui suivent la F1 depuis des années comme le GP du Caesars Palace (Las Vegas) en 1981 et 1982. Une F1 qui s’Indycarise ? Par ailleurs en 1982, la F1 ira 3 fois aux USA : Long Beach, Detroit et Las Vegas.

Le premier GP des Etats-Unis en F1 a eu lieu en 1959, déjà en Floride. Mais, il s’était tenu au Sebring International Raceway. D’ailleurs, il fermait la saison et s’est déroulé le 12 décembre (!). Sir Stirling Moss y ratera le titre (abandon sur un souci de transmission), Jack Brabham sera titré pour la première fois et surtout, Bruce McLaren remportera sa première victoire (record de précocité à un peu plus de 22 ans, record qui tiendra jusqu’à la Hongrie 2003 et un certain Fernando Alonso).

Notre avis, par leblogauto.com

Plus de GP, plus de pays, plus de plus. La F1 est boulimique sous l’ère Liberty Media et cherche à aller à 25 GP par saison. Trop ? Sans doute, surtout pour les acteurs (mécanos, etc.) qui n’arrêtent jamais de bouger.

Surtout, si c’est pour nous amener des circuits comme celui-là…argh ! Pourtant, dans le monde il y a plein de circuits intéressants. Portimao est un exemple. Forcés par la pandémie à la Covid à aller tourner sur le circuit Portugais, les pilotes ont adoré. Dénivelés, virages aveugles, dévers, etc. tout est fait pour le plaisir de piloter.

Là ? Eh bien ce sera plat, chaud, bosselé…et sans doute (mais nous espérons nous tromper) insipide façon Söchi. Welcome to Miami !

(6 commentaires)

  1. Évidemment, un grand prix à Miami n’est pas fait pour chercher les fans US de sports mécaniques. On sait très bien que cette frange est trop prolétaire pour la sainte F1.
    Et pourtant les circuits « d’hommes » ne manquent pas aux États-Unis, n’en déplaisent à certains qui pensent que la culture auto américaine se réduit aux ovales. Combien de jeunes pilotes actuels se feraient peur sur des circuits comme Road America, Road Atlanta, Laguna Seca, Watkins Glen? Combien de F1 auraient l’endurance de finir 1h30 de course à Sebring? Mais bien sûr aucun de ces circuits ne seraient aux normes F1 (ie 50m d’asphalte avant tout obstacle, 1km de ligne droite minimum pour dépasser au DRS, et surtout des hôtels flambants neufs pour les quelques VIP de passage, histoire de chasser un peu plus le coeur du public).

  2. Aller aux usa pour? Le public US est pas trop porté sur la F1. Une tentative que conquête peut être, ça a déjà été tenté sans grand succès

  3. Comme à Austin, ils visent surtout le public hispanique et la promotion de Perez chez Red Bull arrive à point nommé.(et Hamilton, s’il est encore là en 2022, pourrait drainer un public afro avec ses succès et ses engagements BLM)
    L’inflation de circuits urbains (Miami, Bakou, Jeddah) et de GP tout court est clairement une américanisation du concept.

  4. dernière ligne droite avant l’implosion de cette formule ?
    A intervalles réguliers les organisateurs tentent la greffe de la F1 aux UQA, et d’augmenter le nombre de courses…
    Au final certains team pourraient ne plus faire l’intégralité de la saison comme en Rallye ?
    Non parce que 25 courses en moins de 12 mois, c’est du stakhanovisme.

    1. en associant les GP deux par deux, géographiquement proches, il y a de quoi diminuer la logistique, les efforts dans les déplacement

      https://fr.motorsport.com/f1/schedule/
      il y a déjà plusieurs GP associés géographiquement proches. C’est beaucoup mieux que ce qui se faisait avant, mais on peut encore optimiser ces GP

      Imola/Italie
      Monaco/France
      Autriche/Hongrie
      Azerbaïjan/Russie
      Canada/USA -2 semaines de vacances locales (dont 1 week end) – Mexique/Brésil

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