Temps sec au départ du Grand Prix d’Europe au Nurburgring. Départ en paquet assez chaud, notamment entre les deux Ferrari côte à côte, derrière Alonso qui comme prévu est parti devant. Petites frictions dans le premier virage, qui ont laissé Tonio Liuzzi sur le carreau, qui avait tant bien que mal tenté de rentrer aux stands avec sa voiture endommagée.
David Coulthard ayant été touché par l’Italien malgré lui a du observé un premier arrêt pour finalement abandonner, alors que le Safety Car est entré en piste. Raïkkonen semble en forme et double Button 4ème, qui a l’air d’avoir eu du mal a chauffé ses pneus, tout comme Montoya qui lui se débarasse de Fisichella pour la 10ème place. Massa semble trouver son rythme au volant de sa Ferrari puisqu’il n’est pas du tout largué en ce début de course, par Fernando Alonso et Schumacher. Au tour 11, Alonso est toujours devant, mais Schumacher semble être en attente, en se maintenant derrière Alonso à qui on a demandé d’augmenter sa cadence.
Quant à Franck Montagny, il a profité des petits incidents du premier virage pour gagner quelques places, mais au bout du 7ème tour, il s’est retrouvé en 20ème position. Son coéquiper Sato était lui très bien parti puisqu’il s’était retrouvé un temps 12ème, pour lui aussi retomber dans le classement un peu plus tard. Au tour 11, Alonso est toujours devant, mais Schumacher semble être en attente, en se maintenant derrière Alonso à qui on a demandé d’augmenter sa cadence. Les Williams semblent avoir un gros soucis de fiabilité depuis le début de saison, puisque malgré une performance honorable, la mécanique ne tient pas le coup, et Webber en a encore été victime aujourd’hui.
Comme l’avait annoncé Briatore à TF1, Schumacher s’arrête au 17ème tour, mais ce qu’il n’avait pas dit, c’est qu’Alonso allait stopper un tour plus tôt, en compagnie de Massa. Malgré tout, l’Espagnol a réussi à repartir devant l’Allemand qui sortait des stands. Raikkonen se retrouve en tête, et aligne les tours rapides pour garder un écart raisonnable jusqu’à 13 secondes, et s’arrête au 23ème, comme Renault l’avait prédit… Au 24ème passage, Alonso devant Schumacher, Massa et Raïkkonen se tiennent en 10 secondes. Fisichella, le meilleur ami de Jacques Villeneuve, s’arrête au 26ème tour, alors qu’il est 7ème devant Button. Montoya 5ème, alors qu’il ne s’était pas arrêté, ravitaille enfin, et Fisichella dans la ligne droite des stands a du batailler ferme pour rester devant le Colombien. Jenson Button abandonne, alors que Villeneuve (9e), Fisichella (10e) et Montoya (11e) sont en train de se battre au coude à coude. Le pauvre Klien qui avait pourtant une auto plutôt performante comme ne l’indiquait pas sa qualification, vient allonger la liste des abandons.
Montagny doit lui aussi se ranger sur la bas côté, à cause du V8 Honda qui s’est enflammé au 31ème tour. A ce moment du Grand Prix, on peut penser que M. Schumacher semble se calquer sur le rythme d’Alonso, comme si la stratégie de l’Allemand tenait compte de celle de l’Espagnol, ou peut-être l’inverse. En tout cas, les quatre pilotes de tête sont dans une autre catégorie, Barrichello 5ème étant relégué à 50 secondes dans la 35ème boucle!
Il reste 24 tours, et Schumacher s’empare du meilleur tour absolu de la course en 1’32″544, puis ils se répondent en se battant l’un et l’autre. On arrive au moment clé, puisque qu’Alonso s’arrête avant Schumacher, et il devra cravacher en attendant que Michael s’arrête, pour être sur de repartir devant lui! Grosse tension dans le stand Renault, alors que Schumi bat encore record du tour sur record du tour!!! Grand habitué de cette tactique, le baron rouge semble encore mettre à profit cette stratégie de tourner très vite juste avant son pit-stop, et Briatore résigné, annonce aux commentateurs de TF1 que la Ferrari devrait être devant la Renault. Impressionnant l’écart mis par Schumacher sur Alonso en 4 tours. Felipe Massa sur la seconde Ferrari continue à tourner dans un très bon rythme, et devient une menace pour Alonso (5s d’écart).
Raikkonen qui n’avait pas encore ravitaillé, était en tête et s’arrête finalement une seconde fois au 43ème tour, tandis que Fisichella double Villeneuve aux stands dans la 44ème boucle. Rosberg qui paraissait être sur un seul stop, est à une étonnante 6ème place, mais finalement, il fera bien 2 passages aux stands (33e et 49e tours) comme tout le monde.
Il reste maintenant 10 passages avant le drapeau à damiers, et Barrichello, R. Schumacher, Rosberg voire Montoya sont roues dans roues pour la 5ème place, mais au 54ème tour, abandon quasi-simultané de Montoya et Ralf. Une place de gagné de plus pour Fisichella qui parti 11ème se retrouve 6ème, juste derrière Barrichello et Rosberg dans leurs rétros. Dur dur pour l’Italien de se voir menacer par le jeune Rosberg. Raikkonen qui revient fort sur Felipe Massa, joue lui le podium et les deux ex-pilotes Sauber animent cette fin de course car ils fondent sur Alonso!
Félicitations à Schumacher et Ferrari qui ont gagné cette course, grâce à une bonne stratégie et une voiture largement à la hauteur. Alonso continue à marquer des points précieux, tout comme Fisichella qui limitent les dégâts en ajoutant les 3 points de la 6ème place. Avec un Massa qui atteint son meilleur niveau en décrochant son premier podium, il jouera désormais l’un des arbitres dans la course au titre pilote qui oppose principalement les deux derniers champions du monde. Schumi reprend deux points à Alonso pour revenir à 13 longueurs, alors que Ferrari est à 18 points de Renault.
Classement GP Nürburgring:
1. M. Schumacher
2. Alonso
3. Massa
4. Raïkkonen
5. Barrichello
6. Fisichella
7. Rosberg
8. Villeneuve
Classement championnat pilotes:
1. Alonso 44
2. M. Schumacher 31
3. Raïkkonen 23
4. Fisichella 18
5. Massa 15
6. Montoya 15
7. Button 13
8. R. Schumacher 7
9. Webber 6
10. Villeneuve 6
11. Barrichello 6
etc…
Classement constructeurs:
1. Renault 62
2. Ferrari 46
3. McLaren 38
4. Honda 19
5. BMW Sauber 11
6. Williams 10
7. Toyota 7
8. RedBull 2
Crédit photo: XPB via F1 Racing