GP de Barhein: Présentation

Après tant de semaines d’attentes, d’une rare intensité en spéculations sur les performances des uns et des autres, mais aussi sur les différentes « affaires » en coulisses, le sport va enfin reprendre ses droits dès vendredi! Une fois n’est pas coutume, le championnat du monde de Formule 1 2006 débutera au Moyen-Orient, à Barhein. Rappelons que si la saison ne s’ouvre pas comme traditionnellement à Melbourne en Australie, c’est parce qu’il s’y déroule  les jeux du Commonwealth à la même période. Aussi pour que les deux évènements ne se fassent pas concurrence, les deux pays ont échangé leurs dates.

Le site du circuit se situe dans le désert où il fait vraiment figure d’oasis au milieu de nulle part. L’historique du circuit est très jeune puisque celui-ci est sorti de terre il y a seulement 2 ans. Ce Grand Prix représente tout ce qu’est la F1 moderne, la discipline quitte petit à petit l’Europe, pour des destinations plus ou moins exotiques. A l’instar de Sepang, Shanghaï ou Istanbul, les infrastures sont ultra high-tech et font maintenant figure de références.

Le tracé long de 5.412 km, est de la main d’Hermann Tilke, l’architecte qui a dessiné toutes les nouvelles pistes où la F1 se produit depuis ces dernières saisons. De l’avoeu des pilotes, les virages ne sont pas particulièrement difficile à négocier, le plus gros challenge pour les organismes étant plutôt la chaleur, tout comme pour la mécanique en plus des micro grain de sable qui peuvent s’inflitrer dans les radiateurs.

Le circuit est un mélange de virages lents et moyennement rapides possédant tout de même quelques particularités. Les principales zones de dépassements se situent plutôt aux gros freinages, au 1 après la longue ligne droite ou au 4 et 14. On a pu voir par le passé certaines tentatives dans le double gauche que forment les virages 9 et 10, un des endroits les plus délicat, le freinage s’opérant en appui.

Le dernier vainqueur en date est celui qui allait être sacré champion du monde, Fernando Alonso. Michael Schumacher détient le meilleur tour absolu en 1’30″252, record établi en 2004. Un pilote qui avait fait sensation lors de l’édition 2005 était l’autre Espagnol, Pedro de la Rosa, qui avait du remplacer Juan-Pablo Montoya blessé au tennis… Au volant de la Mclaren-Mercedes, il avait réussi à accrocher la 5ème place, en tentant de nombreux dépassements, assez opportunistes parfois.

N’ayant pas de référence du Grand Prix précédent puisque Bahrein est le premier de l’année, nous nous baserons donc sur les essais hivernaux pour déterminer quelque peu les forces en présence.
Tout d’abord les champions du monde en titre Renault, qui semblent être en bonne forme avant l’ouverture de la pit-lane vendredi. Ils se sont montrés plutôt assidus en piste avec une certaine pointe de vitesse qui peut laisser penser qu’ils feront partis des favoris cette année. Beaucoup pensent que le départ d’Alonso et l’incertitude du maintien de l’équipe française dans la discipline risqueraient de les affaiblir, mais en bons professionnels et passionnés qu’ils sont, ils donneront sûrement le meilleur d’eux-mêmes.

L’autre écurie en forme après l’intersaison semble être Honda, qui s’est montrée tout aussi fiable et rapide. Rubens Barrichello venant de Ferrari, aura à coeur de montrer se dont il est capable, dans une équipe où il ne sera pas désigné d’emblée numéro 2. Cependant, Jenson Button, dans les murs depuis de nombreuses années, voudra se montrer fort, mais cela doit passer par une première victoire qui le fuit depuis trop longtemps.


Deux autres teams paraissent être des candidats à la victoire à Sakhir, McLaren-Mercedes et Ferrari. Pour la première, il est vrai que les incidents pendant l’hiver se sont multipliés. Ils n’ont pu mettre en piste leur V8 que très tard, et quand celui-ci tournait enfin, il ne fut pas du tout fiable et performant. Les pilotes et les dirigeants même de Mercedes ont avoué ne pas être dans les meilleures conditions pour vaincre. Cependant, les derniers séances d’essais ont montré un regain de forme, et même si l’on peut avoir encore des doutes sur la fiablité du bloc allemand, les dernières performances vont dans le bon sens.

Pour Ferrari, le mot d’ordre est de tout simplement reprendre les deux couronnes. Ils se sont montrés rapides pendant les séances d’essais, et ont eu eux aussi leurs lots de soucis, notamment en fiabilité. Le team annonce que l’auto est désormais fiable et rapide, mais ils ont souvent tourner tout seul. Michael Schumacher s’élance peut-être pour ce qui sera sa dernière saison de Formule 1. Il affirme juste que si lui et la voiture ne se montrent pas à la hauteur, il partira, mais il s’est beaucoup impliqué et affiche une grande confiance.

Derrière, si l’on peut dire, c’est un peu l’incertitude. Toyota, après une saison 2005 de bonne facture, s’est montrée plutôt fiable pendant l’intersaison. Mais vis-à-vis de la performance pure de ses monoplaces, on peut émettre quelques doutes. Bizarrement, à Cologne, on a pas l’air de s’inquiéter de ça, Ralf Schumacher et Jarno Trulli n’ayant pas l’air particulièment inquiets.

RedBull Racing qui avait surpris tout le monde l’an passé avec David Coulthard, ont très mal démarré l’année avec de nombreux soucis, notamment par rapport au refroidissement du V8 Ferrari. Avant de s’envoler pour Barhein, David Coulthard a déclaré que s’ill terminait la course, ce serait la première fois qu’il couvrirait la distance d’un Grand Prix…

Avec Williams qui sort d’une longue collaboration avec BMW, on ne sait pas trop à quoi s’attendre. Ils ne se sont pas trop fait remarquer par leurs performances, pas spécialement mauvaises, et la fiabilité du Cosworth n’a pas été remise en cause. Si les teams de tête ne se montrent pas capable de finir les premières courses, Williams pourrait être là pour prendre des gros points. L’arrivée du prometteur Nico Rosberg pourrait mettre sous pression Mark Webber, dont on attend beaucoup.

Ayant monté leur propre team sur les cendres de Sauber, chez BMW, on joue dans la discrétion. Le but affiché, est de faire au moins aussi bien que quand l’écurie s’appelait encore Sauber tout court. Jacques Villeneuve a réussi à rester, et semble en bonne forme. Cependant, les années passent, et Nick Heidfeld, aussi tranquille et posé qu’il a l’air, pourrait enhrumer la charismatique Québécois.

Nous sommes tentés de voir MidlandF1 et Toro Rosso écumer le fond de grille. Pour le peu que l’on a vu du team Italo-autrichien dont Gerhard Berger est co-propriétaire, ils pourraient peut-être créer la surprise avec leur V10 bridé à 16 700 tr/min. Quant au team russe, leur force est le V8 Toyota, mais il est en effet difficile de les voir faire un énorme pas en avant.

Il ne faudra en tout cas sûrement pas compter sur Super Aguri, qui est là pour apprendre, et pas autre chose d’après eux. Cette structure 100% nippone, chapeauté par Honda s’est montée en presque moins de temps qu’il ne faut pour le dire, et démarrer avec un chassis vieux de 2002 ne les aidera pas.
Très difficile donc d’établir une hiérarchie, et des surprises en début de saison ne sont évidemment pas à exclure, notamment avec le nouveau système de qualification par élimination.

Vendredi 10h-13h: Deux premières séances d’essais libres
Samedi 9h-10h: Dernière séance d’essais libres  12h-13h: Qualifications
Dimanche 12h: Course (57 tours – 308.24km)

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