F1 Shanghai 2025 : Hamilton en pole pour le Sprint

Crédit Formula 1

Lewis Hamilton a réussi à signer la pole position pour la Course Sprint ce weekend à Shanghai. Sur un tracé compliqué, avec des conditions compliquées pour les pneus, les machines et les humains, le nouveau pilote Ferrari signe son arrivée à Maranello. Longtemps dominatrices, les McLaren se retrouvent finalement en recul. Verstappen complète la première ligne avec Hamilton.

SQ1 – Lawson en pleine dérive

Cette première partie de qualification semble très compliquée pour tout le monde. Il faut dire que le format sprint ne donne qu’une séance d’essais libres avant de se lancer. Et que le circuit a été refait. Le tracé n’a jamais été simple et est même l’un des plus appréciés des pilotes grâce à ses difficultés : une grande ligne droite, des virages en dévers, une « double spirale », etc.

Lawson n’est pas du tout à l’aise dans la Red Bull. Ce n’est pas trop une surprise car la voiture est construite autour de Verstappen et pour son pilotage. C’est au second pilote de s’adapter et ils sont nombreux à s’y être cassé les dents. Mais dernier ? Cela fait mal. La pression va commencer doucement à monter pour lui.

Les éliminés de cette SQ1 sont les deux pilotes Alpine avec une petite surprise : Jack Doohan est devant Pierre Gasly. Esteban Ocon n’a pas réussi à passer, contrairement à Ollie Bearman son coéquipier. Nico Hülkenberg non plus, contrairement à Gabriel Bortoleto. A voir mais ce Brésilien fait une bonne impression pour ses grands débuts avec un maître étalon comme l’Allemand à ses côtés. Et donc Lawson bon dernier.

SQ2 – Qui se sacrifie pour l’aspiration ?

Les pilotes continuent de se battre avec leur voiture sur ce tracé. Les pneus sont-ils trop chauds ? Ou le resurfaçage est-il une trop grand inconnue ? Toujours est-il que l’on voit tout le monde se battre avec le volant. Certains tentent d’attraper une aspiration mais peuvent aussi se faire déventer.

La McLaren semble encore la plus stable. Mais ce n’est qu’une impression visuelle. A 3 minutes de la fin de cette SQ2, on a les deux McLaren bien en tête avec 347 millièmes de retard pour Verstappen 3e. 7 pilotes n’ont pas encore de temps ! Ah, Hadjar a connu une grande glisse et devra recommencer son tour. C’est tendu !

Les trois premiers rentrent tranquillement aux stands. Hadjar a joué les coéquipiers modèles et en se rendant à son nouveau tour lancé, il a donné une grosse aspiration à Tsunoda. Stroll 4e ? Cela améliore d’un seul coup. Hadjar rentre au stand. Bearman se hisse 9e et repousse Russell hors de la zone verte. Mais le pilote Mercedes doit encore terminer son tour.

Antonelli se hisse 4e. Ah non 5e vu que Russell grimpe à la 2de place. Au final, Alonso est le premier éliminé devant Bearman, Sainz, Bortoleto et Hadjar. Albon passe en SQ3, pas Sainz qui continue d’apprendre la Williams.

SQ3 – Hammer time !

La Q3 du Sprint est très courte. Pas le temps de « niaiser » comme disent nos cousins du Québec. Les McLaren prennent les choses en main. Norris prend le meilleur premier secteur, Piastri le meilleur second secteur. Piastri signe 1:30.9 et Norris est légèrement derrière ! Russell fait même mieux que Norris. Antonelli est 4e et dernier provisoire en attendant les autres. Andrea s’est battu plusieurs fois avec le volant d’une Mercedes qui ne veut pas tourner, puis tourne d’un coup. Norris a aussi fait une grosse « boulette ».

Les McLaren vont retenter un autre tour, à coup sûr. Les pneus tiendraient donc suffisamment et en s’allégeant en carburant la voiture pourrait être plus rapide. Place aux Ferrari et à Albon. Meilleur second secteur pour Hamilton. Piastri est en retard sur ce secteur. Hamilton en pole provisoire ! 1:30.849.

Leclerc signe le 3e temps. Piastri n’améliore pas ! Et Norris rentre aux stands. Hamilton va-t-il signer une « pole » pour ce Sprint ? Il reste Verstappen. Pour le moment, il n’est pas en avance mais il reste le dernier secteur. Second pour 18 millièmes ! Pole pour Hamilton.

Mais il reste Albon : 8e. Et Tsunoda lui chipe cette place. Bravo pour Hamilton. Ce n’est pas la pole pour la course mais elle doit déjà avoir une bonne saveur pour Hamilton et Maranello.

Résultats de la qualification du Spring Shanghai 2025

Avec cette pole (ce n’est pas la pole du Grand Prix on le rappelle), Hamilton devient le 6e pilote le plus âgé de l’histoire de la F1 (post 1950) à signer une pole tout format confondu.

Il s’en est fallu d’un rien pour Piastri ou pour Verstappen. Cela montre un niveau très resserré, en tout cas en performances pures. On verra en course si les rythmes sont les mêmes.

A noter que Hamilton détient désormais le record du tour sur la piste du Shanghai International Circuit. Il était détenu par Vettel sur Ferrari SF71H en 1 min 31 s 095 en 2018. Le resurfaçage a joué à plein ainsi que l’évolution des gommes Pirelli à n’en pas douter.

PosDriver
1Lewis HamiltonFerrari
2Max VerstappenRed Bull Racing
3Oscar PiastriMcLaren
4Charles LeclercFerrari
5George RussellMercedes
6Lando NorrisMcLaren
7Andrea Kimi AntonelliMercedes
8Yuki TsunodasRacing Bull
9Alexander AlbonWilliams
10Lance StrollAston Martin
11Fernando AlonsoAston Martin
12Oliver BearmanHaas F1 Team
13Carlos SainzWilliams
14Gabriel BortoletoKick Sauber
15Isack HadjarRacing Bulls
16Jack DoohanAlpine
17Pierre GaslyAlpine
18Esteban OconHaas F1 Team
19Nico HulkenbergKick Sauber
20Liam LawsonRed Bull Racing

(2 commentaires)

  1. Désolé pour la question con mais je n’arrive pas à comprendre cette histoire de voiture construite autour du pilotage du pilote numéro 1 auquel le pilote numéro 2 doit s’adapter. Ici c’est pour Red Bull et Verstappen mais j’imagine que c’est pareil ailleurs.
    Pour moi, une voiture adaptée à un pilotage c’est par exemple un pilote qui préfère les voitures sous vireuse donc qui choisis une géométrie pour que la voiture sous vire, un pilote qui est du genre à freiner tard prendra peut-être des disques plus grands ou mieux refroidis ou avec des plaquettes avec un coefficient de friction différent. Je ne vois pas ce que ça coûte en développement de changer la géométrie d’une voiture pour qu’elle corresponde au 2e pilote, la géométrie des voitures est déjà réglable pour s’adapter au circuit ou aux conditions météo, ou ce que ça coûte d’avoir des plaquettes de frein différentes entre le 1er et le 2e pilote. Pour la taille des disques, je peux comprendre, et c’est peut-être même limité par le règlement.
    A ce niveau, avec ces courses au centième de seconde, je n’imagine pas que les 2 voitures d’une écurie puissent avoir exactement les mêmes réglages. Autant en WEC il faut trouver un compromis pour que la voiture conviennent à chaque pilote, autant en F1 il n’y a qu’un pilote par voiture.

    1. @seb : en fait les pilotes ont tous leurs préférences dans les voitures. Certains vont les aimer légèrement survireuses, d’autres neutres, d’autres sous-vieuses, d’autres ceic, d’autres cela.

      La Red Bull faite spécialement pour Verstappen a toujours été très pointues à mener rapidement. Il n’y a pas que la géométrie car sur une F1, pas mal de choses sont « bloquées » par le fait qu’il faut faire fonctionner les pneus dans leur bonne fenêtre.

      Donc dans les écuries où il y a clairement un #1 (comme Red Bull), les ingénieurs conçoivent la voiture pour qu’elle soit optimum dans son comportement une fois réglée par ce numéro 1. Le 2e se débrouille…
      On l’a vu chez Red Bull quand la voiture n’allait pas pile à Verstappen, Perez arrivait à suivre. Puis une fois que Verstappen avait ses réglages, lui arrivait à en faire une fusée, pas Perez (pourtant pas devenu un manche en 1/2 saison.

      Bien avant, on l’a vu lors de l’échange Schumacher / Alesi entre Ferrari et Benetton.
      Alesi a eu du mal à faire fonctionner la Benetton (pas que lui d’ailleurs) et Schumi dans la Ferrari n’était pas mieux. Il a fallu une F310B modifiée pour son pilotage pour qu’il joue le titre en 97 (DSQ).

      Gasly expliquait une fois que le saut chez Red Bull l’avait placé dans une situation inconfortable car il devait tester des pistes de développement pour Verstappen pendant les essais libres, et pas pour son pilotage. RBR lui a expliqué qu’il devait adapter son pilotage et qu’ils ne feraient pas l’inverse.

      En WEC, le degré de liberté des réglages est plus important et oui, on fait un compromis entre les pilotes. Ou on en fait pas et on serre les dents quand le pilote « pas adapté » prend le volant 🙂

      En F1, c’est plus ténu les réglages. Autre exemple, Haas et Grosjean…Romain avait indiqué les pistes à suivre pour faire une F1 plus adaptée à son style. Haas a suivi Magnussen et a fini par reconnaître s’être planté pendant 6 mois. La voiture était plus rétive qu’avant et ne convenait même plus à KMAG.

      Les F1 moderne sont des « concepts » complets. Si on change un bout de l’aileron avant, cela déséquilibre tout, ou sort la voiture du fonctionnement optimum. Donc à part quelques détails, rares sont les écuries à amener deux specs différentes des voitures. Chacun la même à pièce de développement près. Au pilote de faire avec.

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