F1 Mexico 2019 : le coup du sombrero pour Hamilton

La qualification d’hier a été marquée par l’accident de Bottas dans les derniers instants et un drapeau jaune. Max Verstappen a amélioré son temps et s’est venté de ne pas avoir ralenti. 3 places de pénalité après pour Max et les Ferrari sont en première ligne, Leclerc devant Vettel. Derrière Hamilton est au côté de Verstappen, puis Albon et Bottas. Pour ce dernier, les mécanos ont dû travailler d’arrache-pied pour reconstruire la voiture pour prendre le départ.

Au-delà de ces 6 pilotes, les 4 autres du top 10 prennent la piste en pneus tendres et devraient faire moins de tours sur le premier train de pneus. Le circuit a un grip « bizarre » et il faut souvent taper dans les pneus pour les faire fonctionner. La consommation des pneus va être une clé pour la victoire, mais aussi les accessits. Attention, la pluie s’est abattue sur le circuit hier soir, nettoyant un peu la piste. Et la pluie pourrait refaire son apparition à la toute fin du grand prix.

Départ

On attend tous les trois premiers virages après la longue ligne droite. Charles va-t-il jouer le jeu et proposer l’aspiration à Vettel ? La dernière fois qu’il a fait cela, Vettel ne lui a pas rendu la pareille et a filé à la victoire. Hamilton va tenter d’échapper aux contacts et aller chercher un 6e titre mondial. Verstappen et Bottas revanchards, les McLaren en embuscade ainsi que les Toro Rosso. Et tous les autres…rendez-vous au premier freinage !

Les concurrents sont en place. Très bon envol de Leclerc. Vettel force la porte en poussant Hamilton dans l’herbe et prend l’aspiration de son coéquipier. Hamilton et Verstappen dansent littéralement sur la piste mais s’évitent. Cela profite à Albon et Sainz. Voiture de sécurité virtuelle pour des débris sur la piste. Elle se termine au 3e tour.

Hamilton passe Sainz à l’aspiration. Verstappen fait un dépassement de trappeur dans l’épingle du stadium mais Bottas réplique avec le DRS. Sauf qu’au freinage du dépassement, Verstappen a touché l’aileron avant de Bottas et sa roue arrière droite crève. Le voilà bon dernier. Bottas passe Norris dans la foulée.

Devant, Leclerc a mis Vettel hors de la fenêtre DRS. Albon suit, suivi lui-même par Hamilton. Bottas dépasse Sainz. On a donc les deux Ferrari, Albon et les deux Mercedes. Les Renault ont aussi pris un bon envol. Ricciardo est 10e et Hülkenberg 12e. Surtout qu’ils ont pu choisir leurs pneus.

Tour 10/71

Justement, cela permet à Hülkenberg de passer Gasly qui rentre aux stands avec des pneus tendres déjà usés. Perez passe Kvyat et la foule se lève. Hamilton se rapproche d’Albon et se décale dans les lignes droites pour éviter de surchauffer freins et moteur. Kvyat passe aussi aux stands pour changer de pneus. Albon rentre dans la fenêtre DRS derrière Vettel. Hamilton a pris un peu d’air sur Albon, les freins surchauffent sur les Mercedes.

13e tour, Norris s’arrête et repart…pour quelques mètres. La roue avant gauche est visiblement mal remise et pourtant il a eu la lumière verte du départ. Les mécanos le poussent en arrière, mais sa course est ruinée ! Il repart mais largement dernier.

15e tour, Albon rentre et on lui remet des mediums et non des durs. Leclerc rentre également un tour après. On craint Albon chez Ferrari ? Leclerc ressort 4e devant Albon. Vettel est en tête et va tenter l’overcut. A moins que Vettel ne couvre Hamilton qui pourrait être en un seul arrêt ?

Hülkenberg est le premier des pilotes Renault à s’arrêter au 19e tour. Ricciardo est en dur et devrait aller plus loin. Hülk ressort devant Gasly mais derrière Sainz, à la 13e place.

Tour 20/71

21e tour, Perez rentre aux stands et met des pneus durs. Il ressort juste devant Kvyat qui le passe immédiatement. Chez Mercedes, cela chauffe encore pour les freins. Les écopes sont visiblement bien trop petites. Et encore un arrêt foiré. Cette fois chez Alfa Romeo qui relâche Giovinazzi avec une roue arrière droite non serré. Mais il ne fait qu’un mètre et les mécanos réparent leur bourde.

Hamilton s’arrête au 24e tour. Pneus durs, il ressort devant Albon et va aller chercher Vettel sur les arrêts au stand. Ferrari demande à Vettel de se préparer à rentrer, mais l’Allemand ne pense pas ainsi. Au moins il y a un pilote dans la voiture ! Pendant ce temps Verstappen passe Gasly pour la 12e place.

Hamilton tente toujours le « hammer time » pour passer Vettel dans les stands. Pendant ce temps, Verstappen prend la 11e place à Hülkenberg. Ce mix de tactiques est intéressant. Mercedes a peut-être été trop conservateur et fait rentrer trop tôt Hamilton pour aller au bout avec ces pneus.

Tour 30/71

Maintenant c’est Sainz qui se fait passer par Verstappen. Dommage pour cette crevaison, pour le départ, pour avoir un peu trop parlé en conférence de presse. Il aurait pu être en pole et sans doute mener ce GP.

Gros coup de chaud pour Vettel qui se retrouve au milieu de la bataille Sainz-Gasly. Le Français finit par passer l’Espagnol mais Vettel y a laissé des plumes. Bottas rentre enfin aux stands au 37e tour. Il ressort derrière Albon mais ne devrait plus s’arrêter. Sainz repasse aux stands pour changer les pneus durs qui n’allaient pas du tout. Il repart en medium mais McLaren perd là aussi de gros points.

38e tour, Vettel rentre à son tour et ressort derrière Albon, mais devant Bottas. Leclerc est de nouveau en tête, devant Hamilton, Albon, Vettel, Bottas, Ricciardo et Perez. Cela semble impossible que les pneus d’Hamilton aillent au bout. Seuls Leclerc, Albon et Sainz sont en mediums, les autres pilotes sont en pneus durs.

Tour 40/71

Avec des pneus qui ont 38 tours, Verstappen tourne autour de tout le monde jusqu’à présent. Il passe Perez pour la 7e place. Ricciardo continue à faire de bons tours avec les mêmes pneus durs avec lesquels il a pris le départ ! Leclerc commence à se plaindre de ses pneus et il rentre à la fin du 44e tour. Pneus dur pour lui et un arrêt qui se prolonge ! Il ressort 5e. Dès qu’il fait chaud, la belle mécanique des arrêts aux stands s’enraille.

Albon rentre un tour après et repart aussi en durs. Il ressort derrière Leclerc. Hamilton est en tête du GP devant Vettel, Bottas, Leclerc, Albon, Ricciardo et Verstappen. Leclerc remonte sur Bottas qui n’est qu’à 1,7 seconde de Vettel. C’est incertain pour le moment. Lando Norris se retire totalement du GP après avoir testé les pneus durs grandeur nature. Une sale course pour Norris et Sainz.

Ricciardo a changé de pneus et recule à la 8e place devant Hülkenberg. Les deux Renault sont entre les deux Racing Point. Leclerc remonte comme un boulet sur tout le monde. Mais il faut encore pouvoir doubler.

Tour 56/71

Bottas va-t-il réveiller un peu cette fin de grand prix ? Il est dans la zone DRS de Vettel, mais la Ferrari file en ligne droite. Les deux pilotes sont dans le trafic et l’écart fait le yoyo. Cela profite à Hamilton toujours en tête, mais aussi à Leclerc. Moins de 3 secondes entre Leclerc et Bottas.

La Mercedes de Bottas chauffe dans le sillage de la Ferrari de Vettel. Ricciardo de son côté remonte sur Perez et pourrait prendre une revanche sur Racing Point qui les ont faits étrangement disqualifier du GP du Japon. Le néo-quarantenaire Kimi Räikkönen abandonne sur ordre de son écurie au 60e tour.

Ricciardo rate son freinage au virage #1, fait un magnifique travers par la pelouse, ressort devant Perez mais lui rend sa place immédiatement. On rentre dans les 10 derniers tours et Hamilton semble avoir des pneus en assez bon état. Son écurie l’autorise aussi à taper dans le moteur si besoin. Les 4 premiers sont en 6 secondes !

5 derniers tours

Leclerc détient le meilleur tour en course. Maigre consolation pour un pilote qui pouvait l’emporter. Ricciardo est revenu dans l’aileron de Perez et va retenter de le dépasser. Bottas revient sur Vettel mais on ne le sent pas prêt à l’attaque.

Bon pour le moment, la seule animation en piste c’est Ricciardo et Perez. Dernier tour, Vettel s’est un peu rapproché de Hamilton mais malgré ses pneus bien plus vieux, ce dernier est encore rapide.

Arrivée

Hamilton l’emporte devant Vettel et Bottas. Leclerc prend une « décevante » 4e place. Mais derrière Kvyat balance Hülkenberg qui était 9e. C’est le retour de Torpedo ! Cela permet à Kvyat et Gasly de prendre la 9 et 10e place mais il y aura réclamation de Renault à coup sûr.

Encore une fois, on dirait bien que Ferrari a mangé la feuille de route et s’est tiré une balle dans le pied comme il faut. Mais laissons le soin à Baptiste de faire son débrief.

Ah, Kvyat prend 10 secondes de pénalité. Gasly grimpe à la 9e place, Hülkenberg 10 et Kvyat 11.

Classement provisoire du Grand Prix du Mexique 2019

P # NAME
1 44 L.HAMILTON
2 5 S.VETTEL
3 77 V.BOTTAS
4 16 C.LECLERC
5 23 A.ALBON
6 33 M.VERSTAPPEN
7 11 S.PEREZ
8 3 D.RICCIARDO
9 10 P.GASLY
10 27 N.HULKENBERG
11 26 D.KVYAT
12 18 L.STROLL
13 55 C.SAINZ
14 99 A.GIOVINAZZI
15 20 K.MAGNUSSEN
16 63 G.RUSSELL
17 8 R.GROSJEAN
18 88 R.KUBICA
7 K.RÄIKKÖNEN
4 L.NORRIS

Classement provisoire pilotes

Il reste 3 GP et 25+1 points par GP. Mais Hamilton n’a « que » 74 points d’avance sur Bottas. Il n’est pas titré mais c’est tout comme. Leclerc reste le 3e pilote mais on peut dire qu’il laisse passer (ou qu’on lui fait laisser passer) une belle occasion de se rapprocher de la 2nde place.

Gasly repasse devant Sainz pour 1 point. Mais il voit surtout Albon fondre sur lui. Red Bull a sans doute fait son choix (y avait-il un choix ?) et Albon sera encore dans la Red Bull en 2020.

POS Pilote Points
1 Lewis Hamilton 363
2 Valtteri Bottas 289
3 Charles Leclerc 236
4 Sebastian Vettel 230
5 Max Verstappen 220
6 Pierre Gasly 77
7 Carlos Sainz 76
8 Alexander Albon 74
9 Sergio Perez 43
10 Daniel Ricciardo 38
11 Lando Norris 35
12 Nico Hulkenberg 35
13 Daniil Kvyat 34
14 Kimi Räikkönen 31
15 Lance Stroll 21
16 Kevin Magnussen 20
17 Romain Grosjean 8
18 Antonio Giovinazzi 4
19 Robert Kubica 1
20 George Russell 0

Classement provisoire équipes

Plus de suspense au championnat par équipe. Mercedes est titré depuis le Japon et Ferrari semble hors de portée de Red Bull. Reste à savoir pour la 5e place si Renault réussira à conserver son avance ou non sur Toro Rosso et Racing Point.

Derrière, Alfa Romeo patine depuis un bout de temps et il se dit que Ferrari pourrait arrêter son soutien pour le reporter sur Haas…

POS Equipe PTS
1 MERCEDES 612
2 FERRARI 435
3 RED BULL RACING HONDA 323
4 MCLAREN RENAULT 111
5 RENAULT 68
6 SCUDERIA TORO ROSSO HONDA 62
7 RACING POINT BWT MERCEDES 58
8 ALFA ROMEO RACING FERRARI 35
9 HAAS FERRARI 28
10 WILLIAMS MERCEDES 1

(7 commentaires)

  1. 100e victoire d un moteur Mercedes.

    Putain Ver en voulait au mercos Ham au 1er tour , ensuite Bottas . Ces vieux démons reviennent .?

  2. Le responsable de la stratégie de course chez Ferrari il travaille pour Ferrari où il travaille pour Mercedes ? C’est quoi cette stratégie ? Ce sont des amateurs et l’amateurisme en F1 ça devient du sabotage. Ils pensent à quoi chez Ferrari ? Il faut avantager Vetel ? Aider Hamilton et Mercedes à gagner ? Les pilotes prennent des risques sur la piste et tout ça gâché par un stratège incompétent !

    1. Ferrari, ou l’art d’offrir des victoires sur un plateau d’argent à Mercedes. 🙂
      Malheureusement, on en est au troisième épisode.
      En tout cas, la stratégie de Vettel de rester le plus longtemps sur la piste avec les medium était sacrément couillue, dommage qu’il n’ait pas pu la transformer en essai. Il a été pour moi l’homme du Grand-Prix.

    2. C’est le Ferrari Comédie Club.
      Ou comment avoir la pôle et la 2ème place aux qualifs et quand même perdre la course (et ce n’est pas la première fois).

      1. En fait, selon moi, Ferrari est trop obnubilé par Mercedes et calque sa stratégie sur ce que pourrait faire Mercedes.
        Ce n’est pas la première fois qu’ils sont ultra-conservateurs avec Leclerc alors qu’il est l’un de ceux qui sait le mieux préserver ses gommes.

        En le faisant entrer très tôt, ils offrent un boulevard à Hamilton (qui a fait un superbe boulot sur la conservation de ses durs).
        Pourtant les temps de Verstappen en durs (depuis le 5e tour) aurait pu leur mettre la puce à l’oreille.

        Evidemment c’est plus facile à dire de notre place plutôt que de la leur. Mais, les grands tacticiens ne sont plus chez Ferrari depuis des années.
        Cela leur coûte sans doute 2 victoires cette année, et pour Leclerc sans doute 3.

        D’un autre côté, Renault qui demande à Ricciardo et Hülkenberg d’avorter leur tour en qualif, pour ne pas passer en Q3 montre un bon recul sur la course.
        Ricciardo était « furibard » samedi mais a vite compris qu’il y avait des points à la clé à pouvoir partir avec les pneus qu’ils voulaient.

        Il se dit que ces règles sur les pneus pourraient disparaître (ceux hors des 10 premiers peuvent choisir leur pneus de départ, et ceux du top10 doivent partir avec les pneus de la Q2).
        A voir, cela va uniformiser les tactiques et les grosses écuries passeront les tendres à chaque fois ou presque en qualif.

        Personnellement, je serais plus pour que les arrêts aux stands coûtent moins cher en temps.
        Cela ferait qu’on éviterait les courses à 1 arrêt.

        Pourquoi ? Car les arrêts, on l’a vu hier, c’est une source de rebondissement.
        Et la F1 bien que le pilote soit seul au volant, c’est un sport d’équipe depuis des années.
        Les erreurs des mécanos ou de l’équipe se paient en piste.

        Bref, hier de mémoire un arrêt coûtait 21 secondes. Sur certains circuits où les stands sont limités à 60 km/h, un arrêt coûte plus de temps encore.
        Il vaut mieux rester en piste quitte à créer un bouchon et flinguer le spectacle….on n’est pas en endurance. Remettons une vitesse plus élevée dans les stands, ou rendons obligatoire 2 arrêts, ou alors en ayant des pneus faisant réellement la différence.

        Hier, Verstappen fait 66 tours avec les durs ! Sans réelle perte de performance.
        Les tendres s’évanouissaient en quelques tours…impossible de les mettre pour rattraper une stratégie à 2 arrêts…
        Quant à suivre une voiture, à Mexico en plus des turbulences, cela rajoutait une surchauffe des freins (pour le moteur les écuries avaient amené les capots très ouverts à l’arrière).

        Cela manque d’une dose d’imprévu, de rebondissement. Remercions la Scuderia et McLaren pour l’avoir amené 😀

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