Depuis Monaco, où les autres équipes n’avaient pas fait mystère de leur irritation face à ce test réalisé en douce avec les voitures et les pilotes 2013, la FIA a enquêté sur l’affaire, en en profitant pour se renseigner sur un autre test réalisé celui-là par Pirelli et Ferrari à Bahrein avant le Grand Prix d’Espagne.
Selon le communiqué publié cette nuit, Ferrari a été mise hors de cause. La Scuderia avait en effet utilisé, comme le prévoie le règlement, une voiture 2011. Ce n’est pas le cas de Mercedes et les raisons invoquées par Pirelli, qui dit avoir prévenu l’ensemble des écuries, n’ont pas convaincu la FIA et Jean Todt qui pour la première fois de son mandat a décidé de durcir le ton. Toute l’affaire semble bien étrange depuis le début, à commencer par le fait que personne n’ait, ou ne prétend avoir, eu vent de ce test jusqu’a ce que le paddock soit en émoi d’un coup à Monaco. Pourtant le circuit de Barcelone n’est pas le plus ultra-secret des terrains d’essai. De plus les explications fournies par Pirelli, qui prétend avoir monté la chose en toute transparence, sont également en contradiction avec l’attitude de la FIA qui dit ne rien avoir su de la chose. Quant à Mercedes, c’est le grand silence radio…
La convocation devant le tribunal après enquête signifie que des sanctions vont certainement tomber. Ni Pirelli, qui subit des reproches de toutes parts depuis plusieurs courses et qui semble avoir du mal à faire renouveler son contrat de fourniture pour 2014, au point de menacer de partir, ni Mercedes, dont on sait que le board n’a qu’une patience limitée quant aux résultats de l’écurie vis-a-vis du budget engagé, ne vont apprécier le cirque médiatique qui ne va pas manquer de se mettre en place autour de cette affaire dont les proportions n’en finissent plus de s’agrandir.
Source et crédit image : FIA