Le spectacle commence dès le tour de formation où le comique Montoya fait rire tout le monde avec un tête à queue qui ne lui sera d’aucune conséquence, le veinard, puisque Fisichella cale sur la grille et redéclenche un second tour de formation à l’issue duquel l’Italien part des stands.
Le départ voit Button résister à un entreprenant Alonso, tandis que Massa détruit sa deuxième voiture en deux jours, ajoutant généreusement la Williams de Rosberg à son tableau de chasse. Quelques virages plus loin c’est Trulli qui se frotte avec Coulthard, et le safety car sort pour deux tours le temps de faire un peu de ménage.
Button se fait surprendre au départ lancé par Alonso qui prend le large pour deux tours, avant que Klein ne tape fort, heureusement sans se faire mal, mais non sans répandre une bonne partie de sa voiture sous forme de miettes sur la piste. Le safety car, à peine rangé, revient en piste. Lorsqu’il s’efface de nouveau, même motif et même punition pour Button, c’est cette fois Raikkonen qui passe l’Anglais. Derrière, Montoya se fait pressant devant Webber, Ralf Schumacher et Heidfeld, tandis que Michael navigue un moment, de façon un peu embarrassante, entre les deux Toro Rosso que leur V10 propulse parmi le gratin. De quoi alimenter des discussions animées lors de la prochaine réunion de la FIA. Le premier arrêt verra Webber occuper la tête devant ses compatriotes, brève joie rapidement abrégée par une boîte bloquée qui le voit s’arrêter là. Lorsque tout le monde a ravitaillé, Button a reculé en cinquième position et Michael remonté en sixième, haussant le rythme progressivement. Devant, Alonso contrôle sans difficulté les deux McLaren. A la mi-course, Michael Schumacher écrase sa Ferrari dans le mur à l’entrée de la ligne droite des stands en essayant de se rapprocher de Button, faisant ressortir le safety car une nouvelle fois et tout le monde plonge au ravitaillement comme à la parade. Michael semble désabusé et la caméra le suivra dans le stand… Toyota, avant qu’il ne disparaisse dans les profondeurs du paddock. Trois voitures en trois jours, la Scuderia aura eu un week-end onéreux.
La Mercedes CLK de la FIA s’efface à l’orée des 20 derniers tours et rentre aussitôt en piste cette fois par la faute de Liuzzi qui lui aussi explose sa monoplace dans un mur. Rebelote, et c’est pour 17 tours que tout le monde repart. L’invité surprise est Ralf Schumacher qui a la faveur des aléas des uns et des autres s’est installé en troisième position derrière Alonso et Raikkonen. Montoya, qui visait la quatrième position, abandonne à dix tours de la fin, ainsi que Button qui dans un incident curieux explose son moteur avec force flammes et fumée dans les derniers mètres, sa Honda venant s’échouer lamentablement dans l’herbe à quelques mètres de la ligne. La course se termine avec la victoire de Alonso, pour qui l’épreuve, toute décousue qu’elle fut, a été une promenade de santé.
Hormis la Toyota de Ralf sur le podium, la bonne surprise vient de BMW qui place ses deux voitures dans les points.
Mise à jour: Scott Speed perd le point de la 8ème place après application d’une pénalité pour dépassement sous drapeaux jaunes. Accessoirement, il prend également 5000 $ d’amende pour avoir désigné Tonton David Coulthard, qui hérite de sa position, d’un nom d’oiseau (non précisé, dommage) devant les oreilles chastes des commissaires. Un peu forcé sur le sérum taurin?
Crédit photo: Renault F1 Team
Classement course
1. F.Alonso (Renault)
2. K.Raikkonen (McLaren)
3. R.Schumacher (Toyota)
4. N.Heidfeld (BMW)
5. G.Fisichella (Renault)
6. J.Villeneuve (BMW)
7. R.Barrichello (Honda)
8. D.Coulthard (Red Bull)
Championnat pilotes
1. F.Alonso 28
2. G.Fisichella 14
2. K.Raikkonen 14
4. M.Schumacher 11
4. J.Button 11
6. J.Montoya 9
7. R.Schumacher 7
8. N.Heidfeld 5
8. J.Villeneuve 5
10.F.Massa 4
Championnat constructeurs
1. Renault 42
2. McLaren 23
3. Ferrari 15
4. Honda 13
5. BMW 10
6. Toyota 7
7. Williams 5
8. Red Bull 2
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