L’ambiance précédent le départ d’un Grand Prix est toujours un peu spéciale. Il y a du monde sur la grille, entre la Presse, les invités très privilégiés et bien entendu les techniciens et ingénieurs des équipes. Petit à petit, la tension monte, certains pilotes font un passage par les stands avant de rejoindre leurs emplacements.
Pendant cinq bonnes minutes, seul les Pit Girls occupent la piste, tenant fièrement leurs panneaux ou drapeaux. Puis presque soudainement, tout semble se mettre en branle. Les mécaniciens sortent des garages, tirant leurs chariots de matériels.
Ca y est, dans un vrombrissement à faire hérisser les poils, les premières monoplaces quittent leurs stands. Première tâche, s’entraîner une dernière fois au départ depuis le bout de la pit lane. Les minutes s’égrennent, les interviews s’enchaînent, et les pilotes se concentrent, chacun à leur manière. Jacques Villeneuve est tout sourire, David Coulthard très détendu, ne quitte ni son gilet réfrigérant, ni sa gourde carrément scotchée à ses lèvres. D’autres vont et viennent, du stand à leur voiture.
Fernando sort enfin, la réaction de la foule est immédiate, un véritable concert de klaxons! Avec Michael Schumacher, ces deux-là ne se lâchent plus d’une semelle. Après s’être bagarrés dans un tour de lancement en qualifications, c’est une fois de plus l’un derrière qu’ils rejoignent la grille de départ.
A quelques minutes du tour de formation, Mireille Mathieu interprète la Marseillaise, et comme un seul homme, toute la tribune principale se lève, l’instant est saisissant!
Les mécaniciens accélèrent le mouvement, tout le monde est évacué. Les équipes dégagent la place très rapidement, tout comme la Presse, qui s’en va commenter la course depuis les coulisses.
Le grand moment arrive enfin, la tension est à son comble, le temps semble suspendu. Les cinq feux libèrent la meute dans un vacarme assourdissant! Une fois les voitures dans leur premier tour de course, tous les spectateurs, aussi bien en tribune qu’en loge, se regardent mutuellement avec un léger sourire, heureux d’avoir vécu là un moment assez exceptionnel: le départ d’une course de Formule 1!
A lire également : F1 Magny-Cours – Les pilotes – Le village VIP – Dur d’être spectateur – Revue de détails – Pour toi Public – Repas des guerriers