F1 Interlagos: Carton plein pour Alonso et Renault

Tension extrême au départ de ce Grand Prix du Brésil décisif pour l’attribution des titres mondiaux. Feu vert ! c’est parti pour 71 tours, les 71 derniers de la carrière de Michael Schumacher. Depuis sa pole position, Felipe Massa s’élance impeccablement devant Raïkkonen et Trulli. Plus loin derrière, Schumacher profite de la lutte fraticide entre les pilotes BMW pour s’infiltrer et ainsi gagner deux places.

En queue de peloton Nico Rosberg percute l’arrière de la voiture de son équipier Australien, le laissant sur le carreau et perdant sa moustache dans la manoeuvre. Mais en tentant de revenir à son stand sans appui à l’avant, le jeune allemand tape violemment le mur. Sa voiture est détruite et la piste est jonchée de débris de carbone ce qui entraîne la neutralisation de la course pendant quatre tours.

Au drapeau vert Schumacher repart le couteau entre les dents et après quelques tours d’observations prend le meilleur sur Fisichella dans le S de Senna. Voici l’allemand juste derrière Alonso et on se lèche d’avance les babines en pensant au prochain duel qui s’annonce. Malheureusement nos espoirs sont de courte durée puisque quelques mètres après son dépassement sur Fisico la Ferrari fait une embardée et baisse immédiatement de rythme laissant l’Italien reprendre l’avantage. Les images de la course nous donnent très vite la raison de cet incident: le pneu arrière droit de la Ferrari est crevé, sans doute après avoir roulé sur les débris de la Williams de Rosberg.

Après un tour complet au ralenti, le septuple champion du monde regagne les stands pour chausser quatre pneus neufs. Lorsqu’il reprend la piste il se trouve à presque un tour de son équipier qui caracole en tête.

Après les premiers arrêts ravitaillement, Massa est en tête devant de la Rosa (sur une stratégie à un arrêt), Alonso, Button, Raïkkonen et Fisichella. Plus loin Schumi mène un train d’enfer et remonte un à un ses adversaires, à tel point qu’à mi-course il se trouve déjà en septième position. A 25 tours de l’arrivée il est cinquième à seulement 10 secondes d’Alonso qui navigue en seconde position. C’est à cet instant qu’il opère son second arrêt aux stands, le dernier de la course. Avec ses quatre pneus neufs il repart au combat et en quelques tours il se retrouve dans les échappements de Fisichella alors cinquième en signant des chronos ahurissants.

Au 62ème tour Fisico craque sous la pression de la Ferrari et loupe son freinage au bout de la ligne droite des stands. Schumacher, qui n’en demandait pas tant, en profite pour passer l’italien et repart à l’attaque derrière Raïkkonen. Mais son successeur est loin d’être un tendre et au moment où Schumi lance sa première attaque les deux voitures se frôlent mais le Finlandais conserve l’avantage. Il faudra deux tours à l’Allemand pour prendre la mesure de son adversaire au pris d’un magnifique dépassement dans le S de Senna.

Malheureusement pour lui il est trop tard pour rattraper Jenson Button et c’est son équipier qui franchit en vainqueur la ligne d’arrivée devant le nouveau champion du monde, Button, Schumacher et Raïkkonen.

 

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