Format appelé à évoluer
Depuis quelques années, Liberty Media réflechit à un « rafraîchissement » du format des weekends, qui depuis des décennies s’articule autour du vendredi des essais, du samedi qualificatif et du dimanche de course. L’objectif est sans nul doute d’augmenter le nombre d’épreuves et d’attirer peut-être un public plus jeune avec un format plus court et plus nerveux, qui donnerait plus de place à l’attaque au détriment de la stratégie.
Stefano Domenicali, nouveau boss de la F1 après le départ de Chase Carey, a rassuré les puristes en garantissant juste vouloir faire des retouches mais sans bouleverser les traditions. Le grand prix doit garder son statut et la course au spectacle a ses limites, car la « Nascarisation » guette. Depuis la création du championnat du monde, le format du grand prix a finalement peu évolué. La distance parcourue est comprise entre 305 et 310 kilomètres, et sa durée ne doit pas excéder 2 heures d’affilée, ou 3 heures en cas d’interruption. L’exception vient du GP de Monaco, qui ne fait « que » 260 kilomètres, depuis que le nombre de tours a été réduit de 100 à 80 (puis 78 tours avec les évolutions du tracé) suite au tragique accident mortel de Lorenzo Bandini en 1967, victime de la fatigue.
Les équipes semblent favorables à l’expérimentation de courses « sprint » plus courtes, d’environ 100 kilomètres (soit 30′ maxi) qui auraient lieu le samedi et permettraient l’attribution de points, un peu sur le format de la F2. Ces courses pourraient aussi être « qualificatives » et donc déterminer l’ordre de départ de la course principale. Les écuries se donnent un temps de reflexion évidemment, car il faut anayliser les conséquences de ce format d’un point de vue sportif, technique, budgétaire et de ressources humaines. Quid des quotas de pièces d’usure et des allocations de pneus ? des pénalités et de leur application ? du barème de points ? L’idée d’une grille inversée semble par contre écartée, car il ne faut pas dénaturer l’esprit de la F1. C’est pourquoi ce format sprint ne devrait pas se généraliser à toutes les courses et permettre à l’exercice qualificatif, historiquement et culturellement très fort en F1, de perdurer. Interlagos, Montréal et Monza (dont l’édition 2019 et sa fin de qualification ridicule avait créé la polémique et lancé le débat) semblent tenir la corde pour être le théâtre de ces expérimentations.
Moteurs gelés
La question des moteurs est devenue épineuse depuis que Honda a confirmé son retrait à l’issue de la saison 2021. Prise en étau entre le choix audacieux de « devenir motoriste » et celui de redevenir client à contre-coeur de Renault, seul rival non direct mais dont la précédente colaboration s’est terminée amèrement- Red Bull peut se satisfaire de son lobbying puisque le gel de développement des moteurs va entrer en vigueur dès 2022 et sera maintenu jusqu’à la nouvelle générations de propulseurs, qui est prévue pour 2025 ou 2026.
C’était la condition sine qua non pour que Red Bull puisse reprendre à son compte la gestion du moteur Honda dès l’an prochain, le gel de développement garantissant à l’écurie autrichienne de ne pas avoir à dépenser de sommes considérables pour tenir la dragée haute aux constructeurs Mercedes, Ferrari et Renault-Alpine. Mercedes peut se satisfaire vu la supériorité encore manifeste de son V6, tandis que Red Bull n’aura pas à se soucier d’une course aux armements pour laquelle elle n’est pas armée.
La pression est davantage sur Ferrari qui n’a donc pas le droit à l’erreur. Le nouveau bloc, qui doit remplacer le catastrophique V6 anémique de 2020, doit absolument se montrer à la hauteur si la Scuderia veut retrouver son rang rapidement.
Pourriez-vous mieux expliquer ce « gel moteur » si Ferrari lance un nouveau bloc?
Bientôt des pom-pom girls, du pop-corn et des chanteurs country entre les courses aussi ?
On a sorti depuis plusieurs saisons les grid girls, alors pour les pom-pom girls c’est mal engagé
Des non-genrés et des trans ça devrait le faire.
Cela devient vraiment n’importe quoi cette formule 1. Le gel des moteur est une absurdité totale, d’ailleurs je ne vois vraiment pas l’intérêt pour un motorise en F1 s’il ne peut pas pleinement démontrer ses capacités à produire un moteur plus performant que les autres.
En résumé la F1 est de moins en moins intéressante et ne parlons pas du WRC qui n’est plus l’ombre que lui-même et la formule E qui n’a aucun intérêt.
Sans tout casser, on pourrait imaginer de faire ce qui ce pratique dans d’autres disciplines : au lieu d’un GP d’1h30 à 2h qui s’assimile plus à de la gestion de consommables, pourquoi pas deux manches de 45′ avec le choix des pneus libres ? La grille de la 2ème manche serait basée sur les meilleurs temps de la 1ère course.
Oui mais déjà qu’il y a peu de dépassements, ça va ressembler encore plus à des tours de périf.
Pourquoi ?
La F1 ne sait plus quoi inventer pour susciter l’intérêt. C’est pas nouveau, ils inventent des trucs débiles depuis des années. C’est tellement formaté, comme le WRC d’ailleurs, que ça n’a plus d’âme. Et ça continue de claquer des sommes délirantes pour gratter une seconde au tour.
Ils sont sur leur propre planète d’ultra-riches qui font des courses pour d’autres ultra-riches.
Pendant ce temps-là, le WEC monte en puissance, avec des constructeurs qui arrivent grâce à une politique intelligente de modération des coûts. SCG et Toyota (plus Alpine) cette année, Peugeot l’année prochaine, Porsche et Audi en 2023. Non seulement la F1 ne fait plus rêver, mai ça ne sera bientôt plus le championnat de référence !
Il était un moment question d’augmenter la part d’éthanol dans le carburant des F1, en augmentant cette part chaque année, jusqu’à atteindre les 100% vers 2030.
Est ce que c’est encore d’actualité ?
Et comment faire si le développement des moteurs est gelé ?
pour moi, le développement moteur ça concerne des pièces mécaniques. Passer du SP98 à l’E85 ça peut se faire sans changement de pièce sur une voiture de série, des fois un simple changement d’injecteur suffit, le reste étant de la reprog. On peut très bien imaginer changer le carburant tous les ans avec un simple changement de carto, voir une dérogation pour les injecteurs pour avoir la bonne quantité de carburant injecté pour le nouveau type de carburant.
Oui c’est sûrement surtout de l’optimisation logiciel.
Je pense que leur plus gros problème viendra de la sur consommation de carburant, avec une différence d’environ 30% entre essence et éthanol, alors qu’ils sont limité à 205kg de carburant.