F1 Brésil 2018 : le grand-prix des deux lacs

L’autodrome José Carlos Pace doit son nom à un pilote brésilien de Formule 1 qui a remporté son seul GP, à domicile, en 1975 au volant d’une Brabham. Situé dans le quartier d’Interlagos (« entre les lacs »), il est situé en pleine ville, sur un terrain coincé entre les lac de Guarapiranga et celui de Billings.

La présence d’un circuit à cet endroit est un hasard de l’histoire. A sa place, il était prévu des habitations. Mais, la grande crise économique de 1929 met à bas le projet. Il faut attendre 1940 pour que le circuit d’Interlagos voie le jour. Le premier tracé développe près de 8 000 m et est toujours visible aujourd’hui. On est encore à l’époque pré-Formule Un. Un peu comme à Monza ou d’autres circuits, la piste mêle une partie sinueuse à un « anneau » de vitesse. On peut même parcourir un « ovale » périphérique au circuit.

Même si Sao Paulo est proche de l’océan, la ville est à 760 m d’altitude. Côté dénivelé, le circuit passe de 782 à 739 m. Il y a les premiers virages, les S de Senna qui descendent fortement. Puis, vers la fin du tracé, la forte remontée vers la « presque ligne droite » des stands.

Si le premier Grand-Prix de Sao Paulo a eu lieu en 1937, la Formule 1 ne vient pour la première fois au Brésil qu’en 1972. C’est sur le grand circuit toujours en vigueur. Mais, les F1 ont évoluées et les grands-circuits commencent à passer de mode. En 1980, René Arnoux sur Renault remporte le dernier GP de F1 sur ce circuit. La F1 file à Rio et à Jacarepaguá.

Pour Sao Paulo, il faudra de lourds travaux de modernisation en 1989 pour que la F1 daigne regarder de nouveau de ce côté-ci du Brésil. La piste passe à 4 325m. La partie ultra-rapide est supprimée et une partie de la piste se prend désormais dans l’autre sens. La sortie des stands qui déboulait dans la ligne droite, sort désormais plus bas dans les S de Senna.

La Formule Un revient en 1990 et y est sans discontinuer depuis lors. Mais le circuit est dangereux. Outre un temps qui vire très vite à la pluie, une grande partie du circuit est bordée de murs à quelques mètres de la piste. Après plusieurs accidents dont au moins deux fatals, le circuit est de nouveau modifié. Des dégagements sont créés et la sortie des stands est repoussée encore plus loin, après le 3e virage.

Une petite pluie pour pimenter la course ?

De nouveaux travaux sont prévus. Pour « plus tard ». Les stands sont à l’étroit et le circuit pourrait se voir bouleversé. En attendant, ce weekend, c’est sur la configuration de 4 309m de 2012 que les F1 vont courir.

Du point de vue du championnat, le classement pilote est plié pour ce qui concerne les deux premières places. Hamilton est titré mais ne devrait rien lâcher. Surtout que Mercedes n’est pas encore titré. Toutefois, si Ferrari ne marque pas plus de 12 points de plus que Mercedes, là aussi ce sera plié.

L’intérêt de ce Grand-Prix ? Les places d’honneurs. Renault s’accroche à sa 4e place. Avec 30 points sur Haas, cela semble en bonne voie. Haas qui a de quoi voir venir sur une McLaren déjà tournée vers 2019 et qui souffre. Derrière, Sauber et Toro Rosso vont continuer de se battre. Mais, Toro Rosso a un grand handicap, son moteur. En effet, Honda teste, lance des versions, etc. Les pilotes en sont à leur 8e moteur de la saison quand d’autres en sont à 3 ou 4 ! Tout cela pour préparer l’arrivée sous le capot de Red Bull.

L’an dernier, Ferrari l’avait emporté après une bataille avec Mercedes. Red Bull avait observé de loin. Mais cette saison est déjà loin. La preuve ? Massa et sa Williams prenait la 7e place devant son public. Cette année, les Williams auront la cuiller de bois encore. Sauf surprise. Les qualifications auront lieu samedi à 18h heure de Paris, la course dimanche à 18h10. Comme souvent à Sao Paulo, la pluie ne sera pas loin. Tombera ? Tombera pas ?

Illustration : F1, Google modifiée par Leblogauto.com

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