L’idée n’est pas neuve. On se souvient des Grand Prix Masters de 2005, emmenés par Mansell, Fittipaldi, Patrese et d’autres anciens des années 80, qui a fait pschitt après quelques courses. La série avait les pilotes, mais pas les bonnes voitures ni les bons circuits. De même la série historique actuelle a les bonnes voitures, d’authentiques F1 des années 70 et 80, mais menées par des gentlemen drivers dans des courses à l’audience confidentielle.
L’idée de Bernie est de combiner tout ça : vieilles F1 et anciens pilotes, qui plus est en accompagnement des Grand Prix, avec l’intention à peine dissimulée de voler la vedette aux F1 actuelle, puisqu’il croit que les V10 hurlants et les pilotes “du bon vieux temps” sont ce que veut le public.
Certains de ces “anciens” sont enthousiastes, comme Gerhard Berger ou Martin Brundle, d’autres plus tièdes comme Eddie Irvine qui dit en substance “Super idée, mais sans moi”. Damon Hill, qui prend désormais la vie avec beaucoup de philosophie, pense lui que “la plupart des anciens pilotes préfèrent rentrer a la maison et se coucher tôt avec un bon livre”. De fait, Martin Brundle lui aussi se demande si les anciennes F1 ne devraient pas être rendues “plus sures et moins physiques” pour espérer attirer les grands anciens.
Pour l’instant, aucun détail n’est encore au point si ce n’est que Bernie Ecclestone, au delà de ses intentions, a déposé en février l’appellation “Historic Formula One”, dont il autorise pour l’instant l’utilisation par le championnat actuel réservé aux gentlemen drivers.
Alors, réel projet de remettre en selle les anciens toujours verts, accès de radotage “De mon temps c’était autre chose” ou pure volonté vengeresse de mettre des bâtons dans les roues de la FIA ? Avec Bernie Ecclestone, le plus probable est sans doute un peu des trois à la fois.
Source : Wall Street Journal
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