F1 2020 : Renault la joue modeste

Quand un communiqué de Renault F1 a annoncé, il y a deux jours, que la monoplace ne serait pas présente physiquement à l’occasion de la présentation officielle, les rumeurs ont vite supposé que l’écurie bicéphale (la partie moteur est développée à Viry-Châtillon, la partie châssis à Enstone en Angleterre) rencontrait des problèmes de finalisation et d’assemblage de sa nouvelle monoplace. Rien ne permet de confirmer ces inquiétudes néanmoins.

un mot : transition

C’est à l’Atelier Renault, situé sur les Champs Élysées, que la firme au Losange a tenu sa conférence de presse, en présence des principaux cadres sportifs et techniques, de son duo de pilotes composé de Daniel Ricciardo et du revenant français Esteban Ocon ainsi que des jeunes espoirs de la Renault Driver Academy.« Pour l’écurie, 2020 est une année de transition « ,  affirme Jérôme Stoll, le président de Renault Sport Racing.  » Nous voulons reprendre la dynamique positive des trois premières années ayant suivi notre retour et nous préparer au mieux pour la saison prochaine qui est pour toutes les écuries le début d’un nouveau cycle. « 

« 2020 est avant tout une année pivot qui marque la fin d’un cycle et la préparation d’un nouveau « , ajoute de son côté Cyril Abiteboul, Team Principal de Renault F1 Team.  » Cette année doit nous permettre d’aborder dans les meilleures conditions possibles la révolution règlementaire de 2021. Les évolutions d’organisation réalisées au cours du second semestre 2019 sont au service de cet objectif. Nous abordons cette nouvelle saison avec humilité et ambition. Humilité car le défi est grand pour chaque écurie chaque année et nous ne faisons pas exception. « 

Marcin Budkowski, le directeur exécutif de Renault, abonde en ce sens: la RS20 ne sera qu’une évolution de la RS19, puisque l’équipe française va surtout se concentrer sur 2021. « 2019 a été une année de transformation à Enstone. Certains changements ont été très visibles et publics, en particulier du côté technique, mais nous en avons aussi effectué plusieurs en profondeur au sein des directions opérationnelles. Il s’agit de la phase de consolidation du projet après une période intense de recrutement et de croissance sur les trois dernières années. Il y a encore des points où nous devons être plus forts et nous poursuivons notre développement de manière ciblée. En parallèle, nous avons fait progresser nos infrastructures, notamment avec des améliorations sur la soufflerie et un renouvellement complet des outils de production. Nous suivons le rythme des meilleurs dans ces domaines et nous continuons d’investir dans la technologie pour les rattraper, et les dépasser ! »

Discret mais efficace ?

Point de fanfaronnade ou d’objectifs chiffrés précis donc, Renault préfère ne pas trop s’avancer, alors que la saison 2019 a été bien en deçà du « plan de marche » fixé au départ. D’un autre côté, les responsables Renault semblent garantir la présence à long terme de Renault en F1, alors que les turbulences financières et politiques traversées par la firme ces derniers temps laissaient planer le doute.

Côté monoplace, pour l’instant, il faut se contenter de quelques parties en images de synthèse et d’une livrée à dominante noire, qui va singulièrement évoluer, sans nul doute, pour la présentation définitive de la RS.20 lors des essais de Barcelone. Quoique, les combinaisons sont à dominante noire.

Stabilité règlementaire oblige, d’autant plus que la révolution technique arrive en 2021, Renault n’est pas reparti d’une feuille blanche mais reconnaît avoir changé de concept aérodynamique. On peut remarquer que les pontons, nettement plus fins, ressemblent à ceux de la Ferrari ou encore de la Red Bull, et le museau semble aussi s’affiner. De toute façon, c’est sur la partie châssis que les gros progrès sont attendus. Le moteur a encore quelques faiblesses de fiabilité mais il est désormais au niveau des autres blocs en termes de performance.

Source : Renault F1.

(4 commentaires)

    1. Niveau performance oui ils sont là , ne t’en déplaise, niveau fiabilité ils peuvent encore s’améliorer mais c’est bien mieux comparé à la saison 2018

  1. OUI RENAULT A RAISON ET COMME LE DIT L’ADAGE  » CE SONT LES TONNEAUX VIDES QUI FONT DU BRUIT  » . BELLE STRATÉGIE DÉROUTANTE POUR LA CONCURRENCE QUI SE FAIT DE PLUS EN PLUS RUDE ; ESPÉRONS QUE LA SURPRISE ABOUTISSE A UNE TROUBLE FÊTE MERCEDES – FERRARI POUR LE BONHEUR DE TOUT LE GROUPE RENAULT-NISSAN-MITSUBISHI !!!

  2. Quand on parle d’année de transition, c’est mauvais signe et me rappelle LIGIER qui alignait les transitions sans jamais pouvoir émerger…

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