Comme nous le disions hier, les monoplaces de cette année sont rapides, plus rapides que celles de l’an passé. Alors qu’il ne fait que 15/16° en ce moment à Barcelone et qu’on n’est qu’au début des essais, Bottas a battu le record de la piste, avec 1:19:705. Côté péripéties, on notera que chez Williams, l’apprentissage du jeune Stroll continue d’être difficile. Ce matin l’équipe attendait des pièces de rechange suite à sa sortie de piste.
Pour maximiser le temps en piste, Massa qui devait rouler aujourd’hui, le fera demain. Stroll a donc repris son baquet. Ce matin, il a de nouveau été voir si les graviers de Barcelone étaient accueillant. Heureusement pas de gros dégâts sur sa FW40. Mais cet après-midi, le Canadien est parti encore une fois à la faute et a fini dans le mur détruisant l’avant de la voiture. Des débuts à vous mettre la pression.
Alonso et McLaren ont retrouvé le sourire. Pas de pannes majeures aujourd’hui et 72 tours compilés. Pas de quoi rattraper le retard des deux premiers jours mais rassurant. Chez Force India, c’est le réserviste Celis Jr. qui a eu l’honneur de la piste. Un peu étrange de ne pas faire rouler les titulaires pour emmagasiner l’expérience, mais le pilote (et ses sponsors) a du savoir convaincre l’écurie. En revanche, chez Toro Rosso ou chez Mercedes, les deux titulaires se sont partagé le boulot.
Comme depuis le début des essais, Mercedes a encore limé le bitume barcelonais avec 75 et 95 tours pour Bottas et Hamilton. 170 tours ! Deux grand-prix et demi ! Derrière, c’est une nouvelle fois Ferrari avec 139 tours, puis Sauber avec 126 tours. Malgré ses deux sorties et la fin prématurée de sa journée, Stroll frôle les 100 tours. Grosjean faisait ses débuts avec la nouvelle Haas SF-17. Des soucis techniques l’ont empêché de faire plus de 56 tours. Parmi les soucis, il y a des soucis de freins. Un mal récurrent chez Haas même avec la monoplace de l’an dernier.
Pilote | Écurie | Meilleur temps | Tours | |
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1 | V. Bottas | Mercedes | 1:19.705 | 75 |
2 | S. Vettel | Ferrari | 1:19.952 | 139 |
3 | D. Ricciardo | Red Bull | 1:21.153 | 70 |
4 | J. Palmer | Renault | 1:21.396 | 51 |
5 | N. Hulkenberg | Renault | 1:21.791 | 42 |
6 | M. Ericsson | Sauber | 1:21.824 | 126 |
7 | L. Hamilton | Mercedes | 1:22.090 | 95 |
8 | R. Grosjean | Haas | 1:22.118 | 56 |
9 | L. Stroll | Williams | 1:22.351 | 98 |
10 | F. Alonso | McLaren | 1:22.598 | 72 |
11 | C. Sainz | Toro Rosso | 1:23.540 | 32 |
12 | A. Celis Jr. | Force India | 1.23.568 | 71 |
13 | D. Kvyat | Toro Rosso | 1:23.952 | 31 |
Evaluation de nouvelles pièces
Aujourd’hui, on a vu quelques pièces nouvelles en piste. Chez Ferrari, on a testé un aileron arrière incurvé. Chez Renault, les essieux avants qui étaient fermés, sont désormais « soufflés » (comme chez Ferrari ou d’autres). Cela permet d’envoyer de l’air chaud à ce niveau, de mieux chauffer les gommes et aussi de créer un « rideau » aéro sur l’extérieur (cf. image 1 de la galerie).
Toujours chez Renault, on a reçu une « mauvaise » nouvelle. La FIA a déclaré illégal le pied milieu de l’aileron arrière de la RS17. Bien que le gain soit nul ou marginal, il faudra que Renault le modifie d’ici Melbourne. Concrètement, le pied milieu (en rouge) doit rejoindre l’aileron arrière au niveau du plan inférieur (en vert). Ici, il le rejoint directement au niveau du dispositif d’ouverture du DRS (en bleu). La distinction est faible mais cette pièce sera changée (cf. image 2 de la galerie).
Mais les plus visibles furent sur le « T-wing » comme on surnomme déjà l’aileron plat sur l’aileron de requin. Chez Williams, il est complété par un aileron de requin avec une large arête sur le dessus. Chez Mercedes, il se dédouble (cf. image 3 de la galerie). Grand oublié de la réglementation 2017, cet endroit risque de voir fleurir des appendices dans tous les sens.
Les suspensions cristallisent les tensions
Un autre point focalise l’attention de la FIA, les suspensions. En effet, suite à une demande de précision de la part de Ferrari, la FIA inspecte toutes les monoplaces à Barcelone et pourrait demander à plusieurs écuries de modifier leur système. Depuis la disparition du système FRIC d’interconnexion des suspensions, les écuries cherchent à tout prix à éviter les plongées au freinage, le roulis, etc. La FIA a bien préciser que les suspensions ne devaient, en gros, n’être que des suspensions. Pas de lien avec le freinage, la direction, pas de système de stockage d’énergie pour la restituer plus tard, etc. Bref, les suspensions doivent être passives. On verra d’ici quelques jours les développements de cette précision.
Sinon quand on vous dit que la F1 change. On a désormais des vidéos (et même des ralentis) de la journée. Une manière de voir que les ailerons de requins sont bien souples. Les monoplaces sont aussi assez rétives, avec un train avant louvoyant pour certains.
Illustration : en-tête, 1-F1
2,3,4,5-écuries respectives
6-Renault modifiée par le blog auto
7-le blog auto
8-Mercedes