F1 1984: Tyrrell exclue du championnat

A propos de l’affaire McLaren, certains disent: « La F1, c’est de mal en pis. « Avant », personne n’aurait jamais triché. » Néanmoins, McLaren n’est pas la première équipe prise la main dans le sac. Les arrangements sont presque aussi vieux que le sport auto lui-même. En 1984, un tremblement de terre eu lieu en F1: Tyrrell, une équipe de milieu de grille, est condamnée pour triche.

L’équipe Tyrrell est arrivée en F1 gràce à Matra et Elf. Les débuts furent myhtiques: 3 titres pilotes et 2 titres constructeur en 5 ans. Tout s’est arrêté net au grand prix des USA 1973: Jackie Stewart prend sa retraite et François Cevert, héritier désigné, se tue aux essais. Ajoutez-y des choix malheureux (comme la P34 à 6 roues) et les podiums s’espacent…

En 1983, Tyrrell alignait Danny Sullivan et Michele Alboreto. L’Américain trop lent, retourna aux Etats-Unis. Quant à l’Italien, après 2 victoires consécutives à Las Vegas, il est aspiré par Ferrari. « Oncle Ken » les remplace par des débutants, Martin Brundle et Stefan Bellof. Benetton, sponsor principal, est parti chez Alfa Romeo et faute de turbo, il faut faire avec un Ford V8 asthmatique.

Pourtant, au Brésil, Brundle est 5e devant Tambay (Renault.) A Spa, Bellof est 6e, puis 5e à Saint-Marin. Puis, il y eu Monaco… Tout le monde se souvient du leader Prost (McLaren) doublé par le novice Senna (Toleman). Mais qui se rappele que Bellof fondait sur eux, lorsque le damier fut abaissé avant terme?

Pas de quoi viser le titre, mais suffisant pour être « premier des atmos » et attirer un sponsor, DeLonghi. A chaque fois, en fin de course, les voitures s’arrêtent au stand pour faire un mystérieux plein d’eau pour le circuit de freinage (les ravitaillements en carburant sont interdits.)

A Detroit, Brundle finit dans les roues de Piquet (Brabham.) Dubitatifs, les commissaires de piste démontent la voiture et veulent enlever le « réservoir d’eau », qui est très lourd… En fait, les Tyrrell partaient avec un poids inférieur au minimum (d’où leur célérité.) Aux stands, on leur ajoute 60kg de billes de plomb et d’essence, ainsi, elles atteignent le bon poids à l’arrivée.

C’est l’exclusion. Ken Tyrrell (à gauche) fait appel et ses voitures peuvent courir. L’été sera pourrie. A Dallas, Brundle se blesse; sa saison est finie. Stefan Johanson le remplace. A Brands Hatch, Bellof et son manager claquent la porte. Mike Thackwell prend le relais. Sans aide, les 012 sont à l’arrêt, c’est criant à Hockenheim. Puis la sanction est confirmée. Exit Tyrrell.

Tyrrell reviendra en 1985. Au Brésil, la 012 (conçue en 1983) et son moteur Ford sont toujours là, avant de laisser place à la 014 équipée d’un Renault turbo (photo.) Bellof reviendra, marquera 4 « vrais » points et se tuera dans une course de sport-prototypes. La victoire d’Alboreto en 1983 restera la dernière de Tyrrell. « Oncle Ken » vendit son équipe en 1998 à BAR (devenue Honda F1.)

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