Debrief F1: France 2018: Hamilton tout simplement

Nous l’attendions tous ce weekend, dix longues années à manger notre pain et à attendre d’avoir un retour de la F1 dans notre beau pays. Dans ce post, nous parlerons uniquement de la course, le weekend dans son emsemble et les conditions d’accueil des visiteurs fera l’objet d’un autre article. Revenons au debrief et parlons de ce qui a à retenir de la course. La domination d’Hamilton, la partie de stock car de Vettel, le « zéro point » français, la carnage du premier tour, les dépassements en pagaille en tout cas on a du grain à moudre!

Hamilton souverain du Paul Ricard, santé!

C’est sans conteste que Lewis s’impose au Paul Ricard, jamais inquiété, il n’aura laissé la tête que quelques tours et prend la tête du championnat.  Je note son super retournement de veste concernant la piste. Quand on gagne la piste devient drolement sympa, n’est ce pas? C’est un potentiel politicien!

Le podium est complété par Max la Menace, deuxième podium consécutif, une course joliment menée, il a cherché à tenir la comparaison, mais la Red Bull était clairement moins souveraine que la Mercedes.

Dernier larron du podium, Kimi s’est fendu d’un départ compliqué, demandant une remontée de la 7ème à la 3ème place. Un premier relai très long en UltraSoft, pour terminer sur un retour et un dépassement dans le dix derniers tours pour s’emparer du podium. 4ème podium pour le Bwoalandais cette saison. Ricciardo a lui connu la mésavanture de voir son aileron avant s’éffriter en petit copeaux, comme ceux que l’on installe fièrement en haut d’installations patissière.

Remontada vénère de Vettel, Bottas tout cassé

Vettel creuserait-il sa propre tombe dans la course au titre, il est malheuresement totalement responsable de l’accrochage, il a harponné la seconde Mercedes tel un espadon dans un banc de sardines.

Pour notre plus grand plaisir nous avons pu assister à la remontée des deux protagonistes, Vettel étant particulièrement actif dès les premiers tours, en témoigne la manoeuvre sur Alonso, que je trouve tout à fait magnifique. Cinquième malgré une pénalité de cinq secondes. Il lache quinze points à Hamilton ce qui n’est pas rien.

Bottas a eu bien plus de difficultés, son fond plat abimé ne lui simplifiant pas la tâche. Quelques points pris, mais très clairement sa chance est partie faire dodo. On attend son réveil pour une victoire?

Strike 100% français et zéro point

On les attendait, notre grille remplie de pilotes français, prêt à nous éblouir de leur talent. Et ben non, Gasly et Ocon se sont touchés au bout de trois virages. N’enlevons rien de leur talent, en ont-ils fait trop pour leur première course à la maison? ou seulement pas de chance?

Grosjean étant le seul représentant pour le reste de la course, nous comptions sur lui, mais le coup d’épaule qu’il porta à Ocon au départ ne l’a pas aidé dans sa manoeuvre, une pénalité, une perte de performance plus tard c’est la onzième place et toujours aucun point dans se besace

Je propose d’intégrer au rang de français Charles Leclerc, même à motié, c’est suffisant, c’est un crack, Ericson annonce qu’il va faire mieux et signe une Q2, c’est pas grave je fais top 10. Pour revenir à une histoire de nationalité, le circuit est à une heure de sa maison, donc ça va.

Renault, 4ème force du plateau et pi c’est tout

Beaucoup de communication pour le retour d’un constructeur français au grand prix de France. Les deux pilotes sont dans les points, la stratégie d’Hulk n’était pas nerveuse (bizare vu son nom?) tout en souplesse avec les gommes soft au départ. Sainz continue de progresser, il s’est permis de prendre le troisème rang après un bon départ et de resister quelques tours à Ricciardo. Il creuse l’écart avec la concurrence.

Williams nul, Mclaren pas mieux

Williams, les weekend se suivent et se ressemblent. Alors ils ont tenté un coup en passant les soft dès le premier tour, puis on les a vu gentiment tourné à la queue leu leu. A aucun moment ils n’ont semblé en mesure de faire quelque chose. Une tornade enlevant toutes les autres monoplaces ne leur aurait pas permis de prendre quelques points. A la fin même le pneu de Stroll a dit « ça suffit je rentre à la maison ».

Mclaren, niveau performance ce week end c’est pas follichon, comme quoi, le problème n’était pas uniquement niveau moteur, mais l’aéro pose un vrai problème. Alonso en avait marre et a décidé de prendre un jour de repos, serait-il entièrement porté vers la triple couronne? Vandoorne fait mieux mais ce n’est pas suffisant pour jouer les points.

Petit pêle mèle des pilotes restants.

Perez, menait une stratégie intéressante, la même qu’Hulk, mais un problème moteur a mis fin à sa course, Force India espérait un weekend rose de bonheur, finalement ce fut un point noir pour l’équipe.

Hartley et Ericson, peu transcedant l’un comme l’autre course assez anonyme en mileu, à part des dépassements sur les Williams.

Magnussen ne fait pas de vagues, (ça compense celle de Grosjean?) mais il continue à enchainer les bonnes performances, meilleur des autres, devant Bottas, il porte seul les points de Haas cette saison.

Qu’est ce c’est que ce trophée?

Oui, c’est plus vraiment la course, mais pourquoi un gorille? Pourquoi tient-il un pneu? Tant de questions sans réponses, ce sera un sujet de recherche pour les docteurs en art cotemporain.

C’est tout pour aujourd’hui, pas de longues attentes, ça s’enchaine, trois courses en trois semaines, ça promet. Rendez vous dimanche prochain!

(8 commentaires)

    1. Pour être original il y est aucun doute là dessus. Le point positif c’est que c’est une sculpture fait par un artiste varois et c’est une très bonne chose. Maintenant ce que j’aime moins, c’est d’avoir un trophée sponsorisé (par Pirelli ou un autre), l’autre point que je trouve dommage c’est le choix de l’animal, quel est le lien entre l’ours et la France quel est la signification? Un coq français, ou quelque chose liée à la Provence avaient plus de sens.

  1. Sans me prononcer sur les productions du plasticien en lui-même, Richard Orlinski est aussi varois que les mecs du 16ème qui se proclament provençaux parce qu’ils passent 15 jours par an dans leur résidence secondaire du Cap Ferrat…

    A la rigueur, son atelier est situé à Saint-Jeannet (06), mais le monsieur est un pur produit parisien, et en tant qu’artiste médiatique s’exportant massivement, il représente tout ce qu’il y a de plus parisien avec toute la hype et la branchitude qui va avec (suffit d’entendre ses productions musicales pour s’en convaincre).

    Mais face au grand cirque de la F1, « l’essentiel » est d’abord que la France fasse perdurer sa « French touch » (même si ça a un arrière-goût de Jeff Koons). Ca et le concert de David Guetta, ça fait le boulot quoi.

    1. Très bon point je trouve, mais il est décrit comme tel, donc ça apporte un peu de notoriété pour le coin, il vaut mieux retenir ça. Le concert de Guetta était aussi entièrement ce coté French touch mondialisée (je n’ai pas entendu une seule chanson en français avant le déluge) c’est peut être un poil dommage

  2. Ah et sinon, je n’avais pas noté qu’il est possible de confondre les ours et les gorilles 😀

    Mais dans la lignée des productions ultra-déclinées de l’artiste, vous auriez très bien pu avoir un crocodile (pas top pour le pneu), une panthère, un T-Rex… ou un Pikachu ! Peut-être pour le GP du Japon ?

    Et donc oui, la signification, pourquoi faire ? On met du bleu-blanc-rouge et ça suffit pas 😀 ?

    1. Ahahah! Pourquoi ai-je pensé à un ours au moment d’écrire ce commentaire, ce sera aussi une question pour les docteurs/ chercheurs en art comtemporain:)
      Dans l’art, amenez un peu de subtilité les gars, (d’ou l’ours dans mon précédent commentaire peut être?), je suis peut être difficile il faut croire

  3. Même si je doute que ça fasse partie du cahier des charges de l’organisateur, on peut se réjouir que la production soit « locale », même si ça reste quelque chose de tout à fait anecdotique au global du GP.
    Ce qui est amusant, c’est que l’artiste s’est d’abord affiché auprès des peoples pendant des années, pour au final mettre un peu de lumière sur son petit coin de production. La démarche est moins pédante dans ce sens.

    Après, toujours dans l’esprit des organisateurs, tout ce qui compte est l’image renvoyée. Superficiel et léger, mais parlant et suffisamment original pour le quidam (surtout s’il est international), et qui fixe la mémoire aussi bien qu’une bonne ritournelle de variétoche. L’initié, lui, préfèrera aller dans un musée voir autre chose, ce qui alimentera bien plus sa propre réflexion (parce qu’ici, à part du recyclage…)

    Et que Shakespeare ait colonisé la planète entière, à la rigueur il n’y a que les gens peu mondialisés pour s’en plaindre, autrement dit une bonne minorité. Ce n’est pas pour rien qu’on parle de « French touch », et pas de « Touche française »…

    1. Ca reste principalement une histoire de communication, l’utilisation de l’anglais parle au plus grand monde. d’ou les anglicismes répétés.
      On peut donner à l’organisation la volonté d’apporter leur patte au spectacle global et c’est à encourager.
      C’est bien dommage que l’on ne pousse pas à des « francicismes », les anglais en utilise le fameux « je ne sais quoi » ou d’autres expressions, c’est là que j’intègre le « french touch mondialisée », lorsque nous mettons en avant la culture française, nous utilisons des termes anglais et c’est un poil dommage.
      Mais là on rentre dans un débat….

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