Merci à Alain Lefebvre dont nous parlions dans ‘Profil d’un passioné‘ qui nous fait cadeau de cette analyse aussi passionante que documentée sur le destin mouvementé et trop souvent tragique de nos champions de Formule 1.
Aucun des anciens champions du monde de F1 n’est épargné…
Il y avait longtemps que je voulais écrire sur ce sujet alors cette fois, j’y vais !
Quand on regarde l’histoire de la Formule Un, en fait, l’histoire de ces champions, on s’aperçoit qu’il n’y en a pas un seul qui n’ait pas eu sa carrière marquée par le destin ou tout simplement gâchée par des circonstances contraires. Pas un seul n’a réussi le parcours parfait : capable de se retirer en pleine gloire, d’être complétement satisfait de la performance accomplie et de jouir de sa retraite paisiblement. Comme si l’effort surhumain pour conquérir le ou les titres suffisait à vous mettre sur une trajectoire interdite, définitivement maudite !
Comme si le prix à débourser pour devenir N°1 se payait forcément avec des larmes et de l’amertume, voire quelquefois (souvent même) avec du sang…
Allez, vous devez penser que je déraille ou, au moins, que j’exagère
mais pas du tout : il suffit d’examiner objectivement la liste de tous
les champions du monde pour le constater : pas un seul qui ait bien
fini, pas un seul qui n’ait pas terminé avec un regret, un échec, un
déclin ou un drame.
Revue de détails, suivez le guide !
Commençons par le premier d’entres eux par ordre chronologique : Farina.
Nino Farina fut le tout premier des champions du monde, en 1950 après
avoir vaillamment résisté à Fangio. Mais ce premier titre arrive bien
tard : Farina a déjà 44 ans quand il décroche la récompense suprème. La
seconde guerre mondiale lui a confisqué ses meilleures années !
Par la suite, il ne va cesser de décliner, enchainant saisons médiocres
et accidents. Il se retira fin 55 et se tua dans un accident de voiture
en 1966.
Voyons maintenant le cas de Fangio. L’homme de la Pampa est une
légende, même encore aujourd’hui et son destin de champion semble
impeccable. Mais cette perception ne résiste pas à l’examen…
Tout d’abord, il fit évidemment la saison de trop (en 1958) alors qu’il
aurait pu se retirer en pleine gloire après son 5ème titre en 1957.
Ensuite, Fangio fut très marqué par tous les accidents mortels qui ont
jalonné son parcours : à la fin, il n’en pouvait plus d’assister à ces
drames chaque dimanche (l’époque était bien plus dangereuse
qu’aujourd’hui en matière de sport-auto).
Donc, même Fangio a été marqué par la malédiction et ce n’est pas fini !
Bien moins connu que Fangio mais pourtant considéré comme son égal à
son époque, Alberto Ascari est emblématique du prix du sang de cette
malédiction : double champion du monde (52 et 53), il se tua de façon
mystérieuse lors d’une séance d’essais à Monza en 1955…
Au suivant !
Mike Hawthorn formait une paire mémorable avec son pote Peter Collins.
L’un (Mike) fut champion du monde, l’autre (Peter) pas. Mais le
champion fut brisé par la mort de son double et se retira aussitôt
après son titre en 1958 (avec une seule victoire contre 4 à Moss !) et
se tua juste après, sur la route de Londres au volant de sa Jaguar.
Phill Hill était américain mais fin et distingué. Un fin pilote aussi
qui fut capable de ramener le titre chez Ferrari en 1961 mais dans
quelles circonstances !
Une rivalité interne avec Von Trips et entretenue par Enzo Ferrari se
termina en drame : Trips se tua à Monza (en tuant aussi 15 spectateurs
par la même occasion) alors que Hill remporta course et titre, ce qui
aurait dû être une fête tourna au désastre. Hill va décliner par la
suite, inexorablement, jusqu’à être oublié par le milieu en 1968. Drôle
de récompense pour le 1er américain à avoir coiffé la couronne
mondiale…
Le cas de Jack Brabham mérite un détour : trop rude écorce pour être
troublé par les accidents, « Black Jack » empocha 3 titres et fut le
premier et est le seul à avoir réussi l’exploit de triompher sur sa
propre voiture (en 1966). Mais, à partir de cette apogée, les choses se
gâtent nettement : en 67, c’est son équipier (Denny Hulme) qui décroche
la timbale et les deux hommes se brouillent. Les saisons suivantes sont
bien moins brillantes pour Jack le constructeur et le pilote. La
revanche doit venir en 1970 avec une monoplace (la BT33) qu’il juge
parfaite.
Mais cette saison est une longue suite de déceptions : la victoire lui
échappe à chaque fois comme si la malchance concentrait son pouvoir sur
lui-seul…
Cette guigne persistante finit par avoir raison de sa ténacité et c’est
un Brabham anéanti qui jette l’éponge fin 70. Même Black Jack n’a pas
su conclure en beauté !
à qui le tour ?
Tiens, parlons de l’autre Hill : Graham.
Venu à la course automobile sur le tard, le gentleman à la fine
moustache a fait une très belle carrière. C’est le seul à avoir fait le
grand chelem : titre en F1 (plusieurs même !), victoire au GP de Monaco
(5 !), victoire à l’Indy 500 et aux 24 heures du Mans. Personne ne fit
mieux, ni Surtess (qui manqua la victoire à Indianapolis) ni Andretti
(qui manqua la victoire de peu aux 24 heures du Mans 1995, par sa faute
d’ailleurs…). Pourtant, la fin de carrière de Graham Hill fut
pénible. Il continua au-delà du raisonnable jusqu’à connaître
l’humiliation d’une non-qualification à Monaco (son terrain de jeu
favori pourtant !). Et la fin tout court fut carrément tragique : il se
tua aux commandes de son avion entrainant avec lui les membres de
l’équipe de F1 qu’il venait de créer. Les dieux sont cruels avec ceux
qu’ils ont un temps favorisés…
On vient de l’évoquer, revenons sur le cas de John Surtess, « Big John »
comme l’appelait les italiens. Surtess est tout de même un cas vraiment
unique : le seul jusqu’à ce jour à être passé avec succès de la moto à
la F1 et à avoir (presque) tout gagné dans les 2 domaines. Mais Big
John avait aussi un caractère difficile et il ne put rester chez
Ferrari après son sacre de 1965. La suite est décevante : comme Graham
Hill, John Surtess aura une carrière déclinante. Il tente de créer son
écurie mais n’y aura aucun succès. Surtess souffrit surtout d’être
incompris.
Passons à Jim Clark. Son destin est connu : un pur talent, reconnu par
tous, capable de gagner dans toutes les conditions mais toujours avec
élégance. Il fut fauché en pleine gloire lors d’une course de seconde
importance, sortant de la route en ligne droite pour des raisons encore
inconnues. Cette fois, c’est la mort qui vient briser une trajectoire
qui était effectivement parfaite.
Un cas peu connu maintenant : Denny Hulme. Rude Néo-zélandais,
coéquipier de Jack Brabham, il lui souffla le titre en 67 et partit
ensuite chez McLaren rejoindre son compatriote, Bruce McLaren. Il sauve
l’écurie suite à la mort de son fondateur et accumule les victoires en
Can-Am mais le début de l’ère moderne de la F1 lui convient peu et il
se retire sur la pointe des pieds fin 74.
Faisons une pause. Arrivé à ce stade, vous pensez sans doute « Alain
grossit le trait avec des vieux souvenirs, une époque révolue où les
pilotes se tuaient souvent… la F1 moderne n’a rien à voir avec ça ».
Et bien non, pas du tout. Nous allons voir que même l’ère moderne a été
maudite !
Pour entamer l’ère moderne, débutons par Rindt, encore un destin
tragique. Doué et déterminé, l’autrichien Jochen Rindt domina la saison
70 au volant de l’innovante Lotus 72. Il domina tant et si bien (bien
aidé en cela par la malchance frappant régulièrement Jack Brabham)
qu’il n’eut même pas à la finir : il se tua lors des qualifications du
GP de Monza et fut finalement sacré à titre posthume (une première !).
Passons à un « monstre sacré », Jackie Stewart. En apparence, Stewart a
tout bon : intelligent, parcours sans faute, pilote très classe, 3
titres, retiré en pleine gloire au soir de son 3ème titre. En voilà au
moins un qui contredit cette histoire de malédiction, en voilà un qui
sut faire ce qu’il faut, comme il faut, quand il faut.
Non ?
Non. En fait, il s’en est fallu de peu. Stewart n’a connu qu’un seul
échec, celui de ne pouvoir garder le titre 2 ans de suite : chaque
couronnement était suivi d’une année « sans » (enfin, du niveau de
Stewart quand même !). En 1973, il décide d’une saison d’adieux qui est
programmée comme une tournée triomphale. Mais la saison 73 se révèle
longue et cruelle : Stewart a gardé le secret sur sa décision (seul Ken
Tyrrel est au courant) et sa femme se ronge les sangs en voyant les
accidents s’accumuler autour de son mari. Cevert et Stewart dominent,
ils accumulent les doublés et Cevert se hisse clairement au niveau du
maître.
Arrive le dernier GP, le 100ème de Stewart, celui où il va annoncer son
retrait, celui de la libération. Mais, une fois de plus, les dieux se
jouent des programmes trop bien ficelés et vont punir Stewart en
foudroyant Cevert pendant les essais qualificatifs. La fête tourne à la
tragédie. Car c’est vraiment une tragédie pour Stewart qui toujours
gardera le regret de ne pas avoir partagé sa décision avec Cevert et
ainsi faire baisser la pression sur celui qui était évidemment son
digne successeur.
Avec Emerson Fittipaldi, on aborde encore un cas spécial : un premier
titre très jeune (à 26 ans, seul Alonso a fait mieux) en 1972 sur Lotus
mais il supporte mal que Chapman s’entende si bien avec Peterson et
part chez McLaren… un second titre en 1974 après un duel homérique
avec Regazzoni. Et puis, fin 75, l’erreur fatale : il quitte McLaren
pour monter l’écurie Copersucar avec son frère, un écurie brésilienne,
une première !
Hélas, la Copersucar n’arrivera jamais au niveau des monoplaces
anglaises et Fittipaldi va connaître un long déclin pour finalement
renoncer en 1980. Quand il tente de revenir en F1 en 1983 comme Lauda
en 1982, il se fait jeter comme un malpropre !
Il fera tout de même une (belle) seconde carrière aux USA (avec 2
victoires dans l’Yndy 500 et un titre en CART) mais la blessure du
rejet de la F1 restera toujours ouverte.
Tiens, parlons de Lauda justement. Champion une première fois en 1975,
il était bien parti pour se succéder à lui-même quand survint le
terrible accident du Nurburgring en 76. Echappant de peu à la mort,
Niki abandonne finalement le titre à Hunt lors du dernier GP au mont
Fuji (une décision courageuse et raisonnable vu les conditions
dantesques de cette course). Il retrouve son titre en 77 mais à la
régularité et parce qu’Andretti manque de fiabilité. Il quitte ensuite
Ferrari pour Brabham mais sans succès. Il tourne alors le dos à la F1
une première fois fin 79 pour revenir en 82 et enlever un nouveau titre
chez McLaren en 1984, de justesse devant Prost (un come-back réussi, un
exploit quasiment unique, seul Prost réussira une telle performance
après une parenthèse plus brève, il faut le souligner). Pourtant, Niki
va faire la saison de trop en 85 et se retirer de nouveau,
définitivement cette fois fin 85. Niki n’a sans doute aucun regrêt mais
je considère que son parcours est suffisament marqué pour que la
malédiction y soit pour quelque chose !
Nous venons d’évoquer James Hunt, traitons son cas : pilote doué, titre
mérité en 1976 même si l’accident de Lauda facilita les choses. La
suite ne fut que dégringolade… encore un qui ne sut ni se maintenir,
ni partir à temps.
Venons-en à un autre « monstre sacré » : Mario Andretti. Ah Mario !
Américain de passeport mais italien de coeur, il aurait pu être
champion dès 1970 s’il avait été plus assidu en F1. Il lui fallu
attendre 1978, la collaboration avec Colin Chapman et la Lotus à effet
de sol, la première monoplace de ce type. Le titre serait venu dès 1977
si la fiabilité avait été là. En 78, Andretti a Peterson comme équiper
et ses deux-là dominent outrageusement à bord des Lotus noir et or. Le
sacre doit venir à Monza et c’est effectivement « chez lui » que Mario va
enfin coiffer la couronne… mais dans quelles circonstances !
Une bousculade au départ provoque la mort de Peterson, la fête tourne
au cauchemard. Suite à ce drame, le ressort est brisé : Andretti ne
gagnera plus jamais en F1. Encore un touché en profondeur par la
malédiction.
Jody Scheckter ressemblait à Denny Hulme en plus jeune, ils ont
d’ailleurs été coéquipers chez McLaren en 1973 : l’ours (Hulme) et
l’ourson (Scheckter).
Sa carrière traina un peu alors qu’il avait l’étoffe. Ce n’est qu’une
fois chez Ferrari qu’il prit enfin le chemin du titre en 1979. Mais
Jody fit évidemment la saison de trop en 1980, une saison où il fut
véritablement laminé par son équipier Gilles Villeneuve alors que la
Ferrari (en retard sur le plan de l’effet de sol) était complément
dépassée.
Alan Jones était peu apprécié alors que c’était un vrai combattant. Il
décrocha le titre en 1980 de façon incontestable. La suite fut moins
heureuse : il gâcha la saison suivante et, s’il ne parvenait pas à
conserver son titre, il s’arrangea pour que son équipier Reutemann n’en
profite pas !
Il quitta la F1 sur cette saison 1981 où il fit du mal à tout le monde
ainsi qu’à son image pour retourner dans son Australie chérie.
S’ennuyant un peu, il crû pouvoir revenir en 83 mais il ne trouve place
que dans des écuries de seconde zone. Il passa un peu de temps en fond
de grille et retourna définitivement en Australie, puni.
Un cas spécial maintenant : Nelson Piquet. 3 fois champion du monde, ce
n’est pas rien mais Piquet n’eut jamais la renomée qui est sensé aller
avec un tel palmarés et ce fut sans doute mérité.
Son premier titre, en 81, est un concours de circonstances. Son second
(83) avait un parfum malsain (tricherie de Brabham), le troisième (87)
acquis sur Mansell reposait entièrement sur l’action psychologique
plutôt que sur le pilotage… pas joli-joli.
La suite fut encore moins glorieuse : déclin lent avec quelques
victoires chanceuses ça et là pour finir par être proprement éjecté de
son écurie et du milieu par un certain Schumacher à ses débuts. Nelson
fut bien puni mais il avait tout fait pour cela.
Keke Rosberg ne mérite pas qu’on s’étende sur son cas : pilote
grossier, son titre de 1982 tient à un incroyable concours de
circonstances (Pironi aurait dû être le champion du monde) qui ne s’est
évidement jamais représenté. Il fit ensuite non pas une mais plusieurs
saisons de trop avant de se faire proprement laminer par Prost en 1986.
Il tenta de revenir par la suite mais la F1 ne voulait plus de lui,
avec raison.
Abordons le cas d’Alain Prost avec plus respect. Alain eut du mal à
atteindre enfin la consécration mais son premier titre fut
incontestable (en 1985), le second fut le plus beau de tous (en 86, de
justesse devant Mansell et Piquet), le troisième viendra d’un long
combat contre Senna et sa propre écurie (en 89 chez McLaren/Honda) mais
c’est le quatrième (en 93 chez Williams/Renault) restera largement le
plus pénible. C’est qu’Alain méritait au moins 2 titres de plus : en 83
chez Renault et en 90 chez Ferrari. Après s’être fait virer de Ferrari
« grâce » à son caractère concilliant, Alain prit une année sabatique en
92 pour revenir chez Williams en 93 où on lui offrait la place toute
chaude de Nigel Mansell. Le cadeau n’était pas empoisonné, la Williams
de cette époque était bien la meilleure voiture mais l’ambiance était à
couper au couteau : on ne passait rien à Alain, que ce soit son écurie
ou le milieu. Cette saison fut plus que pénible avec, tout de même, le
titre au bout. Mais aussi, la mise à la porte (pour faire la place à
Senna).
Prost ne pouvait se contenter de cette mauvaise sortie et, faute de
revenir une nouvelle fois en tant que pilote (même si cela l’a plus
qu’effleurer en 96 chez McLaren), il retourna en F1 en tant que
directeur d’écurie… là aussi, il le paya cher.
Nigel Mansell, encore un qui dut attendre longtemps la consécration
(1992) alors que le titre aurait pu lui revenir dès 1986 ou, au moins,
en 1987. Mais, le titre n’est pas tout et il se fit virer de chez
Williams à peine couronné !
Il fit une escapade relativement réussie aux USA en 93 et 94 mais
commit l’erreur de vouloir revenir tout de même en F1 en 1995 chez
McLaren : le come-back vira à la pantalonade et l’anglais ne boucla
même pas la saison. Encore un beau potentiel gâché dans les grandes
largeurs !
Le destin de Senna est connu et il illustre bien, s’il en était besoin,
le pouvoir et la cruauté de cette malédiction qui n’épargne strictement
aucun des champions de la F1, même les plus talentueux.
Encore un autre viré l’année de son titre : Damon Hill. Le fils de
Graham avait réussi l’exploit de sauver l’écurie Williams du naufrage
en 94 après la mort de Senna et tirait enfin les fruits de sa ténacité
en 96, année du sacre. Viré de chez Williams pour des raisons obscures,
Hill fit ensuite quelques saisons de trop (surtout celle de 99 où
Frentzen fit bien mieux que lui, à voiture égale) avant de se retirer
sans gloire… Dommage.
Fils de l’inoubliable Gilles, Jacques Villeneuve avait tout : talent,
intelligence, un certain charisme mais lui aussi parvint à terminer
piteusement !
Après un titre mérité en 1997, une saison moyenne chez Williams le fit
émigrer dans une écurie taillée sur-mesures pour lui : BAR. Mais le
dream-team vira à la foire d’empoigne et même Jacques en fut victime.
Aujourd’hui, Villeneuve court après sa gloire passée cher Sauber/BMW et
on sait déjà qu’il ne la retrouvera pas.
S’il en est un qui méritait mieux que ce qu’il reçut, c’est bien Mika
Hakkinen. Non seulement bon mais pilote classe, propre, impeccable.
Son premier titre en 1998 souffrit du fait que les McLaren étaient
alors trop au-dessus du lot. Son second titre l’année suivante fut un
peu déprécié par l’accident et donc l’absence de Schumacher. Mika
faillit craquer sous la pression à Monza (un rétrogradage raté l’envoya
hors piste à la chicane et l’on vit alors Mika pleurer derrière le
rail…). La saison 2000 fut trop cruelle pour que Mika ait envie de
continuer (même si sa victoire à Spa restera longtemps dans les
mémoires des connaisseurs).
Il n’aurait pas dû essayer de revenir car le milieu obéit à la
malédiction : rejetté, il se console aujourd’hui en DTM comme il peut.
Traitons Schumacher en dernier car c’est l’ordre chronologique qui veut
cela. j’ai du respect pour le palmarés mais pas beaucoup pour l’homme :
Schumacher est un voyou et il l’a prouvé maintes fois. Cela ne veut pas
dire qu’il n’est pas un bon pilote mais il est dommage qu’il pense
avoir besoin de mauvais gestes pour gagner. Après une moisson
considérable de titres et de victoires, Schumy se voit désormais
présenter l’addition. Elle va être salée et amer !
La malédiction réserve un traitement spécial à Schumacher, on n’a encore rien vu…
En revanche, je suis curieux de voir quel sera le sort d’Alonso… Mais
j’ai confiance : la malédiction n’oublie personne et frappe toujours de
manière inattendue !