FR 2.0: fausses petites équipes et vrai foutage de g….

Le plateau d’Eurocup FR 2.0 va s’agrandir en 2011. Le comité d’organisation se félicite de donner sa chance à quatre équipes…

Le premier bémol est qu’il ne s’agit pas d’équipes débutantes, mais d’équipes déjà établies, qui lancent une structure en FR 2.0 en parallèle d’autres engagements.

Le second bémol est le nom des candidats. Le KEO Racing de Kim Olsen (jusqu’ici présente en FR 2.0 Nordique) et les Belges de KTR (monté jusqu’en F3000 et qui tente aujourd’hui de remonter la pente) sont les seuls « petits ». D’ailleurs, ce sont aussi les seuls à n’engager que deux voitures. Les autres sont Josef Kaufmann et R-Tech Grand Prix. Josef Kaufmann est propriétaire d’une puissante écurie Allemande, présente en F3 et en Formule BMW. Elle a vu défiler de nombreux pilotes, de Gerard Berger à Sebastien Buemi. Quant à R-Tech, il s’agit d’une émanation de la tentaculaire ART Grand Prix.

Ajoutez-y Epsilon, Fortec (qui revient en FR 2.0) et, dans une moindre mesure, Tech 1. Avec à chaque fois, 4 voitures (soit deux tiers du plateau fourni par 5 grosses équipes.) Vous voyez bien que le championnat est pris d’assaut par les grosses structures. Terminée, l’époque du Graff Racing ou du DG Racing! Le problème n’est évidemment pas propre à la FR 2.0 ou à l’ensemble des World Series by Renault.

Qu’une équipe soit présente dans deux championnats, dont un se dispute en prologue de l’autre (par exemple FR 2.0 et FR 3.5) est normal. Cela permet de mieux répartir les frais. Néanmoins, lorsqu’une équipe dispute parallèlement 3 ou 4 championnats Européens, cela devient de la location de voitures. Au mieux, elle cherche à accompagner un ou deux pilotes (comme Jean-Eric Vergne, passé de la F3 Britannique à la FR 3.5 sans quitter Carlin.) Mais le plus souvent, la motivation est uniquement financière. On multiplie les engagements, on délègue un sous-fifre pour gérer l’engagement de riches chicanes mobiles Russes ou Vénézueliens (qui servent parfois à financer un vrai espoir de l’écurie), on ramasse l’argent et voilà!

L’excuse de ces équipes qui se dispersent, c’est la raréfaction des soutiens. Jusqu’il y a peu Mercedes, Renault ou Toyota entretenaient une filière et elles finançaient des baquets pour leurs pilotes fétiches.  Aujourd’hui, seul Red Bull soutien des pilotes. Il faut donc bien trouver de l’argent quelque part…

Et pendant ce temps, la marche pour accéder au sport automobile est toujours plus haute. Au niveau Européen, il n’y a plus de championnat de France de monoplace et encore moins de championnat « promotion ». Seuls l’Allemagne et la Grande-Bretagne ont su échapper à l’Européanisation à outrance du sport auto et maintenir des championnats nationaux compétitifs (de quoi faire sourire Eric Zemmour…) De quoi empêcher un peu plus aux talents aux poches vides d’émerger.

Quant à la FR 2.0, elle a mis sur liste d’attente des structures plus petites (et sans doute plus passionnées), comme les tricolores d’ARTA Engineering.

Source:

World Series by Renault

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