C’était la grande nouveauté de la F1 d’un point de vue médiatique : pour le 75e anniversaire du championnat du monde, toutes les équipes étaient réunies à l’O2 Arena de Londres pour un show de présentation commun devant 15 000 spectateurs, dans le pure style « américain » comme ils savent « si bien » le faire (on rappelle que le détenteur des droits de la F1, Liberty Media, est américain). Tout le gratin de la F1 était réuni, et on a même aperçu à la même table Damon Hill, David Coulthard, Tom Kristensen (qui n’a pourtant jamais couru en F1), Nigel Mansell, Jean Alesi ou encore Mario Andretti, la présence de ce dernier semblant adouber l’arrivée prochaine de Cadillac Andretti. D’autres gloires étaient réunies, comme Emerson Fittipaldi, Mika Hakkinen ou encore Jackie Stewart.
Too much ?
Le show semble être un sujet idéal pour alimenter la querelle entre « anciens » et « modernes ». On peut se réjouir de la belle mise en scène de l’O2 et du fait de voir toutes les équipes et tous les pilotes réunis, dans une sorte de « grande messe » qui renforce l’aspect « communautaire » de la Formule 1, l’unité de son sport pour le promovoir, notamment auprès d’un nouveau public. D’autre part, on peut juger ce show sans doute trop artificiel, avec beaucoup de déclarations convenues, de l’humour un peu forcé, beaucoup d’esbroufe mais c’est la loi de « l’entertainment » ! On est dans la continuité des nouveautés introduites par Liberty Media depuis quelques années, comme la série Netflix, le générique-trombinoscope officiel ou encore les entrées pailletées de Miami.
Chaque équipe a essayé d’apposer sa patte, avec une séquence de lancement qui préfigurait l’apparition de la monoplace et des représentants de l’équipe, les pilotes étant là évidemment en bonus. Les pilotes Aston Martin, Lance Stroll et Fernando Alonso, ont descendu les allées des gradins avec en fond le générique de James Bond, tandis que Red Bull nous a proposé une séquence de « street culture » et même un clip avec des voitures tunées (hum). De leur côté, McLaren et Ferrari ont mis en avant leur patrimoine et leur grande histoire, via des animations 3D qui représentaient les différentes monoplaces légendaires ayant accompagné leur épopée en F1.
Par contre, la chorégraphie « rave party » des dizaines de « danseurs » accompagnant la Red Bull ou la séquence « DJ » archi longue introduisant Alpine ont été jugées un peu malaisantes…sans oublier les sifflets envers Max Verstappen, qui, en contraste avec les acclamations accompagnant Oliver Bearman et Lewis Hamilton, ont ajouté une belle couche de chauvinisme à l’évènement. Max Verstappen semblait se demander ce qu’il faisait là (un peu à la manière d’un Kimi Raikkonen) et n’a pas été très loquace. La FIA en a pris aussi pour son grade !
Du côté des livrées, pas de grande révolution. On repart quasiment chez tout le monde avec le même design, à peu de choses près. Et bien entendu, il ne fallait pas espérer voir en détails les spécifications techniques et aéro des monoplaces, bien « déguisées ». Mention spéciale cependant à Ferrari, dont la SF-25 arbore un rouge plus foncé, ou la Racing Bull / VCARB qui propose une très belle livrée à dominante blanche.
McLaren
Le museau est plus orange, mais globalement on retrouve l’alliance du « papaye » et du noir comme en 2024.
Ferrari
Le rouge est plus sombre, comme celui utilisé sur les machines italiennes d’avant-guerre. Surtout, le nouveau sponsor-titre HP se voit ostensiblement, avec le retour d’une large bande blanche sur le capot, frappée du logo de l’entreprise américaine, que d’aucuns jugeront sans doute malheureuse. Mais HP a payé pour ça ! Les superstitieux diront que les Ferrari avec du blanc sur le capot n’ont pas vraiment réussi ces dernières décennies (la F92A de 1992, la SF16H), mais cele marchait bien au temps des 312T des années 70 !
Red Bull
Comme d’habitude…rien ne change ! Chez Red Bull, on a l’impression que c’est la même livrée depuis 20 ans, à part quelques noms de sponsors différents. L’écurie iconoclaste des débuts s’est bien assagie…
Mercedes
Livrée classique là aussi chez les Allemands, rien à signaler ! Le noir et le gris argenté se mêle au vert du pétolier Petronas. L’attraction viendra surtout du « rookie » Andrea Kimi Antonelli, le benjamin de 18 ans.
Aston Martin
Le British Racing Green est de mise évidemment, mais plus de noir aussi, notamment sur les pontons. C’est la dernière année avec Mercedes, avant de passer chez Honda en 2026.
Alpine
Beaucoup moins de noir cette année, l’A525 est au poids visiblement ! Trêve de plaisanterie, le rose est devenu très présent aux côtés du bleu, sur une monoplace qui arbore ses nouveaux sponsors récemment dévoilés, dont ENI et MSC Croisières. Sans suprise, Eni est en blanc, il ne fallait pas s’attendre au chien à six pattes noir sur fond jaune. De profil, l’assortiment bleu et rose passe assez bien, mais le museau est totalement rose, ce qui donne l’impression, en se mettant de face, de regarder une Force India.
Surtout, on remarque la disparition de la mention « Renault E-Tech » sur le capot moteur ainsi que du drapeau tricolore. Alors que Rétromobile célébrait la F1 française, Alpine s’en cache. Le moteur de Viry-Châtillon est encore là pour cette année, mais il est déjà enterré visuellement…on se consolera avec l’hypercar qui, elle, ne renie pas son identité. Mais, de toute façon, que reste-il de français dans cette écurie Alpine, à part notre cher Pierre Gasly, qui arbore une nouvelle coupe de cheveux ?
Haas
Depuis l’an passé, Haas a trouvé un styliste inspiré. L’association du noir, du blanc et du rouge donne toujours un petit côté Indycar/CART à la monoplace américaine, qui accueille en son sein Esteban Ocon.
Racing Bulls / VCARB
C’est peut-être la livrée qui va remporter le plus de suffrages. L’alliance du blanc dominant, du bleu et du logo Red Bull lui donne un côté « vintage », à la fois simple et efficace, qui plaît beaucoup. L’écurie va faire jaser évidemment en raison de ses liens étroits avec Red Bull. L’écurie sera suivie de près chez nous avec notre rookie tricolore Isaac Hadjar !
Williams
Sobrie et toute de bleue vêtue, la Williams ! Pour la vénérable écurie fondée par Sir Frank Williams, 2025 marque le 50e anniversaire de la première F1 engagée sous le nom Williams, la FW. L’écurie mise beaucoup sur sa recrue, Carlos Sainz, pour remonter dans la hiérarchie.
Stake
A défaut de performer, les Stake Sauber sont visibles. Le vert fluo est de mise, mais on remarque une très grosse part de noir. Est-ce à dire que la monoplace cherche à maigrir ? En tous cas, 2025 est une année de transition, en attendant les débuts officiels d’Audi.
J’aime bien la White Bull, on dirait un mix entre la livrée turquie 2021 et celle de la BMW V12 LM98 du Team Goh du Mans 1999
Très déçu du noir sur les flanc de l’Aston, ça gâche tout. Le reste boarf