Valentino Rossi a présenté sa R8 GT3 au Castellet

Avec Audi en GT World Challenge

Le nonuple champion du monde de vitesse moto (dont 7 en Moto GP) disputera les 10 manches avec l’équipe WRT, une des structures de référence dans la catégorie, récente vainqueur des 12 Heures de Bathurst, sur une R8 LMS portant sa marque fétiche, le numéro 46.

La livrée a été dévoilée alors que le plateau du GT World Challenge accomplissait des tests de pré-saison au Paul Ricard, avant la première manche de l’Endurance Cup à Imola du 1er au 3 avril. Cette Audi sera ornée de noir et de jaune vif, également une marque de style préférée de Rossi, avec le soutien de la marque de chaussures américaine Skechers. L’Italien pilotera dans la classe Pro du GT World Challenge, partageant une voiture avec Frederic Vervisch dans les cinq manches de la Sprint Cup et aussi avec Nico Müller dans les cinq manches de l’Endurance Cup.

Rossi a déjà essayé les courses de GT3 et, malgré sa retraite de la Moto GP, continue d’être représenté dans les compétitions de motos. Le VR46 Racing Team a fait ses débuts lors du Grand Prix du Qatar le week-end dernier, avec Luca Marini terminant 13e sur une Ducati Desmosedici GP22.

Ses glorieux prédécesseurs

Il fut un temps où Valentino Rossi était pressenti pour faire le grand saut en Formule 1. Malgré plusieurs essais pour Ferrari à la fin des années 2000, cela n’a jamais abouti mais, depuis, l’italien s’est essayé au DTM (en essais), aux courses de GT et aussi au rallye, remportant à plusieurs reprises le rallye de Monza, quand celui-ci n’était pas encore inscrit au WRC.

Jusqu’où ira sa reconversion ? Des rumeurs l’ont annoncé en Hypercar ou en LMDh, certains rêvant déjà d’une collaboration avec Ferrari. En attendant que ces fantasmes se réalisent, avant lui, beaucoup d’anciens « motards » ont franchi le cap de l’automobile, avec des résultats variables.

Avant-guerre, beaucoup de champions automobiles ont commencé par la moto. Tazio Nuvolari et Achille Varzi ont ainsi trusté les victoires sur deux roues en Italie et en Europe dans les années 20, avant de basculer dans les grands prix avec le même succès.

Evidemment, John Surtees demeure la référence puisqu’il est le seul à avoir été champion du monde de vitesse moto (7 titres dont un triplé en 500cc entre 1958 et 1960) et champion du monde de F1, en 1964, avec Ferrari.

Mike Hailwood, 8 fois champion du monde de moto dont 4 fois en 500cc entre 1962 et 1965, a disputé une cinquantaine de GP de F1 avec un podium. Il a connu quelques succès en F2 et en F5000.

Johnny Cecotto, champion du monde de 350cc et 750cc dans les années 70, a connu un passage sans relief en F1 (il fut l’équipier de Senna en 1984 chez Toleman) mais a connu ensuite une belle réussite en supertourisme, remportant le championnat d’Italie 1989 et le titre de vice-champion DTM en 1990, avec BMW.

D’autres tentatives ont été bien moins réussies. 4 fois champion du monde 500cc dans les années 80, Eddie Lawson a tenté la monoplace en Indy Lights puis en disputant une saison complète de CART en 1996, sans résultats probants. Mais la marche était sans doute trop radicale.

Les plus belles reconversions récentes ont eu lieu en rallye-raid, Stéphane Peterhansel étant évidemment l’exemple le plus connu : après 6 victoires au Dakar sur moto dans les années 90, il a basculé en auto au début des années 2000 et l’a remporté à 8 reprises ! Nani Roma a également gagné en 2004 sur moto et 2014 sur auto. Avant eux, le regretté Hubert Auriol avait déjà réussi l’exploit en gagnant avec BMW en moto puis avec Mistubishi en auto.

Un commentaire

  1. Je ne suis pas pressé de le voir arriver au Mans, celui-là.
    Comme disait son copain Melandri, Rossi est fair-play tant qu’il est devant toi.
    Encore moins pressé de voir débarquer sa secte de fanatiques en jaune, parce que Rossi a réussi l’exploit d’amener de la haine sur les circuits quand il est arrivé en 500, contre Biaggi, Gibernau, Lorenzo puis Marquez.
    Des journalistes faisant partie de la secte n’ont pas hésité à cracher leur bile sur Ferrari quand les italiens ont rejeté l’idée d’avoir l’idole pour piloter leur LMH, quand ils ont dit qu’ils avaient des pilotes plus jeunes et certainement plus rapide à disposition.

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