Durant ces trois jours d’essais, le paddock a eu de quoi faire. En effet, les conditions climatiques sont venues perturber les pilotes qui ont donc dû s’acclimater à leurs nouvelles voitures dans des conditions de piste changeantes. Une mise en bouche pour 2015 qui s’est donc avérée plus compliquée que prévu, mais qui a tout de même permis aux teams de comprendre comment leurs autos se comportaient.
Sous la pluie, c’est un pilote qui nous est familier qui a signé le meilleur temps, en la personne de Rubens Barrichello, sur la DP Riley/Dinan du team Starworks Motorsport. Cependant, le principal intéressé, bien que figurant en haut de la feuille des temps, ne se réjouissait pas tant de son chrono (1.47.230-119.519 mph (192 km/h)) mais plutôt du bon comportement de sa voiture. Il soulignait le travail en amont réalisé par toute l’équipe durant l’intersaison, lui permettant de se sentir bien, tout en admettant que des ajustements restaient toujours à mettre en œuvre en vue de la course inaugurale sur le circuit floridien. Derrière, nous retrouvons le numéro 90, Richard Westbrook, du team VisitFlorida.com, avec un temps nettement moins bon que le Brésilien puisqu’il a terminé la séance en 1.51.785. Sébastien Bourdais (Action Express Racing Corvette DP), termine quant à lui à la troisième place, à quelques millièmes de Westbrook. Toutefois, il ne faut pas tirer de conclusions hâtives à propos de ces différents chronos. En effet, tous ont été réalisés sur piste mouillée, mais à des stades différents de la séance d’essais. Barrichello a signé son meilleur chrono en toute fin de séance (sur piste séchante) tandis que Bourdais, lui, avait mis son nom en haut de la feuille des temps en fin de matinée, sur une piste empreinte par une humidité plus importante.
Durant ce week-end d’essais, les conditions météorologiques n’ont pas toujours été mauvaises. Les différentes écuries ont pu mener à bien toute une batterie de tests en vue de la course du week-end prochain sur une piste totalement sèche. Dans ces conditions, c’est Jordan Taylor qui s’est emparé du meilleur temps pour ensuite ne plus le lâcher. Le numéro 10 du Wayne Taylor Racing (qu’il partage avec son frère Ricky) a tourné en 1.39.181, soit une moyenne proche de 130 mph (209 km/h). Pour la catégorie PC, c’est Colin Braun qui a été le plus rapide en 1.41.769 (CORE Autosport ORECA FLM09). Du côté des GT Le Mans, Earl Bramber a arraché le meilleur temps en 1.44.316 sur sa Porsche 911 du team officiel Porsche North America. Enfin, pour les GT Daytona, Marc Goossens a réalisé une belle performance puisqu’il signe un chrono tout à fait honorable de 1.46.948 sur sa Dodge Viper SRT GT3-R, à moins de trois secondes de la catégorie du dessus.
Il est vrai que s’il est encore trop tôt pour dégager des tendances nettes, les résultats de ces trois jours d’essais donnent toutefois des informations intéressantes. L’année passée, les pilotes et écuries détenant les trois ou quatre meilleurs chronos à l’issue de la semaine ROAR avaient composé, à quelques exceptions près, le podium du premier rendez-vous de l’année. Pour étayer ces dires, l’Action Express Racing et le Porsche North America, déjà très en vus au cours de la semaine ROAR, avaient respectivement remporté la course dans la catégorie Prototype et GT Le Mans.
Cependant, il n’est pas dit que ce cas de figure se réitère cette année, d’où le vif intérêt que nous donnerons à ce premier grand évènement de la saison de sport automobile, qui s’annonce d’ailleurs, riche en émotions. Après deux tours d’horloge et 24h de course, nous serons plus à même de déceler les forces en présence, ainsi que les écuries en proie à des difficultés.
Source et crédit photographique : IMSA