La réponse tardera à se confirmer et ne viendra finalement pas car Sarrazin, pourtant dans un « presque » bon tour et alors que c’est son dernier, biffurquera vers l’entrée des stands sans confirmer son chrono menaçant. Ordre des stands ? Non, il ne restait qu’une minute trente de séance d’essais et, de plus, le pilote français avait quelque peu galvaudé ses chances en réalisant un deuxième partiel moins bon. La logique s’est imposée tant dans le team que sur la piste et les Peugeot sont largement devant.
La Lola Judd française du Charouz Racing s’est finalement elle aussi imposée comme la « meneuse », mais ce fut au forceps car elles ne sont pas moins de 5 LMP1 en une secondes. Que serait cette course si les Peugeot étaient absentes ? Un vrai régal, j’en conviens. Ne jettons pas cependant la pierre au constructeur français et amusons-nous quand même de ce second peloton qui, indéniablement, est pleine à craquer de joyeux troublions.
Charouz, 3e, a dans ses échappements la Zytek 07S de Shimoda qui manque de très peu le titre de 1e non Peugeot. Il loupe celui-ci pour 44 centièmes ! La première Pescarolo est 5e et pointe à 6/10 de Charouz et a senti le souffle de la Courage LC70 AER de Jonathan Cochet. Quoique cela aurait pu être aussi la Creation CA07 Judd de Felipe Ortiz puisque ce 3e larron est à 9/10 de Charouz.
La MG Lola, leader du LMP2, décroche le 10 temps et renvoie la Barazi à 5/10 et la Radical SR9 Judd à près d’une seconde. Mais comme me le faisait remarquer Didier Theys, pilote de la Lola B05/40 du team Horag Racing : « Ces temps, tout comme en LMP1, ne sont pas le reflet de la réalité car les teams usent de réglages très typés qualif. Les chronos ne devraient être que d’une seconde plus rapide en course que les nôtres en LMP2. Notre 18e place pourrait bien être bien meilleure demain soir ! »
Dans la catégorie LMGT1, la Saleen du team Oreca confirme ses prestations et s’est faite cible pour la concurrence. Et elle pourrait bien venir du client italien. En effet, Oreca représente les intérêts européens de la marque américaine et a vendu récemment une Saleen S7R à Racing Box. Le team a maintenant l’auto en main et l’aide du pilote local, Kurt Mollenkens, a bien aidé à acquérir la seconde place de cette catégorie. Cinq dixièmes, c’est peu et beaucoup à la fois, mais en attendant, elle est devant la Corvette de Alphand Aventures pour 9 centièmes. La plus rapide des Aston Martin est celle du team Modena. Quatrième de groupe, elle est en embucade à moins d’une seconde.
Le métronome a été de mise en LMGT2 car on retrouve les voitures de 5 en 5 dixièmes à chaque fois… ou presque. Mais à l’inverse des essais libres, ce sont les Porsche qui sont montées en puissance. Non seulement la 997 GT3 RSR de Pompidou est devant, mais la Ferrari du Virgo Motorsport classée seconde, est encadrée aussi par la Porsche de Imsa Performance de Raymond Nayrac et Richard Lietz.
Souhaitons que la pluie qui menace ce soir ne devienne pas réalité demain et que l’ensemble des courses programmées se déroulent sous un temps clément. Cet aléas ne ferait que gâcher le spectacle qui se prépare.