LMS – 1.000 Km de Spa (B) : Inside (1)

Je vous avais laissé avec la possibilité de voir la pluie venir faire le ménage, mais bien avant cela, il s’en est passé des choses. Des faits de course que je peux vous narrer grâce à la complicité de Geoffroy qui vous a fait vivre l’évènement pendant que je « promenais ma carcasse » le long de la piste. Respectant la logique du fil du temps, on va pourtant commencer par la fin de course qui fut aussi palpitante que celle des 24 Heures de Francorchamps avec, pour dénominateur commun, la pluie. Décidément, « Dame Météo » semble avoir jeté son dévolu sur le nouveau tracé. Encore une fois, cette « surprise » aura fait autant d’heureux que de malheureux.

Il est évident que la sortie de route au-dessus du Raidillon de la Spyker #85 pilotée par Janis Jarek fait froid dans le… dos ! Car c’est justement cette partie anatomique du pilote qui a encaissé le choc. Encore une fois passer de 200 km/h à 0 en quelques dixièmes n’est pas la meilleure des choses, la strucutre du bolide hollandais a certes résisté, mais n’oublions pas non plus que tous les organes mécaniques sont à l’arrière et que, comme une voiture de « Monsieur-tout-le-monde », ce n’est pas forcément la partie la mieux élaborée en terme de sécurité passive. La structure et l’arceau ont fait leur travail et protégé le pilote. Le corps n’est quant à lui protégé que par une membrane… Alors ? Le pilote s’en sort indeme, soyons en heureux !

Des accrochages, il y en a beaucoup et ce dès le départ. La nouvelle configuration des lieux, et notamment du virage de la Source, n’empêchera jamais des fous furieux de freiner tard, très tard et malheureusement trop tard. Jonathan Cochet viendra taper avec l’avant de sa Courage LC70 #12 la roue arrière dela Lola B07/17 Judd de Charouz. Pour l’un et l’autre la course s’arrête là. Un incident de course qui se répercutera également en milieu de peloton puisque c’est au tour de la Corvette #73 du Luc Alphand Aventures de se faire envoyer en toupie au milieu de ce qui reste de la meute de LMGT1 et de toutes les LMGT2 ! Heureusement, il n’y aura pas plus, pour le moment, mais même si Vincent Vosse arrive à continuer sa course, la Corvette va se révèler de plus en plus inconduisible. « Depuis l’accrochage, la voiture est imprévisible. Plus le pneu s’use et plus elle se dérobe, se cherche tant et tant qu’elle est en fait dangereuse. » Le pilote belge ait bien raison et finalement, Luc Alphand prendra la décision de retirer cette voiture de la piste avant que l’irréparable ne soit fait. Sage décision.

Région très touristique, certains pilotes ne peuvent s’empêcher d’aller visiter… les quelques bacs à sable qui restent alors que d’autres continuent à se tutoyer sur la piste. Il faut aussi bien se mettre en tête que la différence de performance entre les protos et les GT est quand même conséquente. Vu entre la sortie des Combes et le virage de Bruxelles ou entre celui-ci et le « Corner speaker », je peux vous garantir que les freins sont aux rouges et que la sueur doit perler de certains fronts. Celui de Yves Lambert est de ceux-là car, surpris par l’accélération de la Pilbeam #20, il s’est rabattu du mauvais côté envoyant de ce fait, le proto rouge dans les pneus. La faute est partagée puisque le pilote de la Ferrari F430 avait également de l’autre côté une Pescarolo.

Et dire que ce n’est pas fini !

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