Le départ de cette édition est fidèle à la réputation Spadoise. A peine 5 petites minutes avant le départ du tour de formation, quelques gouttes tombent au niveau de la ligne droite. Puis c’est aux Combes, où la piste devient détrempée. Andre Lotterer perd son Audi précisément dans cette portion, et endommage sérieusement l’arrière. Il repartira très loin, ne pouvant espérer faire qu’une séance d’essais grandeur nature. Le départ est donné, et c’est Pedro Lamy qui fait une figure, à l’épingle de la source.
Dès cette première boucle, une Lola Racing Box sort très fort au Raidillon, occasionnant la première sortie de la safety-car.
Quelques minutes plus tard, au restart, Bouillon, sur sa Rebellion, tasse Olivier Panis. La 908 Oreca termine sa course dans les pneus. Bien qu’elle ne semble pas endommagée trop durement, la 908 repart de Spa avec une préparation amputée de 6 heures. « J’ai été dépassé par deux voitures dans des portions du circuit qui étaient pourtant sous drapeau jaune. Peu après, dans la Raidillon sur une piste glissante, Jean-Christophe Boullion a selon moi pêché par excès de confiance. Il a surviré et, en se décalant, il m’a percuté à l’arrière droit, provoquant ma sortie de piste. Je suis à la fois déçu et frustré. Déçu parce que j’avais pris un bon départ, remontant jusqu’au deuxième rang, et frustré parce que Spa représentait une étape importante dans l’optique des 24 Heures du Mans. Nous avons cependant affiché notre compétitivité et nous répondrons présents dans un mois« .
Après un peu plus de 30 minutes de course, les Peugeot officielles dominent l’épreuve
De 13h24 à 14h17, un mini « chao » sportif est survenu sur le circuit de Spa Francorchamps. Les stands, la salle de presse, mais également l’ensemble du circuit sont privés d’électricité. Une coupure électrique dans la Région de Spa touche le circuit. Dans un premier temps, ce désagrément n’est pas grave… mais l’alimentation de rechange ne suit pas. Avec seulement 20 minutes d’autonomie, l’enregistrement des chronomètres ne peut pas se poursuivre indéfiniment… La Direction de course est donc obligée de stopper les concurrents, donnant lieu à une séance sur-réaliste ou le silence se fait, et l’incompréhension du plus grand nombre est totale.
Au restart, il reste 3h30 de course. Les Audi R15+ (surtout la n°7) semblent encore dans le coup, malgré des temps au tour plus faibles. A la faveur des safety-car, mais également dans ea trafic, les R15+ aux spec « full Le Mans » font des merveilles. Une bataille Bourdais / Capello s’organise, digne des meilleurs moments de 2008. La n°3 chez Peugeot, et la n°7 chez Audi, sont clairement les voitures qui peuvent l’emporter.
La pluie revient dans la dernière heure de course. Peugeot passe en intermédiaire très vite, avec la R15+. Pagenaud s’offre un petit tout droit. Marc Gene aussi sort, et repart. A 20 minutes du terme, Tom Kristensen chasse Simon Pagenaud. L’écart, de 1:25, passe rapidement à une minute, puis 50 secondes. Mais c’est surtout derrière TK qu’il faut regarder. Stéphane Sarrazin passe à l’arrêt de bus, et permet, à 4 minutes de la fin, d’offrir un doublé à Peugeot.
Très beau retour de Peugeot en le Mans Series, et magnifique bataille Audi / Peugeot, vivement les 24 Heures. Attention toutefois de ne pas tirer trop vites d’enseignements de cette course, ou les voitures étaient « officiellement » dans des approches totalement différentes… La VRAIE réponse se fera au Mans, à la fin du premier relais…
En LMP2, le Quifel ASM Team domine RML et le Oak Racing. Olivier Pla et ses équipiers profitent clairement des difficultés rencontrées par l’Acura Strakka (accidentée au warm-up ce matin), qui est de nouveau sortie en course avec au volant Nick Leventis.
En GT1, pour leur première participation, les Ford GT décrochent les trois premières places. On retrouve la GT de l’équipe Belge Marc VDS en tête (avec Bas Leinders), puis les deux voitures de chez Matech, dont celle de Cyndie Allemann et Rahel Frey, excellentes troisièmes. Les deux jeunes femmes ont un peu souffert dans la trafic, notamment lorsque les conditions en piste étaient humides. Mais une course sans faute permet au final de décrocher un podium !
AF Corse réalise une belle prestation, avec deux voitures sur le podium, mais la plus haute marche revient au team Felbermayr. Jean Alesi est donc de nouveau placé, de bonne augure pour Le Mans, même si Jaime Melo, Mika Salo et Bruni seront l’équipage de pointe.