24 Heures du Mans 2016 : la gestion des pilotes aussi importante que celle des machines

Si les mécaniciens arrivent tôt le samedi matin et souhaitent – bien évidemment – rester tard le dimanche soir sans avoir à se poser de questions quant aux horaires, la gestion des pilotes requiert une planification très spécifique, dont nous avons percé les détails et les impératifs avec Philippe Leloup, chargé de cette délicate mission logistique et d’exploitation au sein du team Toyota Gazoo Racing.

Pour toute la saison, ce spécialiste de logistique gère avant tout le planning des quelques 10 séances d’essais et des 8 courses en tenant compte des déplacements, des autres activités de certains pilotes, tout en s’assurant que le pilote attendu sera présent le jour J, à l’heure H. Les questions matérielles (hébergement et transport) entrent également en ligne de compte, comme les équipements et leur conformité.

Philippe Leloup souligne que la difficulté de l’exercice des 24 heures réside dans la durée de la gestion d’un emploi du temps, qui s’étale sur 3 semaines, entre la journée test et la fin de la course.

Des pilotes chaperonnés

A partir des obligations réglementaires (pesage, essais, parade, mise en grille…) une feuille de route est dressée en concertation avec le staff technique. Les 122 membres du team ont chacun la leur. Les pilotes aussi, bien évidemment, mais notre interlocuteur se charge de veiller à ce que chaque pilote respecte bien le programme établi.

Pendant la course, une coordination des actions de préparation et de récupération s’avèrent nécessaire, entre le physiologue, le kiné et le médecin et, en tout état de cause, le pilote qui va relayer doit se préparer une heure et demi avant sa prise de volant. Il rejoint le box et face à l’écran retransmettant les images de la caméra embarquée de sa voiture et une liaison radio avec le team dans les oreilles, il se concentre sur sa course à venir.

L’un des atouts au 24 heures du Mans

Philippe Leloup s’assure ensuite que le pilote descendant suit bien le programme concocté avec repos, change de linge, sommeil….

En cas de grain de sable dans cette mécanique humaine bien huilée, il faut réajuster le programme, simple routine pour Philippe Leloup, très au fait des aléas possibles aux 24 heures. Les pilotes apprécient cette ambiance familiale et sécure du team, qui leur permet de se consacrer uniquement sur leur pilotage. Voilà peut-être de quoi faire la différence au bout des 24 heures ?

Crédit photographique : Alain Monnot, Thibaut Emme / le blog auto

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