La physionomie de la fin de course se précise depuis le début de la matinée. Avec Audi hors jeu, la no8 étant atteinte à nouveau d’ennuis qui la retienne au garage, c’est entre la Toyota no5 et la Porsche no2 que la décision va se faire. Les deux autos ont des performances très proches, et ne se quittent plus, au gré des ravitaillements décalés. Le duel en piste est absolument fascinant, aucune des deux LMP1 ne pouvant s’offrir de marge de sécurité en se faufilant au cours du trafic. Si aucun incident technique ne vient troubler les compétiteurs, les heures qui viennent vont être haletantes, avec peut-être un final rappelant 2011.
En LMP2 les choses sont un peu plus claires puisque l’Alpine-Nissan no36 est toujours en tête avec un tour d’avance sur l’Oreca-Nissan no26, et la BR01 no37 en troisième position alors que le Strakka Racing avec la Gibson 015S survivante occupe une superbe quatrième place pour le baroud d’honneur des voitures ouvertes qui ne seront qu’un souvenir l’année prochaine.
La Ford no68 a finalement pris l’avantage sur la Ferrari no82, sur la piste, dans le cadre de l’autre bataille qui marque cette édition. La Ferrari reste en position de profiter de la moindre erreur de la Ford de tête alors que la seconde Ford américaine est en troisième position, l’ayant reprise à l’Aston Martin no95. Pas de changement en GTE Am où la Ferrari no62 de la Scuderia Corsa a pris une marge de sécurité de deux tours sur la Porsche no88 et la Ferrari no83.
Du fait de leur nombre, les deux Toyota ont un avantage sur la Porsche, auquel on peut ajouter, peut-être, la possibilité de se passer du dernier splash and go du fait d’une consommation moindre, mais tout cela va se jouer à un rien. Les quatre heures qui viennent seront les plus longues de l’année dans les stands Porsche et Toyota…
Crédit photos : Gilles Vitry / le blog auto