24 Heures du Mans 2016 : c’est parti pour 15 jours d’endurance

On s’installe méticuleusement

En arrivant ce samedi nous découvrons des stands en cours d’aménagement et des réceptifs en construction. Le paddock ressemble à une ruche avec des arrivées continues de personnels et des livraisons de matériel. Pourtant les voitures qui ont passé les contrôles techniques sont, dès le matin, confiées aux mains expertes des mécaniciens. Elles ne rouleront que demain dimanche lorsque le grand circuit aura été établi mais déjà, dans les allées au détour d’une remorque de pneus ou d’un escalier de motor-home, nous croisons des pilotes encore en tenue civile. D’autres arriveront dans la soirée, parfois directement en avion des USA ou d’ailleurs, sur le terrain de l’aérodrome jouxtant la piste.

Cette journée test – obligatoire cette année pour les 60 concurrents engagés (équipes et voitures) – permet, outre les retours techniques pour les teams, de s’assurer que les pilotes sont aptes à affronter la course « magique » des 24 heures. Les pilotes qui n’ont jamais disputé les 24 heures ou pas roulé en course depuis au moins cinq ans ou encore, les pilotes à la licence Bronze n’ayant pas couru les 24 heures  2015, auront à effectuer au moins 10 tours dimanche validant ou non une autorisation de disputer la course.

Afin de pouvoir effectuer une sélection, les équipes engagées ont la possibilité de faire rouler jusqu’à cinq pilotes sur une même voiture. Autant dire que la liste des partants est loin d’être arrêtée de manière définitive.

Dans les stands en cours d’après-midi, les voitures impeccablement présentées déchaînaient un bel enthousiasme de la part d’un public nombreux ayant accès à la pit-lane. C’était l’occasion pour lui de visualiser les différentes catégories en lice pour la course, facilement identifiables grâce aux couleurs de fond sur lesquelles sont apposés les numéros.

Nous trouvons donc:

– En rouge: les prototypes d’usine ou privés focaliseront tous les regards pour la victoire qui pourrait bien sourire aux véhicules non-hybrides (Rebellion et ByKolles) si les Audi, Toyota ou Porsche connaissent les mêmes avanies que lors des récentes 6 heures de Spa.

– En bleu: la meute des 23 prototypes en majorité de fabrication française (Alpine, Oreca , Ligier) regrouperont les meilleurs éléments évoluant régulièrement en WEC, European Le Mans Series,  Asian Le Mans Series et en championnat américain WeatherTech SportsCar Championship.

– En vert: les 19 GT Pro réparties comme les années précédentes entre Ferrari, Porsche, Aston-Martin, Chevrolet mais avec un retour tonitruant et attendu de Ford avec 4 autos aux couleurs du team américain Chip Ganassi.

– En jaune on retrouve les mêmes marques qu’en série Pro sans Ford, avec 13 voitures engagées.

Nous n’oublierons pas de mentionner et souligner la participation de Fred Sausset qui dispute ses premières 24 Heures du Mans, est engagé en LMP2 mais hors-classement. Il portera le N° 84 sur fond noir occupera le 56e stand réservé aux technologies innovantes, cette année dédié au handicap. Quadri-amputé, il veut aller au bout de son rêve et montrer l’exemple et nous confiait connaitre une bien forte appréhension avant de s’élancer sur ce grand circuit mythique des 24 heures. Les conseils de l’expérimenté Christophe Tinseau et le soutien de toute l’équipe du SRT41 by OAK Racing lui seront précieux pour couvrir dans des temps acceptables les 10 tours requis pour sa qualification.

On se prépare tranquillement

Comme souvent ici, on peut s’attendre à ce que les nuages déversent quelques ondées et toutes les équipes scrutent la météo pour savoir de quelle fenêtre de tir « temps sec » ils pourront disposer afin de tirer quelques enseignements de leurs configurations spécifiques Le Mans.

Après une photo officielle regroupant toutes les voitures engagées, les mécaniciens se préparaient sans excitation particulière à vérifier toutes les installations cruciales pour les courses d’endurance comme les liaisons radio, les systèmes de levage pneumatiques, les matériels de ravitaillement, les changements de sièges selon les pilotes, le chronométrage et aussi tout ce qui concerne les changements de roues et la gestion des pneumatiques.

Même si certains teams ont déjà une grande habitude des 24 heures, chaque manager principal sait bien qu’il ne faut pas bousculer les choses à quinze jours de la course mais plutôt monter en puissance dans le calme et la sérénité. Beaucoup de pilotes déjà sur place ont profité de l’après midi tranquille pour rouler… à vélo sur le circuit. Connaitre la piste dans ses moindres détails peut sans doute servir!

C’est ce que nous verrons demain.

Pour voir la photo de la grille complète en haute résolution c’est > ici <

Alain Monnot

Crédit photos Gilles Vitry

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