Pendant que le gratin de l’endurance européenne s’affrontait sur le toboggan des Ardennes se déroulait bien loin de là une autre course de 1000 km à Suzuka, épreuve phare du calendrier de SuperGT. Le parallèle ne s’arrête pas là puisque la course de Suzuka a connu elle aussi son lot d’accrochages et un temps instable. Les hostilités commençaient dès le départ lancé avec un choc entre la Nismo Z de Motoyama et la Lexus SC430 de Peter Drumbeck qui n’allait pas plus loin. Devant, la Lexus de Tachikawa venait spoiler le duel franco-français de Sébastien Philippe dans la Z Tomica jaune auteur de la pole et Loïc Duval dans la NSX Epson qui prenait bientôt la seconde position.
Benoit Tréluyer, bien remis de sa cabriole sur ce même circuit en Formula Nippon le mois dernier alignait les tours rapides et remontait à toute allure en 4ème position. Malheureusement la Nissan Calsonic perdait toute chance dans un gros incendie lors du ravitaillement, éteint sans trop de dommages mais qui la voyait repartir avec Jérémie Dufour aux commandes dernière de la catégorie GT500. Loïc Duval écopait lui d’un drive thru après une collision avec une voiture de la catégorie inférieure, et c’était le début de la fin pour la NSX bleue qui devait abandonner plus tard aux mains de Fabio Carbone suite à une autre collision.
Après la première vague de ravitaillement, c’est la NSX Arta de Firman/Ito/Ide qui prenait la tête devant la Lexus de Tsuchiya/Orido avant que la Nismo Z avec Richard Lyons au volant ne fonde sur les deux voitures et ne prenne brièvement le commandement. La Lexus de pointe voyait peu après un pneu arrière exploser et devait se traîner jusqu’aux stands, perdant toute chance. Alors que la Nismo Z observait un arrêt pour ravitailler, c’est une autre SC 430, la no 1 des champions en titre André Lotterer, le plus francophone des pilotes allemands, et Wakisaka renforcés pour l’occasion par Oliver Jarvis qui venait se placer en seconde position derrière la NSX, le classement ne changeant plus jusqu’aux deux tiers de l’épreuve. Un orage éclatait alors sur le crépuscule de Suzuka et obligeait tout le monde à passer des pneux pluie, sans trop de bobos sauf pour la NSX Takata qui aquaplanait dans le décor. C’est la stratégie qui décidait la fin de l’épreuve, quand Lotterer sur la Lexus no1 faisait le premier le pari (réussi) de repasser en slicks et emportait la décision finale. Il termine devant la Honda NSX Arta de Ito/Firman/Ide et la Nismo Z de Motoyama/Lyons.
En GT300, trio de créations locales sur le podium avec la Shiden de Takahashi/Katoh/Yoshimoto qui a fait toute la course en tête, devant la très populaire Garaya de Nitta/Takagi et la VEMAC408R de Shibahara/Kurosawa.
Au championnat, Ito et Firman font le break et comptent maintenant 21 points d’avance, les points d’une victoire, sur Motoyama/Lyons.
Source et crédit photos : SuperGT.net
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