C’est le grand retour du championnat du monde d’endurance après deux mois à digérer le gros morceau des Vingt Quatre Heures du Mans. Le plateau est moins copieux avec seulement sept LMP1, mais la lutte ne devrait pas être moins intense entre les deux Audi, la n01 R18 e-tron quattro de Lotterer-Fässler-Tréluyer, les vainqueurs du Mans, la no2 R18 Ultra de M McNish-Kristensen, et la Toyota no7 TS030 hybrid de Wurz-Lapierre-Nakajima. A l’issue de la première journée c’est Audi qui marque son territoire en plaçant ses deux voitures en tête des chronos, la no2 devant la no1.
A l’occasion des retrouvailles à Silverstone plusieurs annonces étaient faites concernant le championnat. On apprenait ainsi que la manche de Shanghai va voir la course décalée d’une journée, le dimanche au lieu du samedi, ce qui ne change pas grand chose, et, plus important, le retour du Oak Racing en LMP1 à partir de Fuji avec un nouveau moteur en provenance de HPD dans le châssis Pescarolo. Ce rapprochement avec Honda est porteur d’avenir puisque dans la foulée Jacques Nicolet a annoncé le lancement du projet d’une nouvelle voiture pour 2014. Si le patron de OAK Racing ne lie pas explicitement les deux annonces on peut penser qu’une collaboration suivie avec Honda est souhaitée sur le long terme.
Du côté d’un autre constructeur japonais, Toyota, l’événement est l’apparition d’une nouvelle partie arrière comportant un aileron affublé de deux petites ailettes au dessus des roues arrières, à la manière de ce que l’on avait vu en F1 dans les années 80s. Cette avancée aérodynamique, si elle a fait froncer bien des sourcils, est conforme au réglement et si elle s’avère efficace l’évolution de l’équipe de Pascal Vasselon ne devrait pas tarder à apparaître sur d’autres autos.
Ainsi équipée la TS030 a gardé le contact avec les Audi lors de la séance de vendredi matin, s’intercalant entre la no1 et la n02, mais l’après-midi les deux Audi se sont assurées une marge importante, plus d’une seconde sur le troisième qui est non pas (de peu) la Toyota mais la HPD Strakka no21 de Leventis-Watts-Kane.
En LMP2 comme d’habitude les écarts sont extrêmement serrés avec les autos motorisées par Nissan qui occupent les huit premières positions avec de la variété dans les châssis : la Zytek Jota no38 des locaux Hancock-Dolan-Minassian (le plus british des pilotes français) devance la Morgan Oak no35 no de Hansson-Baguette-Kraihamer et l’Oreca n49 du Pecom Racing avec Perez-Companc-Kaffer-Ayari.
En GT, le forfait des deux 458 du Luxury Racing n’empêche pas un duel qui s’annonce de toute beauté entre les Ferrari et les Porsche arbitré par Aston Martin qui est en force avec une Vantage en GTE Pro et deux en GTE Am. En GTE Pro c’est la 458 no51 AF Corse de Fisichella-Bruni qui a signé le meilleur temps 5 petits centièmes devant la Porsche Felbermayr-Proto no77 de Lietz-Lieb. En GTE Am, c’est aussi une Ferrari 458 Italia qui mène la danse, la n61 de Perazzini-Cioci-Griffin.
Source : WEC
Crédit photos : Audi Motorsport, Toyota Motorsport