Sept voitures sont venues d’Allemagne, quatre Audi pour René Rast, Mike Rockenfeller, Loïc Duval et Benoît Tréluyer dont c’est la première course en DTM. BMW aligne un trio nettement moins conventionnel puisqu’à côté de Marco Wittmann, on retrouve Alex Zanardi et surtout Kamui Kobayashi, un choix surprenant mais évidemment populaire au Japon. Aston Martin a décliné l’invitation.
Du côté japonais, les quinze GT500 sont là, et presque toutes les paires de pilotes prennent part sauf deux : Jenson Button, parti vers d’autres cieux, et Bertrand Baguette, engagé en Intercontinental GT Cup à Kyalami ce week-end.
En support de la course Super GT et DTM, les GT300 sont là aussi pour deux courses de sprint, mais les organisateurs ont eu du mal à remplir la grille et seules douze autos de différentes provenances (GT300, Super Taikyu…) sont engagées.
Après la course d’Hockenheim durant laquelle les trois voitures de Super GT engagées ont souffert à cause de leur inexpérience des pneus Hankook, seule monte autorisée, les paris étaient ouverts pour savoir si les choses allaient changer à Fuji.
Les séances d’essais libres de jeudi et vendredi ont apporté quelques enseignements. Pour être sûr de ne pas être à la rue, les teams de Super GT avaient obtenu deux séances supplémentaires d’essais pneus en plus des séances libres avec les voitures du DTM. Le résultat après deux jours de conditions très variées, du complètement sec au très mouillé, est encourageant pour les courses à venir.
Sur le sec jeudi, les GT500 ont dominé les choses, les DTM étant un peu à la peine mais montrant des possibilités, Loïc Duval (photo d’en-tête) sur l’Audi no28 accrochant le troisième temps derrière Makino sur la Honda NSX no64 et Kenta Yamashita sur la Lexus no6.
Sur le très mouillé de vendredi, les Audi RS5 ont pris leur revanche et c’est René Rast, nonobstant un tête-à-queue en fin de séance, qui a fait le meilleur temps devant un décidément très en forme Loïc Duval. La plus rapide des GT500 était comme la veille la Honda de Tadasuke Makino, devant Nick Cassidy sur la Lexus TOM’S no37. Benoît Tréluyer revient petit à petit dans le rythme avec le dixième temps de la deuxième séance libre.
Il reste beaucoup d’incertitudes cependant car la journée a été perturbée par de multiples interruptions dûes au brouillard et à la pluie. Ce temps a d’ailleurs fait une victime, Hideki Mutoh qui a pulvérisé sa Honda NSX, heureusement sans dommage pour lui, lors de la séance du matin.
Il semble que le week-end sera entièrement pluvieux et que les conditions exécrables de vendredi vont persister samedi et dimanche.
Rendez-vous demain pour le compte-rendu de la première course, la seconde ayant lieu dimanche.
Crédit photos : PLR/le blog auto
Les super GT sont avec leurs pneus normaux ou ils sont encore en Hankook?
Je suis étonné de voir les GT500 en difficulté face aux DTM, vu qu’elles sont dans les temps des Audi R18 E-tron et Rebellion R-ONE d’il y a quelques années en temps normal, comme quoi les pneus ça change vraiment tout.
D’ailleurs il y a une raison évoqué à ces pneus unique?
Tout le monde est en pneus Hankook une nouvelle fois. Bien qu’imparfaite, c’est la seule solution raisonnable. Dans le cas contraire, les autos du DTM, qui sont de fait conçues et mises au point autour du concept de pneu unique, ne pourraient pas concourir équitablement contre des GT500 complètement adaptées à leurs manufacturiers respectifs.
L’idée de cette course commune est, dans un premier temps en tout cas, de démontrer les bienfaits de la réglementation commune avant de déterminer qui sont les plus rapides dans l’absolu. C’est aussi, pour le Super GT en tout cas, une opération de séduction pour essayer d’attirer, sans succès pour l’instant, un constructeur allemand en GT500. Pour cela il faut essayer de trouver un terrain d’équivalence, et la réglementation sportive du DTM est plus facile à adopter pour tout le monde que celle du Super GT.
Il est dommage que le temps atroce attendu pour ce week-end fausse un peu les choses, mais les autos ne sont pas si loin les unes des autres pour l’instant, en tout cas mieux qu’à Hockenheim.
En tout cas, de ce que j’ai pu entendre aujourd’hui, tout le monde est très content de partager la même piste, que ce soient les pilotes de DTM ou ceux du Super GT.