Calendrier
Contrairement à l’année dernière, le calendrier revêt cette saison un aspect qui rappelle fortement le monde d’avant, si ce n’est qu’il commencera à Fuji et non plus à Suzuka comme c’était devenu l’habitude. Sept meetings sont prévus, visitant toutes les destinations traditionnelles.
- Fuji Speedway 3-4 avril
- Suzuka 24-25 avril
- Autopolis 15-16 mai
- Sportsland Sugo 19-20 juin
- Twin Ring Motegi 28-29 août
- Okayama 2-3 octobre
- Suzuka 30-31 octobre
Réglement
Il n’y a pas de changement réglementaire significatif pour cette saison si ce n’est une dotation de temps plus généreuse pour le système push to pass avec 200 secondes par course, le double de la saison dernière.
Les courses seront également légèrement plus courtes qu’en temps normal, avec une réduction variable selon le circuit, en réponse à la pandémie.
Plateau
La pandémie imprime sa marque sur les effectifs, avec un contingent de pilotes internationaux réduit à la portion congrue, la faute aux déplacements compliqués pour une bonne partie de l’année à venir. Sacha Fenestraz et Tatiana Calderon rempilent dans leurs écuries respectives, et on note l’annonce chez B-Max du jeune pilote américain Yves Baltas, apparu en dernière minute sur la liste des engagés. L’écurie comptait sur la présence de Nobuharu Matsushita, après ses apparitions prometteuses l’année dernière, mais il semble qu’Honda ait mis son veto à la présence de Matsushita après que l’ex-pilote de F2 a rompu avec le constructeur pour voler de ses propres ailes. Son remplacement par Baltas, à l’expérience de la monoplace minimale, paraît surtout un plan B pour B-Max afin d’assurer le budget.
Cette diminution du nombre de pilotes étrangers a pour conséquence un net rajeunissement du plateau, Honda et Toyota plaçant leurs jeunes espoirs dans les baquets. On avait vu plusieurs de ces jeunes gens en pige la saison dernière, ils sont désormais titulaires à l’image de Ritomo Miyata, le champion de Super Formula Lights en 2020, Sena Sakaguchi et Hiroki Otsu, bien décidés à porter le fer sur la génération précédente des Fukuzumi, Makino, Oyu, Tsuboi, Yamashita ou Fenestraz, eux-mêmes encore très verts.
Cela promet de compliquer la tâche des vétérans que sont désormais Yamamoto, Nakajima, Sekiguchi, Nojiri, Kobayashi, Kunimoto, Oshima et Hirakawa. Ce dernier, qui voyait le titre à sa portée en 2020 avant de devoir s’incliner in extremis, est sans doute le plus motivé du lot. Naoki Yamamoto emporte son numéro 1 chez Nakajima Racing, un challenge de plus pour le plus titré des pilotes du championnat à l’ère moderne.
Cela promet une saison très competitive, si toutefois elle n’est pas trop perturbée par la pandémie. Cela commence mal pour la première manche avec de multiples remplacements provisoires : Ukyo Sasahara prend le baquet de Makino, en convalescence d’une méchante hépatite dont il a souffert cet hiver, Yuichi Nakayama la place de Sacha Fenestraz bloqué à l’extérieur du pays, le jeune Kazuto Kotaka à celle de Kamui Kobayashi en quarantaine. Quant à Yves Baltas, lui aussi en attente de visa, son absence entraîne celle de B-MAX à Fuji.
Liste des engagés
TSC Nakajima Racing – Honda
- 1 Naoki Yamamoto
- 64 Toshiki Oyu
Docomo Team Dandelion Racing – Honda
- 5 Nirei Fukuzumi
- 6 Tadasuke Makino
Drago Corse with ThreeBond – Honda
- 12 Tatiana Calderon
Team Mugen – Honda
- 15 Hiroki Otsu
- 16 Tomoki Nojiri
B-Max Racing – Honda
- 50 Yves Baltas
Kondo Racing – Toyota
- 3 Kenta Yamashita
- 4 Sacha Fenestraz
Carrozzeria Team KCMG – Toyota
- 7 Kamui Kobayashi
- 18 Yuji Kunimoto
Rookie Racing – Toyota
- 14 Kazuya Oshima
Carenex Team Impul – Toyota
- 19 Yuhi Sekiguchi
- 20 Ryo Hirakawa
Vantelin Team TOM’S – Toyota
- 36 Kazuki nakajima
- 37 Ritomo Miyata
JMS P.mu – INGING – Toyota
- 38 Sho Tsuboi
- 39 Sena Sakaguchi
Super Formula Lights
C’est la seconde saison pour l’ex-championnat de F3 japonaise, rattaché plus solidement à la Super Formula. Le plateau reste minimaliste avec 12 autos présentes à Fuji, mais la série reste un échelon important dans la formation des jeunes des filières Toyota et Honda.
TOM’S aligne cette saison Kazuto Kotaka et Hibiki Taira, tous deux membres de la filière Toyota, et une troisième voiture pour Giuliano Alesi, qui se consacre cette saison au Japon, engagé également en Super GT.
Du côté de Honda on retrouve Ren Sato, revenu du championnat F4 français où il était la saison dernière, chez Toda Racing. Teppei Natori, ex-Honda, est lui aussi de retour en indépendant chez B-MAX.
A noter la présence du jeune Irlandais Lucca Allen, déjà vu la saison dernière, et l’arrivée de Miki Koyama, originellement engagée en W Series, chez B-MAX.
Pour la première manche Kotaka est appelé comme remplaçant de Kobayashi à l’étage au-dessus et laisse son baquet pour ce week-end à un autre protégé de Toyota, Seita Nonaka.
Retransmission
La Super Formula est visible sur Motorsport.com et Red Bull TV. The Race, qui diffusait la série la saison dernière, n’a pas eu les droits cette saison.
Crédit image : Honda Racing
Est-ce qu’il est possible de rappeler les caractéristiques des Super Formula ? Et est-ce qu’il y a des évolutions chaque année ?
Merci de votre question.
La Super Formula utilise un châssis unique conçu et fabriqué par Dallara depuis 2014. Depuis 2019, c’est la seconde génération de ce châssis qui est utilisée, de désignation Dallara SF19. C’est la troisième saison sans modification. La précédente a couvert 5 saisons, on peut penser que celle-ci devrait faire de même. La longueur est de 5,2 mètres pour un poids mini de 670 kilos, un peu plus grande qu’une Formule 2 avec une aéro qui s’inspire de la F1. Les équipes n’ont pas de latitude pour modifier le châssis ou les éléments aérodynamiques, et ne peuvent toucher que de façon très limitée à certains éléments mécaniques.
La spécification technique pour le moteur est de quatre cylindres deux litres turbocompressé, avec une puissance de 550 chevaux environ, en tout cas sur le papier. C’est certainement un peu plus. C’est la même spécification qu’en GT500, et le développement autorisé est restreint à quelques éléments seulement pour contrôler les coûts, et n’évolue pas de façon significative de saison en saison. Les différences de performance sont faibles entre les constructeurs même si pas mal de travail a été fait depuis 2014, en particulier sur l’admission. Toyota et Honda se partagent les écuries en Super Formula, alors que Nissan se limite au Super GT.
Le fournisseur de pneus unique est Yokohama, avec un choix de gommes très limité. La saison dernière, une partie des épreuves s’est faite avec deux types de gomme. Il y a un arrêt obligatoire avec ravitaillement en carburant et changement de pneus par course.
La philosophie de la série est de contrôler strictement les coûts et d’obliger les écuries et pilotes à faire la différence sur les réglages de châssis, la gestion de stratégie de course et le pilotage, ce qui en fait une bonne formation pour la F1.
Super réponse !! ?? (j’ai l’impression au passage qu’il y a eu un bug car j’ai mis un pouce levé et un levé mais aussi un dans le mauvais sens sont apparus ?).
Je pensais qu’elles développaient un peu plus de puissance, j’avais le souvenir de V6 de plus de 600ch il y a quelques années.
Je n’aurais jamais pensé qu’elles étaient aussi grandes également, on n’est pas au niveau des paquebots de la F1 d’aujourd’hui mais quand on voit les F1 des années 2000 qui n’excédaient pas les 4m60… ??
Le règlement est reste globalement celui d’une formule monotype, c’est sûr qu’il y a plus de défi pour le pilote mais aussi au niveau des réglages qu’en F1 !
Niveau sonorité ça ne doit pas être terrible par contre… (faut que je regarde ça).
Merci pour tous ces détails en tout cas ?
Avant l’adoption de l’architecture 4 cylindres 2 litres turbo, les moteurs étaient des V8 atmo 3,4 litres, comme le Toyota RV8K que l’on trouve toujours en GT300. En fait, si le moteur est commun avec le GT500, il est relativement bridé en Super Formula par rapport au Super GT, comme on s’en aperçoit avec le système Push to Pass où l’augmentation momentanée du débit en carburant donne un net surplus de puissance.
Au niveau de la sonorité, c’est sûr que ça ne vaut pas un V10, mais ça fait pas mal de bruit quand même comme tout moteur de course. Les voitures à plein régime sur la ligne droite du Fuji ou à Suzuka, le son réverbérant dans le béton de la grande tribune, ça reste très spectaculaire.
PLR
dans ce cas là, dans les « HLM » et au fin fond de la campagne, il y a, a eu beaucoup de mobs et de scooters équipés de moteurs de course….
Rectification : cette saison, en tout cas pour l’instant, le ravitaillement en carburant n’est pas autorisé, dans le cadre des mesures anti-Covid. Par contre le changement de pneus est toujours obligatoire.
Je comprends pas cette demi-mesure… (pas plus qu’en F1 en fait!)
mais encore merci pour toutes ces infos ???
Wizz, on ne s’est jamais plaint des 4 pattes des Alfa GTA, c’est même carrément grisant ?
Bon ok là en moteur turbo c’est un peu moins flatteur, mais à défaut d’être mélodieux, ça peut être sportif (par exemple j’adore aussi le son d’une Mégane 3 RS, bien loin d’être musical ?).
A voir donc ! 🙂
la meilleure série de Monoplaces (hors Indycar) après la F1 ! Je ne connais plus la différence de temps à Suzuka, mais il me semble que ce n’étais pas si élevé, surtout si l’on compare le prix entre une F1 et une superformula….
Si quelqu’un sait quel est le rapport entre réduire le temps de la course et pandémie ?
Sans doute réduire le temps de présence sur le circuit et donc les possibilités de transmission.
Plusieurs sports motorisés regardent comment compacter les weekends.
Les 24h vont même compacter leur quinzaine en une semaine.
Les organisateurs ont expliqué la saison dernière quand la mesure a été mise en place afin d’alléger la logistique, en particulier en éliminant le besoin de faire des ravitaillements en carburant, et donc de permettre aux teams de venir avec moins de personnel, tout comme les pneumaticiens. Le temps de présence réduit vaut également pour les personnels du circuit, les commissaires etc ainsi que le public.
Je dois avouer que je comprendrai mieux s’il y avait une réduction du nombre de séances libres également par exemple. Là je ne trouve pas que cela fasse une différence si grande, d’autant que les courses de support (TCR, Super Formula Lights) avaient lieu également. Mais bon, admettons.