Le plateau 2014 est plein avec 20 monoplaces dont les motorisations sont réparties entre Toyota (onze voitures) et Honda (neuf voitures). Un certain nombre de pilotes de bon calibre fait son apparition dans les effectifs : Naran Karthikeyan chez Impul, James Rossiter chez Kondo Racing, Vitantonio Liuzzi chez Real Racing, qui rejoignent les stars de la discipline : le champion 2013 Naoki Yamamoto, André Lotterer, Loïc Duval, Kazuki Nakajima, JP Oliveira. Takashi Kogure…
Une première session de deux jours à Suzuka a permis de constater la vitesse des voitures pour leur première grande séance de test. Avec un meilleur temps de 1mn37.002, André Lotterer est d’entrée une seconde plus rapide que la pole de la course de Super Formula 2013 et aurait été facilement dans les 107% de la séance de qualification du Grand Prix du Japon 2013… Les pilotes sont enthousiastes quant au comportement du nouveau châssis : « C‘est plus rapide qu’une F1 dans les virages » selon Tonio Liuzzi, « Ca ressemble à une F1 » dit James Rossiter, qui a fait beaucoup de tests pour Force India. « C’est un vrai bonheur à piloter. On dirait une Formule 3 qui aurait grandi – précise, propre, élégante, légère et très agile en virage » pour Lotterer, et Loïc Duval reconnaît que « trouver les limites sur des voitures si rapides est plus difficile, mais de ce fait passionnant. Dans ce sens, la SF 14 est vraiment impressionnante. Je n’avais encore jamais eu l’occasion de travailler avec une monoplace si rapide« .
Les nouveaux moteurs quatre cylindres deux litres turbo développés par Toyota et Honda, communs avec le Super GT, ont obligé les pilotes à modifier leur pilotage par rapport aux V8 atmosphériques utilisés la saison dernière, comme c’est le cas en F1. « La cylindrée est moindre, mais la puissance qui arrive après le délai de réponse du turbo est considérable. Ca m’a pris quelques tours pour m’habituer mais plus on fait de tours et plus on comprend comment et où exploiter le boost et le maîtriser dans le volant » dit Loïc Duval.
Au vu des résultats de ces premiers tests, il apparaît que c’est Toyota qui a l’avantage du point de vue moteur. Les pilotes Honda ont souffert pour tenir le rythme et les quelques soucis de fiabilité sont venus du camp Honda, en particulier un incendie sur le moteur de Nakayama à Fuji mercredi. Du coup le programme de développement a pris du retard, pas aidé par le fait que la première session officielle à Fuji a été annulée du fait de la neige en février. Naoki Yamamoto est inquiet pour la manche d’ouverture. « A cause des problèmes de moteur, nous n’avons pas pu faire d’essais de long runs, et nous arriverons à la première course sans avoir fini notre préparation, d’où une certaine anxiété. Mais nous avons progressé entre Suzuka et Fuji et une fois plongés dans le rythme de la course, ça ira mieux.«
Que ce soit à Suzuka ou à Fuji (où la seconde journée s’est déroulée sous la pluie), les pilotes TOM’S, André Lotterer et Kazuki Nakajima, se sont retrouvés en haut des feuilles de temps tout comme Loïc Duval et JP Oliveira, tous anciens champions de la discipline. Les nouveaux arrivants se sont rapidement adaptés et ont également réalisé de bonnes performances, en particulier James Rossiter qui a mis la voiture du Kondo Racing à un niveau qu’elle n’avait jamais connu jusqu’à présent. Liuzzi a réalisé également de bonnes performances, souvent parmi les meilleurs pilotes Honda et Karthikeyan n’est pas loin non plus. Rendez-vous les 12 et 13 avril à Suzuka pour l’ouverture d’un championnat dont tout indique qu’il sera passionnant.
Source et crédit images : Super Formula