« Roar before 24 » : Mazda et Cadillac à couteaux tirés

Dpi

La nouvelle règlementation IMSA sépare désormais la catégorie des prototypes Dpi et celle des LMP2, avec un avantage net donné à la première. Plus puissantes que l’année dernière, les Dpi roulent 3 à 4 secondes plus vite que les LMP2 et le temps de la pole 2018 a été déjà battu de 2″5 environ.

A l’issue de cette phase, on peut esquisser un duel serré entre Mazda et Cadillac, qui se sont échangés les meilleurs temps au fil des différentes séances. Vendredi, lors des EL1, c’est Oliver Jarvis (Mazda RT24-P du Team Joest) qui a fixé la première référence en 1.35.989, devançant de 0.418s la Cadillac DPi-V.R de Jordan Taylor et la 2e Mazda de Harry Tincknell de 0.460s

Aux EL2, perturbés par la pluie, Cadillac a repris le dessus. La Dpi du Wayne Taylor Racing a fixé un meilleur temps de 1.36.956 avec un rookie dénommé Kamui Kobayashi, lequel partage son volant avec un certain Fernando Alonso. Le WTR reconstitue ainsi le duo de pointe de Toyota. La Cadillac a devancé les deux Mazda du team Joest.

Aux EL3, le duel continue avec cette fois-ci Harry Tincknell qui établit une nouvelle référence en 1.34.925 au volant de la Mazda, mais avec seulement 0.1 de marge sur la Cadillac d’un excellent Alonso. Jarvis, en 1.35.550, clôturait le podium avec l’autre Mazda.

Aux EL4, c’est au tour de Renger van der Zande, équipier d’Alonso et de Kobayashi sur la Cadillac n°10 du Wayne Taylor Racing, de claquer un temps de 1.34.534. A la fin d’une séance très disputée, Ricky Taylor réveille Acura Penske, jusque là en retrait, avec le deuxième temps en 1.35.017. Mike Conway complète le trio avec la Cadillac du Mustang Sampling Racing.

Aux EL5 en nocturne, le mano à mano se poursuit et c’est Mazda qui reprend l’avantage, avec un doublé de Jonathan Bomarito (équipier de Tincknell et Olivier Pla sur la n°55) en 1.34.533 devant Jarvis  en 1.34.977. Les Dpi nippones devancent deux Cadillac.

Aux EL6, Mazda a confirmé ses dispositions avec un nouveau doublé du team Joest, Tincknell claquant 1.34.224 devant Jarvis en 1.34.616. Cadillac est en embuscade alors que la meilleure Acura n’est que 7e, grâce à Montoya.

Pour la  séance dite qualificative , qui détermine les emplacements des stands pour les équipes, Mazda a enfoncé le clou: Oliver Jarvis bat le record de la piste (vieux de 26 ans) en 1.33.398 (mais cela reste un chrono en essais, donc non officiel) et devance Harry Tincknell sur l’autre Mazda Joest de seulement 25 millièmes.

Les EL7 étaient plus anecdotiques puisque de nombreuses équipes firent l’impasse sur cette séance, dominée une fois n’est pas coutume par la Nissan Onroak Dpi pilotée par Loïc Duval.

Mazda et Cadillac se détachent nettement, avec Acura en embuscade et Nissan plus en retrait. En LMP2, c’est l’Oreca 07 du Mathiasen Motorsports, que se partagent Matt McMurry et Gabriel Aubry, qui a été le plus souvent en tête de la catégorie mais le mano à mano avec le team Dragonspeed, qui aligne deux voitures, promet aussi une course disputée. La qualif est remportée par l’Oreca Mathiasen Motorsport puis les Oreca du team Dragonspeed font le doublé aux derniers essais.

GT, très ouvert comme toujours

En GTLM, la bataille s’annonce encore une fois très resserrée avec seulement quelques dixièmes séparant les 9 voitures engagées. Porsche, Ford, Corvette, Ferrari et BMW se disputent chèrement les places. Porsche semblait avoir un petit avantage car les 911 RSR se sont adjugées 3 des 5 premières séances, soit avec le trio Pilet-Tandy-Mackowiecki, soit avec Mathieu Jaminet et Earl Bamber. Il ne fallait toutefois pas enterrer la concurrence trop vite car le meilleur temps absolu en GTLM revenait en 5e séance à la Ford GT du Ganassi Racing de Briscoe-Westbrook-Dixon, qui établissait un 1.43.083, avec presque une demi-seconde de mieux que la Corvette de Jan Magnussen. Mais au final, lors de la séance qualificative, la Corvette pilotée par le père de Kevin a obtenu le meilleur chrono en 1.42.651, meilleur temps de la catégorie depuis le début des essais. Le Danois précède les Ford GT de Richard Westbrook (1.42.779) et de Joey Hand (1.42.898) puis les Porsche. Ferrari et BMW ne sont pas très loin mais légèrement en retrait depuis le début des essais. Corvette espère prendre une revanche sur Ford qui a remporté les deux dernières éditions dans la catégorie.

En GTD également, il est difficile de dégager un favori tant les chronos sont resserrés. Globalement, sur l’ensemble des séances, Ferrari et Mercedes sont les plus réguliers aux avants-postes. En 5e séance, les Ferrari 488 GT3 réalisaient un doublé avec Victor Franzoni (Via Italia Racing N°13) en 1.45.842 devant Daniel Serra (Spirit of Race N°51). Mais lors de la manche qualificative, le meilleur chrono est obtenu par l’Acura NSX GT3 d’Ana Beatriz en 1.45.537 alors que les Ferrari passent à côté de la séance, qui a vu 14 voitures dans la même seconde !

Alonso intéressé par le championnat IMSA

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le retraité (ou pas ?) de la F1 n’a jamais autant fait parler de lui et qu’il est annoncé partout : au Dakar, en Nascar, etc. Rookie à Daytona en 2018 sur une LMP2, l’espagnol est désormais en lice en Dpi et peut prétendre à la victoire. Déjà engagé à plein temps sur le WEC avec Toyota, Alonso a déclaré préférer pour l’instant des « épreuves simples » mais reste ouvert à un engagement complet en IMSA « à moyen ou long terme ». Tout dépendra sans doute de son succès dans la quête du WEC et surtout de l’Indy 500.

Source et photos : IMSA, Daytona Speedway

Un commentaire

  1. elles sont jolies ces DPI !! Bien plus simple et financièrement accessible par rapport à l’hypercar…

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