Denny Hamlin a écopé d’une amende de la part de la NASCAR pour avoir osé critiquer la nouvelle voiture de 6ème génération (Gen-6) apparue cette année. Après avoir fait retirer des sites de partage vidéos des images amateurs du terrible crash de Nationwide à Daytona, on est en droit de se demander si les organisateurs ne veulent pas d’une image trop lisse de ce championnat.
25.000$… C’est désormais ce que risque un pilote qui compare la Gen-6 à sa prédécesseur, et surtout s’il avoue préférer l’ancien modèle. Un peu cher payé pour Denny Hamlin qui n’a fait que confirmer les problèmes aérodynamiques déjà bien connus de l’auto. Il refuse donc catégoriquement de régler cette amende, souhaitant aussi faire appel de la décision.
Il peut d’ailleurs compter sur le soutient de son équipe, la Joe Gibbs Racing.
« Nous avons discuté avec la NASCAR sur cette question. Nous soutenons pleinement Denny dans son processus d’appel.»
Mais Robin Pemberton, le vice-président de la compétition NASCAR, ne l’entend pas de cette oreille.
« La critique constructive est une chose, mais il y certaines déclarations qui sont préjudiciables pour notre sport », a t-il dit. « Nous ne tolérerons pas ce genre de choses. »
Refusant de faire marche arrière comme le lui conseillent certains pilotes comme Jeff Gordon, Hamlin prend beaucoup de risques pour sa carrière.
« Il croit en ce qu’il dit », a déclaré sa petite amie. « Il reste sur ses positions, et c’est quelque chose que j’admire chez lui. Il a des valeurs et ne les reniera pas. »
En repensant aux origines de la NASCAR, dont l’histoire commence avec les courses-poursuites entre policiers et contrebandiers d’alcool lors de la prohibition, il est difficile de comprendre pourquoi ce championnat tient tant à se forger une image aussi parfaite. Chaque juron ou mauvais gestes sont désormais bipés ou floutés et punis d’une amende. Cela fait pourtant partie du spectacle que réclament les fans de ce sport.
« The show must go on ! », avait lancé les organisateurs juste après l’accident de Daytona, alors que des spectateurs étaient encore soignés dans les tribunes, niant presque la gravité de l’évènement et médusant une grande partie de la salle de presse. Nous n’avons peut-être pas la même définition du mot « spectacle » !
Source : Nascar Media et Joe Gibbs Racing
Crédit image : Nascar Media
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